Le Parlement européen, une tribune partiale, et sa séance expose le double standard
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Le Parlement européen, une tribune partiale, et sa séance expose le double standard

Lors d'une séance tenue par le Parlement européen pour discuter des programmes palestiniens, la salle, qui aurait dû être une tribune pour la justice, s'est transformée en une plateforme de propagande biaisée en faveur de l'occupation et des crimes de génocide. Un intervenant israélien, connu pour ses positions hostiles envers les Palestiniens, a été présenté comme "expert en affaires palestiniennes", aux côtés d'un intervenant présenté comme palestinien mais qui n'est pas connu en Palestine et qui a été choisi par des entités israéliennes. En revanche, tout représentant véritable du peuple palestinien ou des institutions éducatives palestiniennes a été écarté.

Dans cette configuration, il était clair que la séance n'avait pas pour but de discuter de manière équilibrée des questions éducatives, mais de consolider un récit israélien unilatéral accusant les programmes palestiniens de provocation tout en ignorant les programmes israéliens, dont des rapports éducatifs indépendants documentent qu'ils sont remplis de discours racistes et glorifient la violence ainsi que la colonisation. Les victimes du terrorisme israélien, quotidiennement visitées par les membres du Parlement européen à Gaza, à travers la guerre de famine et la démolition des tours, ont été couvertes par la plupart des médias. Cela constitue la résultante de leurs programmes éducatifs et de leur discours incitatif et raciste.

Dans ce contexte, les programmes éducatifs palestiniens apparaissent comme l'un des champs essentiels pour comprendre la nature du conflit avec cette idéologie sioniste coloniale terroriste. Les programmes palestiniens, malgré les conditions d'occupation et de siège, se concentrent sur le renforcement de l'identité nationale et des droits humains tels que garantis par les conventions internationales, alors que des rapports éducatifs et internationaux révèlent que les programmes israéliens incluent un discours organisé qui insuffle la haine et glorifie la colonisation, dépeignant les Palestiniens comme une menace permanente. En fait, certaines fatwas émises par des religieux extrémistes ont été documentées appelant à tuer les Palestiniens, y compris les enfants. Cela est renforcé par des déclarations explicites de dirigeants israéliens qualifiant les Palestiniens de monstres humains et annonçant leurs intentions de couper l'eau et l'électricité et d'empêcher l'entrée de l'aide humanitaire. En effet, ces idées israéliennes terroristes ont été appliquées et le nombre de martyrs parmi les enfants et les femmes à Gaza n’a cessé d’augmenter, atteignant 30 000 en seulement 700 jours, avec un nombre qui croît chaque jour à un rythme de chaque 40 minutes, un enfant ou une femme est tué selon des rapports d'organisations internationales et neutres.

Tout débat parlementaire se concentrant exclusivement sur les programmes palestiniens tout en ignorant cette provocation officielle et institutionnelle ne peut être considéré comme un débat éducatif équilibré, mais plutôt comme une complicité morale et politique flagrante qui contribue à maintenir l'occupation et la discrimination et à soutenir le terrorisme israélien.

Ce comportement ne peut être considéré comme un simple "mauvais calcul"; il s'agit d'un biais politique et immoral qui compromet la crédibilité de l'Union européenne en tant que défenseur des droits de l'homme et transforme ses séances en un outil de pression pour imposer des conditions à la victime plutôt que de tenir l'État occupant responsable.

Le Parlement européen, s'il souhaite conserver sa position en tant qu'institution défendant les droits humains et le droit international, doit prendre des mesures décisives et concrètes, incluant :

• Une intervention immédiate pour mettre fin à la guerre d'extermination à Gaza et à la terreur organisée des colons en Cisjordanie, tout en protégeant les civils palestiniens conformément au droit international humanitaire.

• Présenter des excuses officielles pour l'exclusion des voix palestiniennes indépendantes des discussions et des comités parlementaires, et garantir une représentation réelle de la société palestinienne.

• Organiser des séances d'écoute équilibrées incluant des représentants du gouvernement palestinien, des experts internationaux et des représentants effectifs de la société civile palestinienne pour garantir une évaluation objective et neutre des programmes éducatifs et des pratiques pédagogiques.

• Évaluer les programmes israéliens selon les mêmes critères, en reconnaissant l'incitation et le racisme qui y sont documentés, et en les abordant comme une partie de la responsabilité internationale.

• S'assurer que le soutien financier ou politique ne soit pas utilisé comme un outil de chantage contre le peuple palestinien, et utiliser toutes les ressources dirigées vers Israël comme un moyen d'arrêter les crimes de guerre et le terrorisme contre le peuple palestinien et les pays de la région, et non pour renforcer l'occupation ou la colonisation.

Le Parlement européen doit prendre des mesures urgentes pour garantir la neutralité des débats et assurer la responsabilité de l'occupation conformément au droit international.

Tout refus de ces étapes signifie que le Parlement européen choisit de se ranger du côté du récit de l'occupation et perd son rôle en tant que tribune pour la démocratie et les droits humains.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.