Hôpital public de Ramallah... Merci
Au cours de deux mois éprouvants de compagnonnage quasi quotidien de mon frère et ami de toujours, le poète et écrivain défunt Majed Abu Ghosh "Al-Omdah", à l'hôpital public de Ramallah, je n'ai pas seulement vu la douleur de la maladie, mais j'ai aussi vu un autre visage de la vie : un visage qui travaille en silence, qui lutte contre la fatigue et qui s'accroche à son devoir malgré tout. Là, entre les couloirs et les salles d'attente, j'ai appris que le respect n'est pas une question de goût, mais une nécessité thérapeutique.
Des médecins, des infirmiers, des infirmières, des administrateurs et des agents de nettoyage portent un fardeau qui dépasse leurs capacités. Une pression énorme, un manque de moyens, de longues heures de travail et des cas humains difficiles se présentent à eux chaque jour. Pourtant, ils continuent à travailler avec conscience, comme si chaque patient était un membre de leur famille. Ce don mérite des remerciements publics, et non des compliments éphémères.
Mais la dure vérité est que cet immense effort est parfois épuisé à cause de comportements injustifiables de certains visiteurs et accompagnateurs de patients. Beaucoup entrent à l'hôpital comme s'ils portaient un diplôme en médecine dans leurs poches, émettant des avis, posant des diagnostics, contestant et remettant en question les décisions des médecins, sans connaissance, sans éclaircissement, sans prise de conscience de la sensibilité du moment médical.
Personne parmi les accompagnateurs n'a le droit de se comporter comme un médecin, et aucun visiteur n'a le droit d'imposer son avis au personnel médical. La médecine est une science, et la responsabilité qui l'accompagne est éthique et légale, et ne devrait pas être un terrain d'expérimentation ou de spectacle ni un moyen d'exprimer son anxiété par un ton élevé. Quand un non-spécialiste intervient, il ne perturbe pas seulement l'équipe médicale, mais menace aussi la sécurité du patient lui-même.
Les médecins ne travaillent pas contre les patients, mais pour eux. Et les infirmiers et infirmières ne sont pas des adversaires, mais des partenaires dans la sauvetage des vies. Quant aux instructions médicales et à l'organisation des visites, elles ne sont pas une complexité ou une attitude condescendante, mais des mesures pour protéger tout le monde. Respecter ces instructions n'est pas une option, mais un devoir éthique et humain.
Il est également regrettable de voir des gens insister pour fumer dans les jardins de l'hôpital, ou pour jeter des déchets, ou pour élever la voix, ou pour se rassembler de manière excessive dans les chambres. L'hôpital est un lieu fragile, rempli de patients vulnérables, de cas critiques, et d'êtres humains à la recherche d'un moment de calme pour lutter contre la douleur. Le désordre ici n'est pas une liberté, mais un préjudice direct.
Le respect ne se mesure pas à la voix élevée ni à la quantité d'opposition, mais à l'engagement, à la patience et à la confiance dans les professionnels du domaine. Quand nous respectons le temps, le tour et les instructions, nous allégeons la pression sur les équipes médicales et contribuons réellement à améliorer la qualité du service, même avec des moyens limités.
Les remerciements sincères aux travailleurs de l'hôpital public de Ramallah ne doivent pas se limiter aux mots, mais doivent inclure leur protection contre l'épuisement quotidien, et leur soutien face à des tensions injustifiées. Ce sont des êtres humains, qui se fatiguent, qui se trompent parfois, mais qui travaillent dans des conditions difficiles avec des ressources limitées, et ne méritent pas d'être confrontés au doute ou à l'agressivité.
Dans les moments de maladie, nous sommes tous vulnérables. Ce dont nous avons besoin n'est pas le chaos des opinions, mais la clarté des décisions, le respect du système, et une confiance mutuelle. Quand le respect devient partie intégrante du traitement, nous avons fait un véritable pas vers une humanité plus élevée et un système de santé plus digne pour nous tous.
En conclusion, il est nécessaire de marquer un moment de respect sincère devant l'hôpital public de Ramallah, ce lieu qui ne dort jamais et qui supporte quotidiennement plus que sa charge avec une patience rare et une grande humanité. Merci à tous ceux qui y travaillent, à toutes les mains qui soignent, à tous les yeux qui veillent, et à tous les cœurs qui croient encore que servir l'humanité est un message avant d'être un emploi. Merci d'avoir été présents dans les moments les plus difficiles, et de ne pas avoir tourné le dos à la douleur, malgré la dureté de la réalité et le manque de moyens.
Cette gratitude et cette fierté s'étendent à tous les hôpitaux publics en Palestine, du nord au sud, où des milliers de soldats anonymes travaillent dans des conditions exceptionnelles et sous une pression que seul ceux qui ont vécu l'expérience de près peuvent voir. Vous êtes la colonne vertébrale d'un système de santé qui résiste malgré tout et qui maintient la dignité du peuple palestinien dans ses moments de plus grande faiblesse.
Le respect que vous méritez n'est pas un don, mais un droit. Et le respect de vos directives n'est pas une contrainte, mais une participation à la sauvegarde des vies. Ainsi, nous vous remercions, et nous avons la responsabilité d'être des partenaires dans l'ordre, non un fardeau pour celui-ci, et de réaliser que l'humanité commence par le respect de ceux qui préservent la vie chaque jour, dans le silence.
Mouvement Fatah et ses crises internes
Fraude financière électronique… Quand la technologie devient un piège pour voler la confia...
Assèchement : l'ingénierie du déplacement pour vider la terre en Cisjordanie
Hôpital public de Ramallah... Merci
Créativité dans la théorie critique et dysfonction dans la gestion pratique ?
Mon ami ... Nous sommes impuissants, Gaza
Démilitarisation sans compromis : une recette ouverte pour la durabilité de la guerre à Ga...