Entre silence et feu : la Palestine face à l'extrémisme israélien soutenu
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Entre silence et feu : la Palestine face à l'extrémisme israélien soutenu

Israël aujourd'hui, où va-t-il ? Est-ce simplement un État en quête de sécurité ou une machine d'occupation organisée qui agit sans limites ? Le chemin qu'il emprunte est devenu clair pour quiconque a la vue suffisante pour le voir : un chemin de tromperie et de destruction de tout ce qui est palestinien, un chemin visant à détruire le rêve des Palestiniens d'autodétermination, un chemin qui ignore la paix et la solution à deux États, un chemin dont le plan clair est le meurtre ou le déplacement. Ce chemin cherche à reformuler la réalité palestinienne dans son ensemble pour exécuter leurs plans et idées diaboliques et garantir leur maintien au pouvoir. Leur silence et leur dissimulation de leurs plans sont dévoilés par le nombre de martyrs parmi les enfants et les journalistes, ainsi que par le nombre de maisons qui sont démolies et détruites à Gaza et en Cisjordanie, et par la croissance et l'expansion remarquables des colonies, en particulier à la lumière des déclarations récentes de Smotrich, qui ont révélé l'intention claire d'imposer la souveraineté israélienne sur des parties de la Cisjordanie, suivies par les pratiques de Netanyahu sur le terrain qui confirment l'orientation du gouvernement vers une annexion silencieuse et une violence planifiée.

Un gouvernement d'extrême droite dirigé par Netanyahu et des membres extrémistes ont abandonné les prisonniers israéliens retenus par la résistance à Gaza et ont réprimé les manifestations israéliennes pour leur libération, tout en exerçant dans le même temps la torture et le meurtre contre les prisonniers palestiniens dans le but d'appliquer leur agenda destructeur pour Israël avant la Palestine, en raison de la dépravation de leurs valeurs et de leur moralité. Ces individus n'ont cure de la réputation d'Israël, du droit international, ou du monde, et ont choisi la clandestinité et le silence comme outils pour exécuter leur projet le plus ambitieux : éliminer tout horizon pour l'État palestinien, une occupation totale de Gaza et l'isolement des villes palestiniennes en Cisjordanie pour en faire des îlots séparés sous un contrôle absolu pouvant être démantelé et restructuré au service de l'agenda israélien.

Ce qui se passe ne se déroule pas dans le vide; il se fait avec le soutien complet et le couvert du président américain Trump et de son administration, et d'une complicité européenne et arabe qui se manifeste par l'arrêt de l'aide aux Palestiniens et l'absence de leur représentation à l'Assemblée générale des Nations unies, et le Conseil de sécurité qui n'a pris aucune décision pour arrêter les violations, soutenu par le veto américain, en plus de l'ignorance des accords et des résolutions internationales et de l'initiative arabe. Ce soutien a donné au gouvernement israélien le feu vert pour exercer ses politiques sans frein, dans un silence mondial qui légitimize pratiquement l'extermination planifiée, l'annexion silencieuse, et le blocus renforcé.

Lorsque Netanyahu affirme devant son cabinet que l'opération doit se dérouler en silence et en secret, il ne parle pas seulement de mesures militaires ou politiques, mais d'une stratégie bien réfléchie pour changer les faits sur le terrain avant que le monde n'en prenne la mesure. L'annexion silencieuse, le blocus renforcé, et l'extermination planifiée, qui ignorent le droit international, sont tous des outils pour reformuler la réalité palestinienne, non pour un règlement ou une paix.

Gaza n'est pas simplement un morceau de papier sur une table politique ; c'est un champ de bataille déclaré pour la vie de millions de civils, pour leur dignité, et pour leur avenir. Le gouvernement israélien traite Gaza comme un laboratoire d'expérience pour le nettoyage ethnique et le contrôle par la violence totale, le déplacement forcé et un blocus économique suffocant, détruisant toute capacité du peuple palestinien à résister, alors que les médias et la politique s'efforcent de présenter cette répression comme des garanties de sécurité ou une intervention humanitaire limitée. Quant à la Cisjordanie, elle est le terrain de séparation des villes, isolant Qalqilya, Tubas et Bethléem du tissu palestinien pour en faire des îles palestiniennes dispersées, comme si le message était clair pour tous : il n'y aura pas d'État palestinien connecté et les Palestiniens n'auront aucun horizon politique réel.

Le peuple palestinien se trouve à un carrefour historique. L'unité nationale n'est pas un choix, mais une nécessité impérative, et la résistance populaire pacifique n'est pas simplement une arme, mais une résilience, une organisation et une planification pour un soutien international véritable et durable. Agir avec sagesse et calme n'est pas de la faiblesse, mais une stratégie de vie qui garantit la continuité de la lutte et obtient le maximum de gains possibles dans des conditions d'occupation. La nation arabe doit se mobiliser plus que jamais pour une action concrète, car le soutien politique, économique et humain, ainsi que le boycott des projets agressifs israéliens, est le seul moyen d'endiguer ces politiques extrêmes, surtout face à la complicité de certaines capitales arabes qui ferment les yeux sur les crimes continus.

Le monde entier, et le Conseil de sécurité en particulier, ne peut plus rester silencieux. Le silence face aux violations signifie y participer. Il doit activer immédiatement le chapitre VII pour imposer des sanctions et des mesures contraignantes contre Israël, et arrêter la guerre d'extermination. Les pays européens doivent cesser de coopérer économiquement et politiquement avec Israël et imposer des sanctions immédiates, car le silence ou la participation économique renforcent les politiques d'extrémisme, d'annexion et d'extermination. Les pays arabes doivent agir sérieusement en menaçant Israël de l'expulsion des ambassadeurs et de la rupture des relations diplomatiques et commerciales si les violations persistent, et assumer leur responsabilité envers le peuple palestinien, sinon le silence sera complice du crime.

Les factions palestiniennes sont appelées à coordonner et à planifier ensemble pour renforcer la résistance populaire et civile, unifiant les efforts et se préparant à tous les scénarios. C'est la force qui donne aux Palestiniens la capacité de résister et de continuer face à la politique d'occupation croissante.

Israël aujourd'hui dépasse toutes les limites morales, humaines et juridiques. Entre le silence et les cartes, et entre Gaza et la Cisjordanie, la résistance des Palestiniens et la capacité de la nation à agir de manière sérieuse et active sont mises à l'épreuve. La politique israélienne extrême ne cessera que si le peuple palestinien, la nation arabe et la communauté internationale lui font face avec force, avec des limites claires et une stratégie à long terme, ne se basant pas uniquement sur des slogans, mais sur des actions concrètes dans un monde où les nouvelles se mélangent à la réalité et où les droits de millions sont piétinés dans le silence, et où lire entre les lignes est une compétence de vie indispensable. Les Palestiniens savent que le plus grand défi n'est pas seulement dans les batailles quotidiennes mais dans la capacité du monde à voir la vérité avant que le feu ne consume tout ce qui reste et que la terre elle-même ne devienne cendre sous les pieds de l'extrémisme et de l'occupation.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.