La terre entre mémoire et avenir : faire face aux plans d'annexion par la fermeté et la volonté
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La terre entre mémoire et avenir : faire face aux plans d'annexion par la fermeté et la volonté


Il n'est ni nouveau ni surprenant que toutes les démonstrations acrobatiques et les sauts aériens de l'extrême droite concernant les projets d'annexion des terres palestiniennes se multiplient. Des décennies ont passé face à un tableau qui se répète : déclaration, cartes, construction de routes coloniales, confiscation de champs d'oliviers et de blé, et entourer les villes palestiniennes de ceintures de béton armé. Mais l'histoire, en tant que miroir de la mémoire et laboratoire de l'avenir, prouve que l'occupation, quelle que soit son ampleur, reste un phénomène éphémère face à la détermination de l'homme sur sa terre.

Aujourd'hui, les dirigeants de l'extrême droite parlent d'annexer plus des deux tiers de la Cisjordanie et de transformer les villes palestiniennes en îles assiégées au milieu d'une mer coloniale. La scène peut sembler sombre, comme si la Palestine était réduite à des vestiges épars sans profondeur géographique. Mais ceux qui connaissent l'histoire palestinienne et mondiale comprennent que de tels projets ne sont que des tours d'un conflit plus long, qui ne sera pas tranché par le béton ou les cartes militaires, mais par la volonté collective des peuples.

Dans l'histoire récente, le peuple algérien a fait face à une colonisation française qui a duré plus de 130 ans, durant laquelle Paris a implanté des milliers de colons et a mis en place des infrastructures pour effacer l'existence arabe. Cependant, l'Algérien n'a pas disparu de sa terre, et le colonisateur n'a pas réussi à briser l'identité. En Afrique du Sud, le régime d'apartheid a essayé d'isoler la majorité noire dans des "bantoustans", ressemblant à ce que l'occupation projette aujourd'hui pour les Palestiniens. Mais la survie et la résistance ont, en fin de compte, inversé l'équation. Ces comparaisons ne sont pas un réconfort, mais une lecture sociale scientifique de la loi de l'histoire : les colonies s'effondrent si les propriétaires de la terre restent enracinés.

Du point de vue de la sociologie politique, la nation n'est pas construite seulement par les frontières dessinées sur les cartes, mais par la mémoire collective et la conscience transmise. L'occupation cherche toujours à s'emparer de la terre pour briser la conscience, mais le Palestinien continue de cultiver son olivier même dans les conditions les plus sévères. L'olivier n'est pas seulement une culture, mais un acte de résistance culturelle, car il déclare que cette terre continuera d'attester de la présence de ses habitants, peu importe les changements dans les politiques d'occupation. Chaque pierre à Jérusalem, chaque source d'eau dans la vallée du Jourdain, chaque mur d'école à Hébron se transforme en texte historique qui résiste à l'effacement.

Nous ne nions pas que la réalité est difficile : terrorisme des colons partout, confiscation des terres, menaces de violence et de brutalité primitive, et mauvais traitements quotidiens. Mais cette même difficulté peut se transformer en une source de force. La société palestinienne, avec son expérience de cent ans de confrontations, a la capacité de transformer la douleur en action collective. Pour chaque maison démolie, une nouvelle initiative de reconstruction prend naissance. Pour chaque village assiégé, des comités de protection et des cadres de solidarité émergent. C'est là le sens le plus profond de la résistance : transformer les blessures en énergie pour la vie.

Et l'extrême droite israélienne a toujours pensé que l'annexion dessinait une fin imaginaire dans un esprit malade, mais elle ignore avec naïveté et bêtise que tout cela est censé ouvrir un nouveau départ pour la restitution du droit, et révéler au monde la véritable face de son affreux visage comme étant un système d'apartheid explicite. En ce sens, l'occupation elle-même accélère le moment de l'isolement international d'Israël et pousse à redéfinir la position mondiale. Le monde peut prendre son temps, mais en fin de compte, il ne peut pas accepter un système basé sur la discrimination et le vol.

La Palestine, chers amis, n'a jamais été une question de géographie seulement, mais une question de justice, de droit et de survie. Ceux qui lisent l'histoire comprennent que l'occupation est vouée à disparaître, peu importe le temps qu'il faut. Le peuple palestinien, avec sa mémoire profonde et sa détermination enracinée, ne permettra pas que sa terre se transforme en un vide silencieux. Elle restera habitée par un homme, un olivier et une chanson, déclarant tous ensemble que l'annexion impossible n'effacera pas la Palestine de la carte ni de la conscience.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.