La guerre ouverte : une nouvelle stratégie israélienne
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La guerre ouverte : une nouvelle stratégie israélienne

Quelles que soient les conclusions de la rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Donald Trump, le suivi des dernières préoccupations des analystes israéliens proches de la coalition de droite au pouvoir, dont il est à la tête, notamment concernant l'avenir de la guerre à Gaza, révèle qu'ils continuent de consolider leur concept de sécurité nationale israélienne, qu'ils précisent comme étant dérivé des nouvelles réalités et des développements sur le terrain, dans une tentative d'adopter un autre concept dans un contexte géographique plus large, et d'un point de vue critique au caractère offensif visant plusieurs parties, en tête desquelles se trouve l'institution sécuritaire.

De manière générale, on peut dire que les deux principales conclusions auxquelles on est parvenu, et qui devraient avoir un impact considérable sur le nouveau concept de sécurité nationale israélienne, sont les suivantes : Premièrement, la nécessité de passer à ce que l'on décrit comme une "stratégie de résolution". Selon ce qu'affirme un expert en affaires sécuritaires, Israël a, depuis la deuxième intifada palestinienne en 2000, adopté une stratégie de dissuasion, et s'est abstenu de demander à l'armée de résoudre les confrontations contre des organisations non étatiques, comme le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza. Pendant cette période, il n'y a eu qu'une exception unique concernant l'adoption d'une stratégie de résolution face aux Palestiniens, qui s'est manifestée lors de l'opération du mur de protection en 2002, ainsi que dans plusieurs opérations supplémentaires qui ont suivi, "visant à renforcer les réalisations de cette opération", mais qui sont restées limitées au territoire de la Cisjordanie. La réhabilitation du "mur de protection" ici est pertinente car, selon cet expert, comme dans l'analyse d'autres aussi, elle a ouvert la voie à un retour au contrôle opérationnel et à l'intelligence de l'armée israélienne sur les zones de la Cisjordanie, et a permis l'établissement du "mur de séparation", et a contraint l'Autorité palestinienne à revenir à la table des négociations et à la coopération sécuritaire avec Israël. À la lumière de cette opération, une sécurité relative a été réalisée dans cette sphère.

D'autre part, sa réintroduction vise à rappeler le mécanisme nécessaire pour parvenir à une résolution suivie d'une relative paix à long terme, qui est un mécanisme d'utilisation d'une grande force terrestre accompagnée d'une très faible utilisation des frappes aériennes et de l'artillerie lourde, tout en étant prêt à contrôler le terrain pour une longue période.

La deuxième conclusion est que l'utilisation d'une stratégie de dissuasion contre des organisations quasi étatiques, comme le "Hamas" et le Hezbollah, est plus complexe et difficile à mettre en œuvre que la dissuasion face à des États. Et même s'il y a, sous cette stratégie, une calme à des périodes, cela ne résout pas les problèmes des organisations fondamentales, mais permet, semble-t-il, seulement de rouvrir la possibilité de reprendre des actions de résistance à l'avenir.

On peut dire que ces deux conclusions expliquent la situation de transformation de la guerre ouverte, en particulier à Gaza, en une stratégie israélienne, tout en évitant de présenter toute autre stratégie claire concernant la vision de l'avenir, ce qui signifie maintenir le conflit, sans définir un objectif clair ou un cadre temporel.

Il semble que le message le plus important véhiculé par cette approche, comme l'a formulé un historien israélien de droite dans le journal "Israel Hayom" il y a quelques jours, soit qu'Israël restera en état de guerre ouverte dans ses zones frontalières, et ne permettra aucune activité militaire dans ces zones, ce qui inclut les frontières avec le Liban, la Syrie et la Cisjordanie, tout comme cela inclut la bande de Gaza qui restera dans le viseur de la stratégie de résolution israélienne jusqu'à nouvel ordre. Cet historien appelle également, dans ce qui peut être considéré comme un ton de menace, à utiliser la stratégie de guerre dans tout ce qui concerne les deux zones frontalières avec l'Égypte et la Jordanie, ce qui fait référence au contexte géographique plus large mentionné précédemment.

Parmi ce qu'il a écrit à ce sujet, il a déclaré qu'après l'attaque du 7 octobre (2023), Israël ne peut permettre l'existence d'aucune organisation "terroriste" dans ses zones frontalières. Et il doit continuer à activer sa nouvelle doctrine qui stipule d'attaquer toute organisation s'approchant de groupes "terroristes", comme cela a été sa tendance en Cisjordanie, au sud du Liban et en Syrie, de même, il doit déclarer que cette doctrine s'applique également à la Jordanie et à l'Égypte si elle estime qu'il y a de telles organisations, en train d'émerger dans les deux zones frontalières avec elles.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.