L'Autorité monétaire palestinienne organise une large rencontre de dialogue pour discuter du projet de loi sur la réduction de l'utilisation de la monnaie
Économie locale

L'Autorité monétaire palestinienne organise une large rencontre de dialogue pour discuter du projet de loi sur la réduction de l'utilisation de la monnaie

SadaNews - L'Autorité monétaire palestinienne a organisé une rencontre de dialogue pour discuter du cadre légal et des impacts économiques du projet de loi sur la réduction de l'utilisation de la monnaie, avec la participation large de représentants des ministères et institutions officielles, ainsi que des secteurs économique, financier, légal et politique, en plus de représentants d'organisations de la société civile et d'experts spécialisés.

La rencontre a été ouverte par le gouverneur de l'Autorité monétaire, Yahya Chanar, qui a souligné l'importance de cette rencontre dans le cadre des préparatifs pour préparer une législation économique qui vise à accompagner les évolutions financières mondiales.

Chanar a précisé que le secteur bancaire palestinien, malgré les défis rencontrés au cours des dernières années, a maintenu sa stabilité et sa capacité opérationnelle grâce à une infrastructure financière numérique avancée établie par l'Autorité monétaire dans le cadre d'une vision stratégique globale visant à renforcer l'efficacité et la sécurité, à accompagner la transition vers l'économie numérique et à fournir le bien-être aux citoyens.

Le gouverneur a également indiqué que le projet de loi sur la réduction de l'utilisation de la monnaie constitue une étape organisationnelle importante pour traiter les défis liés à l'utilisation de la monnaie et pour renforcer la transparence et protéger les citoyens et les commerçants, sans nuire aux transactions monétaires habituelles, tout en affirmant l'engagement de l'Autorité monétaire à impliquer différents secteurs dans la formulation du projet et à publier le projet de loi via la plateforme du ministère de la Justice et celle de l'Autorité monétaire électronique, afin de permettre au public de faire part de ses remarques et préoccupations, convaincu que le succès de toute législation économique dépend du partenariat communautaire.

Le programme de dialogue comprenait trois sessions principales portant sur plusieurs axes liés à la loi. Lors de la première session, animée par Tarek Al-Masri de l'Autorité indépendante des droits de l'homme, une revue approfondie des articles du projet de loi a été réalisée, analysant son harmonie avec la législation en vigueur et les conséquences juridiques qui en découlent, avec la participation du sous-secrétaire au ministère de la Justice, le conseiller Ahmed Dhabalih, et du président de l'Ordre des avocats, M. Fadi Abbas, ainsi que du doyen adjoint de la faculté de droit et de l'administration publique à l'Université de Birzeit, M. Mahmoud Al-Alauna, qui ont présenté des lectures complètes des aspects juridiques et législatifs pertinents.

La deuxième session, animée par l'expert économique M. Moyad Afana, était consacrée à l'examen des répercussions économiques et financières de l'application de la loi et au degré de préparation de l'infrastructure technique. Ont participé à cette session le vice-gouverneur de l'Autorité monétaire, M. Mohamed Mnasra, le président du conseil d'administration de l'Association des banques, M. Maher Al-Masri, Mme Maha Abu Shousha, représentante du secteur privé, et l'expert financier Mohamed Salama. Les intervenants ont fourni des perspectives sur l'impact de la loi sur le cycle économique, l'efficacité des transactions financières et le niveau de sensibilisation communautaire.

Lors de la troisième session, animée par le journaliste économique Tlaat Al-Alawee, l'accent a été mis sur la transition numérique en tant que responsabilité nationale commune, et sur le rôle des secteurs public et financier dans le développement d'une infrastructure numérique avancée. Ont participé à cette session Son Excellence le ministre de l'économie nationale, M. Mohamed Al-Amour, Son Excellence le ministre de la Justice, le conseiller Sharhabil Al-Za'in, Son Excellence le gouverneur de l'Autorité monétaire, M. Yahya Chanar, et le sous-secrétaire au ministère des Finances et de la Planification, M. Majdi Al-Hassan, qui ont examiné les efforts de l'Autorité monétaire et ses plans visant à renforcer les services de paiement électronique et la préparation numérique en Palestine.

La rencontre a également vu des interventions des participants de différents secteurs, où leurs opinions et observations sur les articles du projet de loi et ses applications pratiques ont été discutées, contribuant ainsi à enrichir le débat et à élargir la participation à la formulation des recommandations finales.

La rencontre a abouti à un ensemble de recommandations, parmi lesquelles :
* Adopter une période de transition progressive pour l'application de la loi, en tenant compte de la spécificité des différents secteurs.
* Réviser le plafond des transactions en espèces de manière à correspondre à la nature des activités économiques.
* Mettre en œuvre la stratégie nationale pour l'inclusion financière et renforcer l'accès aux services financiers et bancaires.
* Réduire les frais liés au paiement électronique, et fournir des solutions de paiement numériques accessibles et à faibles coûts.
* Renforcer la protection des données financières et assurer la restriction des pouvoirs d'accès et de traitement pour préserver le secret bancaire.
* Améliorer la préparation de l'infrastructure numérique et lancer un programme national de sensibilisation et de formation ciblant les commerçants, les citoyens et les catégories numériquement non habilitées.
* Introduire les modifications proposées au projet de loi et les soumettre à l'Honorable Conseil des ministres.

Les participants ont affirmé que le succès de la transition vers une économie numérique nécessite un partenariat continu entre l'Autorité monétaire et les secteurs public et privé, en tenant compte des besoins des citoyens, tout en soulignant que la loi réglemente les transactions importantes et ne vise pas les transactions quotidiennes habituelles.