Un auteur américain : comment l'affrontement des États-Unis avec le Venezuela est devenu la bataille personnelle de Trump
SadaNews - Dans un moment où les calculs géopolitiques s'entremêlent aux ambitions personnelles, le Venezuela semble pour le président américain Donald Trump plus qu'un simple pays troublé de l'Amérique Latine. C'est un test de l'influence américaine, un champ de bataille contre des adversaires internationaux, et une dernière chance de régler un vieux compte avec un régime qui a résisté aux plus fortes pressions.
Dans un article publié dans le Washington Times, qui a une ligne conservatrice et est traditionnellement proche des cercles de droite américaine, l'auteur Ben Wolfgang estime que l'accent mis par l'administration Trump sur le Venezuela ne peut être expliqué par un seul facteur, mais résulte d'un chevauchement complexe entre des considérations géopolitiques, économiques et personnelles.
L'auteur, qui est le correspondant du journal pour les affaires nationales de sécurité, les affaires étrangères et l'armée américaine, indique que ce qui devient clair jour après jour, c'est que le Venezuela n'est plus simplement un dossier transitoire dans les couloirs du département d'État américain, mais est devenu une "obsession" stratégique mêlant règlements de comptes personnels et aspirations à la domination géopolitique.
Selon des analyses approfondies et des sources bien informées, la campagne de pression intense menée par la Maison Blanche contre le régime de Nicolas Maduro dépasse ses objectifs déclarés de lutte contre la drogue ou de protection des droits de l'homme, pour atteindre un désir ardent de redéfinir les équilibres de pouvoir dans l'hémisphère occidental et d'étouffer l'influence croissante de Pékin et de Moscou.
Avisiblement, la publication de cet article coïncide avec, ou suit, l'annonce de Trump hier mardi d'un blocus maritime complet sur les "navires pétroliers sous sanctions" partant du Venezuela et s'y dirigeant. Il a déclaré dans un post sur sa plateforme "Truth Social" qu'il a également décidé de classer le régime vénézuélien comme une organisation terroriste étrangère, intensifiant ainsi la pression sur le président Nicolas Maduro.
Wolfgang signale dans son article analytique que Trump considère le Venezuela comme une des pièces les plus importantes sur un échiquier mondial à forte teneur de risque.
Il semble que l'administration américaine travaille sous l'hypothèse que le Venezuela, à travers une série de mouvements militaires et géopolitiques, et peut-être un peu de chance, pourrait se transformer d'un "État parrain de la drogue" en une démocratie amie possédant d'énormes réserves d'or, de minéraux et de pétrole lourd, selon l'article.
Les observateurs, parmi lesquels Christopher Sabatini, chercheur à l'institut "Chatham House", estiment qu'il y a un "sentiment d'un travail inachevé" qui hante Trump depuis son premier mandat, lorsque ses tentatives de reconnaissance de l'opposition comme alternative légitime ont échoué, causant un embarras diplomatique à l'administration à l'époque.
L'auteur souligne que des personnalités influentes au sein de l'administration, à commencer par le ministre des affaires étrangères Marco Rubio, ont convaincu le président que le régime de Maduro est devenu plus faible que jamais, surtout après les dernières élections jugées illégitimes.
Cependant, cette intensification, selon l'article, met Trump dans une impasse politique. Après que le discours est passé de la lutte contre la drogue à une demande explicite de changement de régime, le président est désormais tenu de réaliser un résultat concret, sinon il apparaît faible. "C'est devenu une confrontation directe entre Trump et Maduro", déclare Sabatini.
L'article aborde la division interne à Washington sur cette politique. Le sénateur républicain Lindsey Graham a averti que le maintien de Maduro au pouvoir serait une "erreur fatale pour notre position dans le monde", ajoutant que "c'est le pire signal que l'on puisse envoyer à la Russie, à la Chine et à l'Iran".
Maduro tenant "l'épée de Bolívar" du héros de l'indépendance vénézuélienne Simón Bolívar lors d'une cérémonie militaire (photo AFP)
Sur le terrain, cette politique se traduit par des frappes maritimes répétées sur les "bateaux de drogue" en mer, et la saisie de pétroliers, avec une menace explicite d'élargir les opérations à des cibles terrestres à l'intérieur du Venezuela. Cependant, des législateurs comme le sénateur démocrate Mark Warner doutent de l'efficacité de cette voie, appelant le président à préciser ses objectifs avant de mettre en danger les soldats américains.
Wolfgang pense que ces mouvements militaires visent le "grizzly en or" que représente le Venezuela, car le pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole au monde et dont les richesses minérales sont évaluées à 1,36 trillion de dollars demeure un objectif stratégique que Trump souhaite arracher à l'influence chinoise.
En outre, la saisie de pétroliers ne resserre pas - selon lui - l'étau sur Caracas seulement, mais pourrait également toucher les intérêts de la Chine qui dépend des importations en provenance de pays sous sanctions.
Ainsi, le Venezuela, selon la vision de Washington Times, apparaît comme un champ de bataille où s'entremêlent la lutte pour l'influence mondiale et les calculs d'un président en quête d'une victoire politique décisive.
Source : Washington Times
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