Interdit de publication... Quand la vérité devient un crime et le mensonge un laissez-passer
À une époque où le mensonge est devenu un métier rapportant de l'or, et l'hypocrisie un tremplin vers la gloire et la célébrité, la vérité se transforme en un lourd fardeau, poursuivant ceux qui la prononcent et écartant ceux qui écrivent pour elle. La publication est interdite car vous parlez avec honnêteté, vous n'avez pas accès à une tribune car vous portez la voix des gens et écrivez avec une conscience vive. Les journaux et les sites se ferment devant vous car vous avez refusé d'être un porte-voix, car vous avez refusé de vendre votre plume au prix de la trahison.
Dans les salles de rédaction, vos articles ne sont pas lus à la recherche de leur contenu, mais sont examinés à la recherche de violations. La moindre phrase qui sort du "texte", la moindre description qui ne plaît pas au pouvoir, la moindre voix qui ne satisfait pas le rédacteur en chef nommé politiquement, suffisent à jeter votre article à la corbeille ou à vous envoyer à l'absence forcée.
Dans les pays de répression, le journaliste honnête est menacé, l'écrivain libre est rejeté, et le médiateur qui refuse de faire l'applaudisseur est perçu comme un ennemi. Ils veulent que vous soyez un tambour, un clown politique, un flatteur plutôt qu'un critique, un défenseur de l'échec et de la corruption du pouvoir, falsifiant la réalité, détruisant la vérité. Ils veulent que vous exaltiez ceux qui ont détruit, que vous justifiiez ceux qui ont volé, et que vous convainquiez les gens que la ruine du pays est un miracle du développement.
Mais la question est : quelle est la valeur de l'écriture si elle n'est pas contre l'injustice ? Quel est l'intérêt de la plume si elle n'est pas du côté des affamés ? Pourquoi écrivons-nous en fin de compte si nous devons écrire ce qui nous est dicté ? Celui qui écrit pour le pouvoir vit dans le mensonge, écrit des mensonges et meurt rejeté, alors que celui qui écrit pour le peuple peut vivre assiégé, mais sa parole reste vivante, transmise de génération en génération.
Nous sommes à une époque où certains écrivains sont devenus des esclaves des régimes, certains journaux des outils de tromperie, et certains médias des machines à laver les cerveaux. Mais dans un coin, il y a ceux qui écrivent sans contrepartie, qui risquent leur vie pour une parole, et il y a ceux qui lisent en sachant que cette voix est rare, sincère, et ne s'achète pas.
Et parce qu'ils savent que la parole sincère les effraie, ils la combattent, et parce qu'ils réalisent que la voix libre ébranle leurs trônes, ils l'emprisonnent, la réduisent au silence ou la marginalisent, mais malgré tout, la vérité restera obstinée, ne mourra pas et ne se vendra pas. La parole libre restera la dernière résistance face à toute cette destruction.
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