
Document de sanction.. Passeport restreint
Le passeport, à l'origine, est une promesse de liberté, une carte de passage vers le monde et un symbole du droit humain à la mobilité et à la vie avec dignité. Mais pour le Palestinien, il n'est qu'un fardeau supplémentaire, un document qui double l'isolement plutôt que de le dissiper, qui ferme des portes au lieu de les ouvrir. Pourtant, ce passeport porte en lui le symbole de la fierté et de la grandeur nationale et constitue une introduction à un État que tout un peuple aspire à construire. C'est son identité reconnue internationalement et un signe de sa résistance face à l'occupation, une lueur d'espoir dans une patrie dispersée.
Dans les classements mondiaux, le passeport palestinien est classé parmi les plus faibles d'une liste qui semble le pousser hors de la plupart des capitales et aéroports. Seule une dizaine de pays autorise son entrée sans visa, tandis que plus de cent soixante pays imposent des restrictions préalables. Ainsi, le voyage pour le Palestinien devient une aventure qui commence par des barrages et ne se termine pas aux frontières, un chemin parsemé de procédures prolongées, de pré-approbations et d'un contrôle continu, surtout dans l'espace arabe, tandis que le porteur d'un passeport étranger est traité avec aisance et flexibilité.
La douloureuse ironie est que cette privation ne se limite pas à faire face à une occupation directe, mais s'étend pour se heurter aux restrictions au sein de l'espace arabe lui-même. Il est étrange de constater que dans de nombreux pays arabes et islamiques, des slogans de soutien à la Palestine et à son peuple sont élevés, mais leurs portes se ferment effectivement au Palestinien, tandis qu'elles s'ouvrent largement aux étrangers. Les Palestiniens deviennent dans l'œil du frère arabe une "exception sécuritaire" qui est surveillée, contrainte, et souvent convoquée dans des salles sombres ou à l'aéroport sans raison logique, sans se soucier des répercussions psychologiques et de l'entrave aux exigences de la vie quotidienne tels que les soins médicaux, l'éducation ou le travail.
Les restrictions ne sont pas seulement une question de documents ; elles se répercutent sur tous les détails de la vie. Quand les étudiants sont empêchés d'atteindre leurs universités et les malades de recevoir leurs soins à temps, quand les familles sont séparées et privées de se réunir lors d'occasions de joie ou de deuil, le passeport palestinien se transforme d'une simple pièce d'identité en un mur supplémentaire qui multiplie le siège. Chaque voyage, chaque passage, chaque aéroport, chaque heure d'attente devient un test de patience pour le Palestinien et de sa capacité à résister.
Cette réalité met en lumière une double standard lamentable : des déclarations publiques de soutien à la cause et des politiques pratiques qui isolent encore plus l'être humain palestinien. Entre le discours et la mise en œuvre, il y a un large fossé qui fait chuter un droit fondamental de l'homme : la liberté de mouvement.
La justice pour le Palestinien dans ce contexte ne nécessite pas de nouveaux slogans, mais des mesures concrètes et claires :
• Égalité de traitement aux points de passage et dans les aéroports garantissant la levée de toutes les restrictions injustifiées.
• Mettre fin à l'"exception sécuritaire" sans justification et stopper toute mesure discriminatoire contre les Palestiniens simplement en raison de leur identité nationale.
• Activer les engagements arabes officiels concernant la liberté de circulation avec des mécanismes de suivi et de responsabilisation pour assurer leur mise en œuvre.
• Faciliter de manière urgente l'accès des étudiants, des malades et des travailleurs sous contrat par des canaux spéciaux réduisant la bureaucratie prolongée, garantissant la continuité de l'éducation, des soins et du travail.
• Reconnaissance explicite du passeport palestinien comme document souverain, et insistance sur son respect international et régional en tant que symbole de l'identité nationale et de la dignité.
• Pression médiatique et internationale pour mettre en lumière les souffrances des Palestiniens en raison de ces restrictions, obligeant ainsi tous les pays à s'engager pour un traitement équitable.
• Mobilisation diplomatique palestinienne efficace du ministère de l'Intérieur et du ministère des Affaires étrangères pour demander aux pays de respecter le porteur du passeport palestinien et de protéger ses droits.
Le passeport n'est pas juste un document, mais un symbole de la dignité nationale. Lorsqu'il se transforme en contrainte, la dignité elle-même est alors entravée. Lever les restrictions sur le mouvement des Palestiniens n'est pas un don de quiconque, mais un droit humain et politique, ainsi qu'un véritable test de sincérité de tout discours qui se glorifie de liberté et de justice.
Le Palestinien mérite d'être traité comme tout être humain dans ce monde : que son passeport soit un document de vie et de fierté, et non un document de sanction.

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