Glissement des négociations concernant (la guerre de Gaza)

Tout d'abord, nous comprenons l'aspiration de nos concitoyens à Gaza à une trêve, même temporaire, qui permettrait, d'une part, l'entrée de vivres et l'arrêt de la famine, et d'autre part, de mettre fin à la mort quotidienne de dizaines de personnes. Tous les autres sujets plus importants, comme : la libération de prisonniers palestiniens, le retrait des troupes d'occupation de la bande de Gaza, la cessation des hostilités et la question de qui gouvernera la bande après la guerre, ne sont que des détails. Quant aux questions de libération complète, de Jérusalem, des colonies en Cisjordanie, du retour des réfugiés et de l'État palestinien, elles sont hors du champ de réflexion des Palestiniens de Gaza et ne sont pas sujettes à discussion dans les négociations menées par le Hamas.
Nous rappelons et insistons sur deux glissements relatifs aux négociations concernant ce que l'on appelle (la guerre de Gaza) :
Le premier : c'est ce dont nous avons déjà écrit et mis en garde, c'est la fragmentation de la question et la multiplication des voies de négociation. L'ennemi a réussi en cela, donc les négociations concernant Gaza n'ont rien à voir avec ce que l'on appelle les fondements de la question palestinienne. De plus, elles se déroulent isolément de ce qui se passe en Cisjordanie et à Jérusalem, loin du représentant et de l'unique titre légitime du peuple palestinien, qui est l'OLP.
Le second : il existe une grande opération de désinformation concernant ce que l'on appelle les négociations avec le Hamas. Ce qui se passe à Doha est des (négociations d'impositions) ou (capitulation honorable) entre Tel-Aviv et Washington d'une part,
et les références du mouvement Hamas, qui, après le recul de l'influence de l'Iran, sont le Qatar, la base d'Al-Udeid, et la Turquie, membre de l'OTAN, ainsi que la confrérie des Frères musulmans contrôlée et orientée par les services de renseignement occidentaux.
Et puisque toute solution ou accord résultant de négociations sera le produit de rapports de force sur le terrain et dans la sphère, ce qui sortira des négociations concernant Gaza sera malheureusement en faveur de l'ennemi, même si le Hamas prétend le contraire ou promeut l'accord comme une victoire, comme d'habitude à chaque cycle de guerres précédentes.