Le monde se soulève et agit sauf le système politique palestinien !
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Le monde se soulève et agit sauf le système politique palestinien !

Ce qui se passe au niveau mondial ne se limite pas à davantage de reconnaissances de l'État palestinien souhaité, mais peut être considéré comme une intifada et un changement radical dans l'opinion publique mondiale et dans la façon dont le monde perçoit le problème du Moyen-Orient et Israël. On peut même dire que ces mouvements et transformations mondiaux forment désormais un tsunami que Netanyahu et Trump ne peuvent pas arrêter. Même si la guerre s'arrête et indépendamment de ce qui découlera de l'ambiguïté de l'initiative de Trump, le monde après le cessez-le-feu dans la bande de Gaza ne reviendra pas à ce qu'il était avant en ce qui concerne la question palestinienne et sa perception d'Israël.

Cependant, ma peur vient du fait que le système politique palestinien et la classe politique ne s'élèvent pas au niveau d'une interaction positive avec cette transformation mondiale, où, de manière paradoxale, cette intifada mondiale n'est accompagnée d'aucune initiative sérieuse en Palestine pour réaliser l'unité nationale et unifier les positions, que ce soit au niveau de l'Organisation de libération et de sa principale composante le mouvement Fatah, au niveau de l'autorité palestinienne, des partis, ou même au niveau de la société en général, notamment des institutions de la société civile.

Qu'adviendra-t-il après l'augmentation des reconnaissances de l'État ? Existe-t-il une stratégie nationale consensuelle prête à être mise en œuvre après la fin de la saison de reconnaissance de l'État de Palestine et après le lancement de l'initiative ambiguë de Trump ? Ou après toutes ces reconnaissances d'un État palestinien et les mouvements populaires à l'échelle mondiale, les Palestiniens continueront-ils à se préoccuper de leurs différends internes et de la question de qui gouvernera ce qui reste de la bande de Gaza, avec ses maisons et terres, et ses restes d'êtres humains brisés, affamés et épuisés ?

Quel est le sort du décret présidentiel concernant la tenue d'élections pour le Conseil national cette année, pourquoi a-t-il été suspendu et qui en est responsable ? Est-il temps de mettre fin à l'ère des factions et des partis en place ? L'Organisation de libération en tant que mouvement de libération nationale a-t-elle perdu sa priorité au profit de l'État, qui est un État sous occupation, notamment pour les populations de la Cisjordanie et de la bande de Gaza ?
Pourquoi les restes de Hamas persistent-ils dans leur entêtement et leur déni, refusant de reconnaître que le vent ne souffle pas en leur faveur, alors que la raison exige de plier devant la tempête plutôt que de manœuvrer davantage pour gagner du temps au détriment de la souffrance du peuple ?

La persistance de Hamas et de son armement n'est pas la victoire recherchée par le peuple palestinien, tout comme les reconnaissances d'un État palestinien sous occupation ne sont pas la fin du chemin ou l'objectif pour lequel l'actualité palestinienne a été lancée.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.