D'Europe au rivage : le message d'un citoyen réclamant droit et justice
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D'Europe au rivage : le message d'un citoyen réclamant droit et justice

En Palestine, le 3 décembre passe comme une fenêtre courte qui s'ouvre pour un jour. Les slogans s'élèvent, des discours sont prononcés, et les scènes se remplissent de mots… puis tout se ferme, et nous revenons — les personnes handicapées — à une réalité qui ne change guère après l'extinction des lumières.

Je ne suis pas écrivain ni orateur, mais l'un des milliers qui vivent cette expérience chaque jour. J'écris parce que la voix est un droit que je possède, et parce qu'apporter la vérité est un devoir qui n'attend pas d'occasion.

Nous ne demandons pas de complaisance, ni ne recherchons un regard de pitié. Nous voulons que nos capacités soient vues avant notre handicap, et que nous soyons traités sur la base de ce que nous pouvons faire, et non sur ce que nous perdons. Nous voulons une chance équitable en éducation, en travail, et en participation, et non être mentionnés un jour puis oubliés pour le reste de l'année.

Nous reconnaissons ce que le gouvernement a fait — y compris l'octroi de l'assurance maladie aux personnes handicapées — et c'est un effort louable, mais ce n'est pas suffisant en soi. La réalité des personnes handicapées nécessite une vision plus globale, des politiques plus profondes, et des mesures qui traduisent la célébration en une vie meilleure, des droits garantis, et des portes qui s'ouvrent réellement, pas seulement en paroles.

La journée internationale des personnes handicapées n'est pas une célébration passagère, mais un rappel que la justice ne peut pas se réduire à un jour, et que la dignité se construit par un égalité des chances et le respect de l'humanité de chaque individu. C'est une occasion pour que la société ouvre ses portes, et non pour embellir ses plateformes.

Peut-être que cette voix — celle d'une personne parmi des milliers — parviendra.

Peut-être rappellera-t-elle que nous n'avons pas besoin d'une célébration autant que d'une vie qui nous répare.

Peut-être sera-t-elle un petit pas vers une réalité qui voit nos potentialités, et nous accorde ce que nous méritons d'avoir sous le soleil.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.