Fuite d'un livre interdisant les fuites : une contradiction révélant l'absence de transparence en Palestine
Dernières actualités

Fuite d'un livre interdisant les fuites : une contradiction révélant l'absence de transparence en Palestine

Special SadaNews : Le débat s'est intensifié dans la rue palestinienne suite à la fuite d'un livre officiel émanant du secrétaire général du Conseil des ministres palestinien, interdisant la circulation de documents et d'informations gouvernementales. Cependant, la contradiction est que ce livre, qui avait pour but d'interdire les fuites, a lui-même été l'un des principaux éléments divulgués, devenant ainsi un sujet de discussion publique et suscitant une vague de questions sur les limites de la transparence et le droit des citoyens à l'information.

Cela coïncidait avec le limogeage de personnalités de premier plan de leurs postes récemment, comme l'ancien ministre des Transports palestinien Tarek Zaarab, et le président de l'Autorité des passages et des frontières palestinienne, Nazmi Muhanna, qui a occupé son poste pendant de nombreuses années, au milieu de discussions sur des affaires de corruption, sans aucune clarification officielle sur les raisons ou les contextes des décisions, ce qui a ouvert la porte aux interprétations et aux spéculations, et a ramené sur le devant de la scène un dossier longtemps attendu : (la loi sur le droit à l'information), qui est restée en suspens depuis plus de 20 ans, malgré le consensus général sur sa nécessité.

Ces développements ont approfondi le sentiment d'urgence pour des réformes législatives garantissant la clarté et la responsabilité, et mettant fin aux politiques d'obscurité qui rencontrent désormais un refus populaire et médiatique croissant.

En l'absence de transparence, les autorités palestiniennes se sont contentées d'annoncer la nomination de remplaçants pour les personnalités déchargées de leurs fonctions, sans fournir de détails sur les raisons des limogeages ou la nature des affaires dans lesquelles elles étaient impliquées. Cette ambiguïté a poussé les médias à s'appuyer sur des sources non officielles, qui ont révélé des documents divulgués concernant des dossiers sensibles, suscitant ainsi une vague de débat public et médiatique.

Ces événements ont de nouveau ouvert le dossier de la loi sur le droit à l'information, qui est discuté depuis 2005, ayant subi depuis lors une série de report et de blocages, malgré un large consensus social à son sujet. Et malgré les efforts des organisations de la société civile pour faire avancer son adoption, le projet est resté en suspens, en raison du manque de volonté politique, et de la crainte de certaines parties face aux conséquences de la divulgation.

Les observateurs estiment que l'absence du conseil législatif et la soumission du pouvoir exécutif à l'outil législatif ont contribué à retarder l'adoption de la loi, à côté de la culture d'obscurité qui domine certains cercles de décision, lesquels perçoivent la transparence comme une menace pour leurs intérêts, et non comme un outil pour renforcer la confiance et la responsabilité.

Ce que connaît la scène palestinienne aujourd'hui avec des fuites et un secret officiel, ne reflète pas seulement une crise de gestion, mais met en lumière un fossé profond entre le citoyen et ses institutions, et confirme que l'adoption de la loi sur le droit à l'information n'est plus une exigence élitiste, mais une nécessité nationale pour garantir l'intégrité, renforcer la confiance, et habiliter la société à exercer son rôle de contrôle dans la construction d'un État de droit réclamé par tous.