
Le veto.. contradiction de la justice internationale
On parle souvent dans les forums internationaux des principes de droit, de justice et d'égalité entre les nations, mais la réalité du Conseil de sécurité révèle une contradiction manifeste. Le droit de veto, ou "veto", dont cinq pays permanents sont les seuls titulaires, permet à un seul État d'avoir un pouvoir absolu pour rejeter une décision soutenue par la majorité des membres du Conseil, même si cette décision vise à protéger les civils ou à mettre fin à des crimes de guerre documentés.
Lors de la création des Nations Unies en 1945, ce privilège a été établi comme une garantie pour éviter des confrontations directes entre les grandes puissances et prévenir l'éclatement d'une nouvelle guerre mondiale. Ce qui, à l'époque, était considéré comme un mécanisme de stabilité s'est transformé dans le monde actuel en un outil pour contrecarrer la justice et accorder un privilège exceptionnel à une très petite minorité au détriment de l'immense majorité des pays du monde.
Les faits ont prouvé que l'absence de contrôles éthiques et juridiques sur l'utilisation du veto mine la confiance dans le système international dans son ensemble. Comment peut-on parler d'égalité entre les États alors que l'un d'eux détient seul le droit d'annuler la volonté de la communauté internationale? Il est devenu impératif de restreindre l'utilisation du veto aux cas qui respectent les lois du Conseil de sécurité et la Charte des Nations Unies.
Les exemples flagrants sont évidents: les États-Unis ont utilisé ce droit des dizaines de fois pour empêcher l'adoption de résolutions condamnant l'occupation israélienne des territoires palestiniens ou appelant à un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin aux meurtres de civils, y compris d'enfants, ou pour tenir Israël responsable de ses politiques racistes et de ses violations graves du droit international. Avec cette utilisation répétée, le veto est devenu un couvert politique qui consolide l'occupation, protège les auteurs de génocide, renforce le racisme et prolonge les souffrances.
Cette question n'est plus simplement une position morale ou un débat théorique. Les voix officielles s'élèvent partout dans le monde réclamant une réforme radicale du Conseil de sécurité. L'Égypte, par exemple, a souligné que la continuation du veto sans restrictions et sans représentation véritable des pays arabes, africains et islamiques n'est plus acceptable dans une époque qui aspire à une justice globale. De l'extrême nord de l'Europe, la Finlande a lancé un appel clair demandant l'abolition du droit de veto individuel et l'élargissement de l'adhésion au Conseil pour refléter la diversité géographique et démographique du monde, de l'Amérique latine à l'Afrique et à l'Asie. La Turquie, quant à elle, a vu son président exprimer un mécontentement grandissant face à l'incapacité du Conseil devant les grandes crises humanitaires, affirmant que la réforme de cette structure n'est plus un choix mais une nécessité inéluctable.
Il est devenu impératif de corriger cette anomalie, et les propositions formulées sont claires: interdire l'utilisation du veto dans toute affaire contraire aux dispositions du droit international et de la Charte des Nations Unies, et le restreindre également dans les cas de génocide et de crimes contre l'humanité. On impose à tout État recourant au veto de fournir une justification publique et légale soumise à révision, afin qu'une mesure décisive puisse être prise à son encontre, allant de la suspension de son adhésion à la révocation de son droit permanent au Conseil, s'il s'avère qu'il a abusé de ce privilège ou qu'il a fréquemment bloqué des décisions humanitaires urgentes. De plus, il est nécessaire d'élargir la composition du Conseil pour qu'elle corresponde à l'équilibre des puissances dans le monde d'aujourd'hui, tout en garantissant une réelle participation des petits États et des États touchés. Cependant, le chemin reste long car tout amendement nécessite l'approbation des cinq pays permanents eux-mêmes, ce qui rend la pression internationale et populaire plus urgente que jamais.
Néanmoins, l'insistance internationale croissante pour mettre fin à cette exception historique constitue le premier pas vers un ordre mondial plus juste et équitable. Si les voix des peuples et des États réclamant leurs droits s'unissent, le veto se transformera d'un outil d'entrave à un moyen de protéger la loi, et d'un symbole de domination à une preuve du retour de la confiance dans la justice internationale.

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