La faillite de l'entreprise innovante "Roomba" menace l'avenir des entreprises technologiques en difficulté
SadaNews - L'annonce de la faillite de l'entreprise iRobot, propriétaire de la célèbre marque Roomba, n'était pas simplement une nouvelle sur les difficultés d'une société fabricant des aspirateurs intelligents, mais un indicateur plus large d'une crise croissante touchant les entreprises technologiques qui comptaient sur des opérations d'acquisition comme ultime bouée de sauvetage.
L'histoire commence avec les utilisateurs eux-mêmes, Ruth Horn (76 ans) de Los Angeles a acheté ce qu'elle croyait être un appareil Roomba à prix réduit, avant de découvrir qu'il s'agissait d'une copie contrefaite à faible performance.
Quant à Marcy Lewis (75 ans) de l'Ohio, elle a délibérément choisi un aspirateur robotique chinois moins cher pendant les promotions du "Prime Day", mais celui-ci n'a pas duré longtemps.
Bien que la qualité des produits Roomba les ait toujours distingués de la vague de contrefaçons bon marché, cela n'a pas empêché l'entreprise de faire faillite, un état officiel qu'elle a annoncé cette semaine, sous des pressions complexes, dont le concurrent chinois à bas prix n'était qu'un des facteurs, selon un rapport publié par le réseau "CNBC" et consulté par "Arabia Business".
La transaction "Amazon" manquée
Un des facteurs déterminants fut l'échec de l'acquisition prévue par "Amazon" de "iRobot" en 2022 pour 1,7 milliard de dollars, après des objections réglementaires, notamment en Europe.
Cette transaction, qui était perçue comme un sauveur pour l'entreprise, s'est transformée en fardeau après son annulation début 2024.
Dans un communiqué judiciaire, "iRobot" a révélé que ses actifs et passifs se situaient entre 100 et 500 millions de dollars, avec des dettes atteignant près de 190 millions de dollars, dont environ 100 millions de dollars envers son principal fournisseur en Chine et au Vietnam, qui se retrouve désormais propriétaire de l'entreprise.
Colin Angle, le fondateur et PDG de l'entreprise, a déclaré que ce qui s'est passé était profondément décevant et aurait pu être évité, considérant la faillite comme une tragédie pour les consommateurs, l'industrie des robots et l'innovation américaine.
Avis aux entreprises technologiques
Les experts en fusions et acquisitions estiment que ce qui est arrivé à "iRobot" dépasse le cadre d'une simple entreprise.
La professeure de finance à l'Université Bentley, Kristina Minick, a affirmé que cette affaire représente une leçon difficile dans un environnement réglementaire devenu un obstacle pour des transactions qui étaient auparavant un moyen de sauver des entreprises en difficulté.
Minick révèle que l'interdiction de l'acquisition par "Amazon" a éliminé une seule issue viable, pour aboutir à la vente de l'entreprise à un partenaire manufacturier chinois, ce qui signifie un transfert de la propriété intellectuelle et de la part de marché à l'étranger au lieu de conserver un concurrent américain indépendant.
Critiques à l'encontre de l'Europe
Bien que l'administration américaine actuelle suggère une approche plus souple envers les acquisitions, la position européenne reste encore stricte, comme l'ont montré des actions récentes contre de grandes entreprises comme "Meta".
Cette rigueur, selon les experts, pousse les géants de la technologie à rechercher des alternatives, comme l'acquisition d'équipes d'ingénierie ou le licenciement de la propriété intellectuelle au lieu d'acheter complètement les entreprises, dans une tentative de contourner le contrôle réglementaire.
Perturbations financières et droits de douane
Au-delà des acquisitions, "iRobot" a souffert d'une baisse des revenus, de retards de paiement aux fournisseurs, et d'une dégradation de son crédit à un niveau de risque très élevé avant la faillite.
Les droits de douane américains ont également contribué à augmenter les coûts, surtout que la plupart des appareils Roomba sont fabriqués au Vietnam.
Rajini Bahala, spécialiste de l'analyse des risques de crédit, souligne que les politiques commerciales ont été le coup de grâce, transformant les pressions opérationnelles en une véritable crise de solvabilité.
Pour la consommatrice Marcy Lewis, la faillite ne change pas grand-chose à sa vie quotidienne, mais elle exprime sa déception quant au transfert d'une marque américaine emblématique à une propriété chinoise.
Quant à l'industrie technologique, les analystes estiment que Roomba pourrait être la plus grande victime en 2025 d'un nouveau système mondial plus strict concernant les fusions.
Le message le plus clair, selon les experts, est que compter sur une grosse transaction comme un plan de sauvetage peut se transformer d'un rêve en une catastrophe, dans un monde où les décisions des autorités réglementaires sont capables de façonner le destin d'entreprises entières.
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