
La question palestinienne : l'épreuve de la conscience mondiale et le test de la légitimité du système international
La question palestinienne n'est pas seulement un conflit territorial ou une lutte frontalière transitoire, mais elle est une question de conscience et de volonté, et elle est le critère par lequel la crédibilité de la communauté internationale et son engagement envers les chartes et résolutions qu'elle édicte sont mesurés. Comment le monde peut-il exiger le respect du droit international et des droits de l'homme, tandis que les droits les plus élémentaires du peuple palestinien sont violés sous le dôme même des Nations Unies ? C'est une paradoxale tragique qui expose le double standard et révèle une profonde crise dans le système mondial existant.
Le fait de priver les représentants du peuple palestinien, doté du statut de "État observateur" aux Nations Unies conformément à la résolution 67/19 de 2012, de participer aux travaux de l'Assemblée générale n'est pas simplement une procédure technique ou une erreur administrative, mais constitue une violation flagrante du droit international et des principes de la Charte des Nations Unies. En effet, le premier article de la Charte stipule clairement le droit de tous les peuples à l'autodétermination, tandis que l'article neuf confirme le droit de tous les membres et observateurs à participer aux travaux de l'Assemblée générale.
De plus, cette interdiction est contraire à l'Accord de siège signé entre les Nations Unies et les États-Unis, qui s'engage à garantir la liberté d'accès pour tous les représentants diplomatiques sans entrave.
En outre, cette mesure constitue un précédent dangereux qui menace l'ensemble du système de gouvernance mondiale, où un pays hôte peut empêcher les représentants de tout peuple d'accéder au siège des Nations Unies selon ses caprices politiques. Ce n'est pas seulement une violation du droit international, mais cela porte atteinte à la légitimité même de l'organisation internationale, qui devrait être une plateforme pour le dialogue et la justice, et non un champ de batailles politiques étroites.
À ce tournant décisif, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique doivent passer de la phase de condamnation et de dénonciation à celle de l'action et des mesures concrètes. Quelle valeur ont les déclarations et les discours s'ils ne se traduisent pas en étapes pratiques ? Le monde arabe et islamique est aujourd'hui plus que jamais appelé à intensifier ses demandes et à prendre des mesures décisives, notamment :
· Appeler à la tenue d'une session d'urgence de l'Assemblée générale des Nations Unies conformément à la résolution 377 (D-5) connue sous le nom de "Union pour la paix", pour discuter des violations de l'État hôte à l'Accord de siège.
· Soumettre une demande urgente à la Cour internationale de justice pour obtenir un avis consultatif urgent sur la légitimité de l'interdiction des représentants palestiniens, en se basant sur le précédent de l'avis consultatif sur le mur de séparation de 2004.
· Former une commission juridique arabe-islamique conjointe pour suivre la question dans tous les forums internationaux et élaborer une stratégie juridique complète pour répondre à toute tentative de marginaliser la question palestinienne.
· Renforcer la solidarité concrète avec le peuple palestinien en soutenant ses institutions nationales et en soutenant les projets de résistance pacifique contre l'occupation.
L'histoire ne pardonnera pas ceux qui restent des spectateurs des violations et ne saura pas faire grâce aux silencieux face à l'injustice. La question palestinienne est une question centrale pour toute la nation arabe et islamique, et elle ne concerne pas seulement un peuple. Unir les rangs et prendre des mesures juridiques et politiques efficaces est l'arme la plus puissante pour faire face à la politique de marginalisation et d'impunité.
Alors, allons-nous agir aujourd'hui avant qu'il ne soit trop tard, ou allons-nous rester là à attendre qu'un jour on dise de nous que nous avons vu l'injustice et que nous sommes restés silencieux ? C'est une question qui attend une réponse concrète sur le terrain, et pas seulement dans les salles de conférence.

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