
Histoire, réalité et traitement de la crise financière de l'Autorité nationale palestinienne
L'histoire de la crise financière de l'Autorité nationale palestinienne remonte à 2008, lors du début de la crise financière mondiale, où elle a été fortement affectée par cette crise en raison de la baisse de l'aide extérieure des pays donateurs. La crise financière s'est intensifiée en septembre 2011, après que l'Autorité nationale a annoncé son intention de se tourner vers les Nations Unies pour obtenir la reconnaissance de l'État de Palestine, ce qui a incité Israël à ne pas transférer les recettes fiscales mensuelles qu'il collecte au profit de l'Autorité, estimées à plus de 100 millions de dollars à l'époque. Selon des données de 2024, le montant mensuel des compensations variait entre 700 et 800 millions de shekels (environ 180-210 millions de dollars) en revenus bruts avant déductions. Les États-Unis ont également suspendu leur aide financière à l'Autorité, ce qui a conduit à une crise financière aiguë affectant tous les aspects de la vie économique et provoquant une grande confusion dans le paiement des salaires des employés de l'Autorité en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Aujourd'hui, quatorze ans après le début de la crise financière, la situation s'aggrave encore en 2025, Israël ayant complètement arrêté les transferts liés aux compensations, que ce pays utilise souvent pour servir ses intérêts et ses agendas politiques. Parfois, il s'empresse de bloquer les fonds, et d'autres fois, il accélère le transfert des fonds. Il est prévu que l'Autorité fasse face à une crise financière aiguë dans les mois à venir, ce qui affectera tous les aspects de la vie économique et sociale.
La crise financière aiguë que traverse l'Autorité nationale palestinienne est le résultat d'années d'absence de planification et d'élaboration de stratégies et de politiques adaptées à la situation de l'Autorité en tant qu'entité naissante, devant s'occuper de la construction d'institutions, du développement et de la croissance de l'économie locale à travers des projets durables, du soutien aux secteurs de production industrielle et agricole, de l'amélioration de l'environnement d'investissement, du soutien aux petites entreprises, et de l'ouverture des marchés arabes aux produits palestiniens, ainsi que l'ouverture des marchés du travail arabes à la main-d'œuvre palestinienne, pour la préparer à devenir un État indépendant capable de s'autosuffire. Depuis sa création, l'Autorité nationale palestinienne dépend des aides extérieures internationales et arabes pour couvrir ses dépenses opérationnelles et combler le déficit du budget. On estime le besoin extérieur en soutien à plus de 1,5 milliard de dollars par an. Le recul des aides extérieures et le non-respect par de nombreux pays donateurs de leurs promesses financières, en plus des manipulations d'Israël concernant les compensations, ont conduit à une grave crise financière qui a entraîné l'accumulation de dettes pour l'Autorité nationale. Selon le dernier rapport de la Banque mondiale, qui tire la sonnette d'alarme, le ratio de la dette publique palestinienne a atteint 86,3 % du produit intérieur brut à la fin de 2024, avec des prévisions indiquant que ce ratio atteindra 94,6 % en 2025, puis 96,1 % en 2026.
Les dettes non réglées représentent 55 % du total de la dette publique, soit 6,4 milliards de dollars, et incluent :
3 milliards de dollars dus au fonds de pension civil, accumulés en raison de l'arrêt du ministère des Finances dans le transfert des contributions mensuelles, malgré la poursuite du versement des pensions.
1,5 milliard de dollars de dettes envers le secteur privé, y compris des créances pour les entreprises pharmaceutiques, les hôpitaux et les entrepreneurs, ce qui menace la stabilité du secteur et paralyse sa capacité de croissance.
1,47 milliard de dollars de salaires en retard pour les employés publics, alors que l'Autorité continue de verser 50-70 % des salaires depuis octobre 2023.
La crise financière que subit l'Autorité nationale palestinienne a eu un impact négatif sur la situation économique, entraînant une baisse des taux de croissance de l'économie et des divers secteurs de production, en raison du non-respect par l'Autorité de ses engagements envers les employés et les fournisseurs. Elle a également affecté tous les projets de développement mis en œuvre par l'Autorité, contribuant à l'augmentation des taux de chômage et de pauvreté.
Enfin, en faisant le bilan, on constate que l'Autorité nationale palestinienne, depuis sa création en 1994, est en perte et que la dette publique s'est accumulée jusqu'à atteindre 6,4 milliards de dollars. Jusqu'à quand cette situation de pertes va-t-elle perdurer ? N'est-il pas temps d'établir des plans, des stratégies, des politiques et des études pour trouver des alternatives appropriées afin de s'auto-suffire et de se passer des subventions et aides conditionnées politiquement ?
À mon avis, il est temps de prendre des mesures efficaces pour rationaliser les dépenses courantes et opérationnelles de l'Autorité nationale palestinienne, en particulier en ce qui concerne les salaires et les rémunérations. Ainsi, le gouvernement palestinien, en cette période de crise financière aiguë, doit adopter des mesures d'austérité audacieuses, dont la fusion des ministères et l'annulation de plusieurs ministères et agences multiples sans pertinence, en commençant immédiatement par le processus de fusion des ministères suivants et l'annulation de certains ministères afin de réduire les dépenses opérationnelles et les salaires :
Fusion du ministère de l'Économie nationale avec le ministère de l'Industrie, comme cela était le cas auparavant.
Fusion du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.
Fusion du ministère du Développement social avec le ministère de l'Aide.
Fusion du ministère de la Planification avec le ministère des Finances.
Cela s'ajoute à l'annulation de nombreuses agences dépendant de l'Autorité nationale palestinienne, dont l'existence n'a eu aucun impact sur l'économie et la société palestinienne, si ce n'est de faire augmenter les dépenses.

Pourquoi le Qatar insiste-t-il sur son rôle de médiateur entre le Hamas et Israël ?

Plans de division de la nation : Naho et Yinon et la réalité arabe aujourd'hui

Ceux qui sortent de l'histoire

Sommet de Doha : La montagne a accouché d'une souris !

Rétablissement israélien des objectifs essentiels des accords d'Abraham

Les Arabes ont enfin reconnu qu'Israël ne cible pas seulement les Palestiniens

835 millions de dollars sans provision : les chèques retournés révèlent la crise de liquid...
