La Banque nationale d'Égypte prête 300 millions de dollars à "East Mediterranean Gas" pour recevoir le gaz israélien
SadaNews - La "Banque nationale d'Égypte", la plus grande banque d'État, prévoit de prêter 300 millions de dollars à la société "East Mediterranean Gas" pour financer la construction d'un nouveau pipeline dans le Sinaï, afin de transporter des quantités supplémentaires de gaz israélien vers l'Égypte, selon trois sources informées, qui ont demandé à rester anonymes.
L'une des sources a expliqué que la banque financera la transaction seule, sans la participation d'autres institutions bancaires. Le prêt sera débloqué en même temps que le début des travaux de construction du pipeline sur le territoire égyptien, prévu avant la fin de l'année en cours.
Cette étape intervient à la suite d'un accord conclu en août dernier entre l'Égypte et la société "NewMed Energy", l'un des partenaires du champ gazier israélien Léviathan, pour modifier l'accord d'exportation de gaz naturel, ce qui ajoutera environ 4,6 trillions de pieds cubes (130 milliards de mètres cubes) de gaz pendant la durée de l'accord qui s'étend jusqu'en 2040, qui sera exécuté en deux phases. La première phase inclut l'exportation de 706 milliards de pieds cubes (20 milliards de mètres cubes) dès l'entrée en vigueur de la modification.
Quant à la seconde phase, elle prévoit l'exportation de jusqu'à 3,9 trillions de pieds cubes (110 milliards de mètres cubes), mais sous réserve du respect des exigences d'investissement et de l'expansion des infrastructures de transport de gaz.
Cette transaction est la plus importante de son genre entre les deux pays dans le secteur de l'énergie, et s'inscrit dans les efforts du Caire pour renforcer ses approvisionnements en gaz naturel, face à la baisse de la production nationale et à la hausse de la demande intérieure.
Selon l'un des responsables qui ont parlé à "Asharq", le pipeline vise à absorber les quantités supplémentaires. Une autre source a suggéré que la société "GASCO", affiliée au ministère du Pétrole, serait chargée de la mise en œuvre du projet dès que les détails techniques seraient finalisés.
Un changement de priorités
L'Égypte cherche à renforcer sa position en tant que centre régional de commerce et de liquéfaction du gaz, en important du gaz des pays voisins, en le liquéfiant dans ses installations sur la Méditerranée, puis en le réexportant. Cependant, le plan a rencontré des défis au cours de l'année 2024, après que l'écart entre la production et la consommation s'est élargi.
Actuellement, la production de gaz de l'Égypte est de 4,21 milliards de pieds cubes par jour, comparativement aux 6,6 milliards qu'elle visait. Le Caire espère revenir à l'exportation du surplus d'ici 2027, avec des prévisions de hausse de la production à nouveau.
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