
L'unité en temps de génocide : soit une seule liste nationale, soit la pluralité et l'indépendance
SadaNews -en temps de génocide, la question des élections n'est plus simplement une concurrence partisane ou un calcul des sièges, mais devient une question existentielle.
Nous sommes confrontés à une réalité politique sans précédent : une machine militaire qui continue le génocide à Gaza, une société israélienne qui glisse complètement vers l'extrême droite fasciste, et un gouvernement qui tire sa légitimité de la délégitimation de notre existence ici.
Dans ce climat, les gens ressentent la peur d'une exclusion totale, du démantèlement de nos institutions, et de notre transformation en une communauté sans protection politique. Ainsi, l'unité devient non pas une option confortable dont nous discutons à loisir, mais une condition pour la survie politique et sociétale.
Mais, quelle unité visons-nous ?
C'est ici que se clarifient les différences essentielles. La véritable unité ne peut s'établir que par une seule liste nationale, portant un projet politique solide fondé sur les constantes nationales, et redonnant de la considération au discours politique indépendant après un examen courageux et sincère des erreurs du passé.
Toute autre formule n'exprime pas la demande de la rue, mais la vide de son sens et la transforme en une manœuvre partisane destinée à la dissimulation.
Nous avons vécu au cours de la dernière décennie des cas exceptionnels qui ont entraîné notre société dans une impasse politique et morale. L'expérience de recommander un candidat à partir des camps sionistes, et la tentative de se fondre dans des gouvernements israéliens sous le prétexte de "l'influence", ont conduit à une profonde désillusion populaire. Les gens ont ressenti que leurs voix avaient été utilisées pour justifier des politiques qui ne reflètent pas leurs intérêts, et que des concessions avaient été faites en leur nom sans qu'ils obtiennent le minimum de sécurité politique ou sociale.
L'unité ne signifie pas reproduire ces expériences, ni revenir à un discours de recommandation ou de délégation considéré comme une question procédurale innocente. Ce chemin a été essayé par les gens et ils en ont goûté l'amertume, et ils ne l'accepteront pas à nouveau.
De là, un autre fil de discussion émerge : certains proposent une "feuille de route" dont l'apparence est celle de l'unité, mais qui, dans son essence, est un retour au même ancien chemin, avec les mêmes prétentions et les mêmes outils. D'autres parlent de "deux listes compatibles", comme si cela pouvait être considéré comme une unité, alors que cette proposition n'est pas une unité, mais un arrangement partisan étroit qui frappe la voix nationale, donne une couverture à une politique d'intégration, et nous ramène à un jeu de recommandation entre camps dans la politique israélienne.
Dans ce contexte, le rôle du rassemblement national démocratique se révèle de manière directe :
Premièrement, convaincre la liste unifiée de renoncer à son approche fondée sur des formules techniques et l'option des "deux listes compatibles", et de revenir à la voie nationale qui protège notre société des dangers de l'intégration.
Deuxièmement, convaincre le front de revenir sur le chemin de la recommandation et de le tourner définitivement, car toute "feuille de route" qui nous ramène à ce jeu ne sera qu'une reproduction de l'échec.
Dans ce sens, le rassemblement ne se contente pas de rejeter les formules déformées, mais travaille avec persistance pour convaincre ses partenaires politiques de la nécessité de corriger le chemin. Ce n'est pas un luxe, mais un devoir national, en effet, l'échec de cette mission entraînera notre société dans des coûts exorbitants dans les années à venir.
Cependant, il est important de préciser que la pluralité en elle-même n'est pas un péché. Si l'unité est impossible à cause de l'insistance de certains sur des formules déformées ou des manœuvres partisanes, alors l'existence de plusieurs listes n'est pas la fin du monde. Au contraire, dans un tel cas, la pluralité devient un moyen de préserver l'indépendance des lignes politiques et de protéger la clarté de la position nationale, plutôt que de se dissoudre dans une unité fallacieuse qui fait perdre son sens à notre projet.
La pluralité dans ce cas n'est pas une division absurde, mais une manière de garantir qu'il reste un courant national solide qui maintienne la boussole et empêche l'entraînement complet à l'illusion de l'intégration.
Le choix est donc clair : soit une seule liste nationale avec un contenu politique solide et des constantes ancrées, qui redonne de la considération au discours national et rassemble les gens autour d'un projet clair, soit une pluralité partisane qui préserve l'indépendance des courants et empêche la confiscation de la demande populaire au nom d'une unité formelle.
Tout le reste n'est pas une unité, mais un blocage de la volonté des gens et une entourloupe vis-à-vis de la rue.
L'unité en temps de génocide n'est pas une faveur entre partis ni un document de compréhension formel ; c'est un bouclier existentiel pour une société entière. Soit elle est sincère avec un projet national commun, soit elle n'existe pas.

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