Gaza entre la tutelle américaine et les colons : rejet de la résolution du Conseil de sécurité et révélation du rôle américain
Récemment, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté un projet de résolution américain basé sur le plan de gestion de Gaza, qui prévoit la création d'un "Conseil de la paix" temporaire sous la supervision d'une force internationale. Malgré les signaux formels concernant la possibilité d'un futur État palestinien, la décision révèle un large mandat pour les États-Unis, transformant le conseil d'un mécanisme onusien neutre en un outil américain direct, tandis qu'Israël demeure libre d'étendre ses colonies en Cisjordanie. Ainsi, la réalité actuelle devient une tutelle américaine sur Gaza et une tutelle des colons sur la Cisjordanie, privant les Palestiniens de toute véritable souveraineté.
La décision ignore ouvertement les accords d'Oslo et la solution à deux États, ainsi que la reconnaissance internationale de l'État de Palestine par plus de 149 pays, dans une démarche visant à redorer l'image d'Israël et à le présenter comme un acteur responsable et légitime, tandis que les droits nationaux palestiniens et les acquis juridiques et politiques du peuple palestinien sont annulés.
Le projet de résolution comporte de graves risques, tels que le contrôle américain complet sur les affaires politiques et sécuritaires à Gaza, la marginalisation de toute influence palestinienne ou internationale indépendante, et la condition de tout engagement en faveur d'un futur État palestinien à l'acceptation par les Palestiniens de diktats spécifiques, sans garanties de leur souveraineté ou de leur droit au retour. Cela approfondit également la division palestinienne en se concentrant sur Gaza sans traiter de la Cisjordanie, de Jérusalem ou des droits des réfugiés, plaçant ainsi les Palestiniens dans une position précaire et affaiblissant leur capacité à négocier en tant qu'entité cohérente.
Sur le plan sécuritaire, la résolution impose le désarmement des factions palestiniennes à Gaza, tout en permettant à Israël de conserver l'ensemble de ses capacités militaires, créant ainsi un déséquilibre stratégique en faveur de l'occupation. Il n'existe aucune mécanisme de responsabilité pour Israël concernant les crimes de guerre et les violations contre les civils, tandis que la reconstruction est gérée par un fonds international contrôlé par les États-Unis et Israël, sans garanties de responsabilité, transformant ainsi la reconstruction en un outil politique pour maintenir l'occupation plutôt qu'un service pour les civils.
Juridiquement, la décision réduit la possibilité d'un renvoi des violations israéliennes à la Cour pénale internationale, car l'autorité exécutive de la force semi-internationale est placée sous supervision américaine directe. La formulation de la décision entre les chapitres six et sept donne à Washington une large marge d'interprétation au service des intérêts israéliens à son détriment du peuple palestinien, rendant la situation à Gaza une véritable tutelle américaine, tandis que la Cisjordanie reste sous le contrôle des colons sans restrictions sur la colonisation et le déplacement.
De plus, la décision sape l'autonomie du Conseil de sécurité, car la tâche de former le Conseil de la paix est laissée à un seul État sans participation de pays neutres, transformant ainsi le conseil en un outil subordonné à la volonté américaine plutôt qu'en un organe international indépendant, en violation flagrante des principes de gestion des conflits collectifs.
Dans ce contexte, le rejet de la résolution devient une nécessité nationale et les Palestiniens doivent s'en tenir à leurs droits nationaux : Jérusalem, le retour, la fin de l'occupation et de la colonisation, et la pleine souveraineté, tout en faisant face à tout financement international qui menace leur indépendance politique. Ils doivent également utiliser cette résolution comme une plateforme pour reconstruire l'unité nationale et intensifier le plaidoyer juridique international par le biais de la Cour pénale et des organisations des Nations Unies, tout en dévoilant les violations et les dangers de la délégation américaine et israélienne dans les médias.
La résolution demeure une menace stratégique sans précédent pour les Palestiniens, car elle accorde aux États-Unis un pouvoir illimité sur Gaza et permet à Israël de continuer ses violations en Cisjordanie sans retenue, transformant ainsi la situation temporaire en une situation permanente et ignorant toutes les obligations internationales envers la Palestine. Elle ne peut pas être considérée comme une opportunité d'améliorer la situation humanitaire, même temporairement, et doit être rejetée catégoriquement pour empêcher l'ancrage de la tutelle américano-israélienne sur la terre de Palestine avant que le projet national palestinien ne se réduise à une simple gestion sous occupation.
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