Le Conseil de sécurité vote lundi sur le projet de résolution américain concernant le plan Trump pour la paix à Gaza
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Le Conseil de sécurité vote lundi sur le projet de résolution américain concernant le plan Trump pour la paix à Gaza

SadaNews - Des sources diplomatiques ont indiqué que le Conseil de sécurité des Nations unies votera, après-demain (lundi), sur un projet de résolution américain soutenant le plan du président américain Donald Trump concernant la paix à Gaza.

Le projet de résolution, qui a été modifié à plusieurs reprises, propose de donner un mandat jusqu'à la fin de décembre 2027 à un « Conseil de paix » à établir, qui serait un organe de gouvernance transitoire pour Gaza, présidé théoriquement par Trump, et permettrait le déploiement d'une « force de stabilisation internationale temporaire » dans le territoire.

Arabie Saoudite, Égypte, Qatar, Émirats, Indonésie, Pakistan, Jordanie et Turquie ont exprimé, dans une déclaration conjointe, leur soutien au projet de résolution américain modifié au Conseil de sécurité concernant la bande de Gaza, élaboré par Washington après de larges consultations avec les membres du conseil et ses partenaires régionaux.

Le Royaume-Uni a également confirmé son soutien au projet de résolution américain concernant Gaza au Conseil de sécurité.

La déclaration a souligné que le plan global pour mettre fin au conflit à Gaza, annoncé le 29 septembre, a été soutenu par la décision et a été considéré comme un cadre pratique vers la réalisation de l'autodétermination palestinienne et la création d'un État, ajoutant que les efforts entrepris visent à renforcer la paix et la stabilité non seulement entre les Palestiniens et les Israéliens, mais dans toute la région.

Les modifications apportées au projet de résolution américain, selon des sources diplomatiques, incluent plusieurs points clés comme suit :

- Stabilisation du cessez-le-feu : insistance sur la nécessité de préserver l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

- Mention d'un État palestinien : stipulation que des réformes au sein de l'autorité palestinienne et le redéveloppement de Gaza pourraient créer les conditions d'un processus crédible vers l'autodétermination palestinienne et l'établissement d'un État.

- Abrogation de la clause punitive contre les organisations humanitaires : suppression du texte interdisant le soutien à toute organisation prouvée coupable d'abus d'aides.

- Autorité de transition : modification de la description de l'autorité supervisant pour devenir le conseil de paix transitoire avec un financement provenant des contributions volontaires.

- Retrait israélien selon des étapes définies : ajout de la phrase "et avec le déploiement de la force internationale pour le contrôle et la stabilité" pour garantir le retrait des forces israéliennes selon des critères temporels et sécuritaires convenus.

Le projet de résolution prévoit la création d'un conseil de paix en tant qu'administration de gouvernance transitoire et l'exploitation d'entités internationales pour la reconstruction de Gaza et la fourniture d'aide humanitaire, en plus d'une force internationale temporaire pour assurer la stabilité (ISF) travaillant en coordination avec l'Égypte et Israël pour sécuriser les zones frontalières, superviser le désarmement et protéger les civils.

Le projet de résolution reste sous le suivi du Conseil de sécurité jusqu'à 31 décembre 2027, avec des rapports périodiques tous les six mois sur les progrès dans l'exécution de ses dispositions.

Ceci représente une tentative internationale et régionale conjointe pour stabiliser le cessez-le-feu et lancer un processus de paix global pour rétablir la stabilité à Gaza tout en établissant un chemin clair vers la résolution du conflit israélo-palestinien.

Un projet russe

La Russie a distribué un projet de résolution concurrent aux membres du Conseil de sécurité, qui ne prévoit pas la création d'un conseil de paix ou le déploiement immédiat d'une force internationale à Gaza, selon le texte que l'AFP a consulté vendredi.

Le projet russe "salue l'initiative qui a conduit au cessez-le-feu" mais ne mentionne pas Trump.

Il appelle le secrétaire général des Nations unies à "déterminer des options pour la mise en œuvre des dispositions" du plan de paix et à fournir un rapport immédiatement qui aborde également les possibilités de déployer une force de stabilisation internationale à Gaza.

Les États-Unis ont qualifié le cessez-le-feu à Gaza de "précaire". Ils ont averti, jeudi, des dangers de ne pas adopter leur projet.

L'ambassadeur américain aux Nations unies, Mike Waltz, a écrit dans le "Washington Post" que "tout rejet du soutien à cette résolution est un vote pour la poursuite du régime des terroristes du Hamas ou pour un retour à la guerre avec Israël, condamnant la région et son peuple à un conflit permanent".

Il a ajouté : "Tout écart de ce chemin, que ce soit de la part de ceux qui souhaitent jouer des jeux politiques, aura un coût humain réel".

Alors qu'il semble jusqu'à présent que les membres du conseil soutiennent les principes du plan de paix, des sources diplomatiques ont indiqué qu'il y avait plusieurs questions concernant le texte américain, notamment en ce qui concerne l'absence d'un mécanisme de surveillance exercé par le conseil, le rôle de l'autorité palestinienne et les détails du mandat des forces de sécurité israéliennes.

Pour sa part, la mission russe auprès des Nations unies a déclaré dans un communiqué que sa proposition alternative diffère en termes de reconnaissance du principe "d'une solution à deux États pour la résolution israélo-palestinienne".