Vers la libération de l'éducation de l'examen du baccalauréat : De l'enfermement unidimensionnel à l'autonomisation collective
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Vers la libération de l'éducation de l'examen du baccalauréat : De l'enfermement unidimensionnel à l'autonomisation collective

L'examen du baccalauréat (Tawjihi) en Palestine ne représente pas simplement un test académique, mais il constitue une structure sociale et éducative dominante qui impose un aliénation éducative complète des véritables objectifs humanitaires de l'apprentissage avant l'enseignement. En tant qu'explorateur prudent des racines de la pratique éducative ici, je considère que l'annulation de cet examen n'est pas un luxe intellectuel, mais une nécessité existentielle pour sauver le système de son échec structurel profond, en m'appuyant sur des justifications critiques fondamentales :

1. L'aliénation éducative : Le Tawjihi transforme le processus éducatif d'une quête humaine vers un développement intégral (cognitif, affectif, psychosensoriel) — selon la classification de Bloom — en un simple moyen pour une fin extérieure qui, malheureusement, est le succès matériel dans l'examen matériel. Ici, l'étudiant se transforme d'un sujet actif apprenant en un objet soumis à un mécanisme de mesure abstrait et rigide, ce qui le sépare de la relation de l'amour de la connaissance et de l'exploration essentielle (aliénation de soi et de l'activité d'apprentissage).
2. La centralité des examens et la déshydratation du contenu : Le programme scolaire devient tributaire de "ce dont on interroge". Cela conduit nécessairement à une superficialité de la connaissance, où la compréhension critique et l'analyse philosophique (comme les compétences de pensée différenciée de De Bono) sont réduites à une mémorisation stéréotypée et à une restitution d'informations pouvant être quantifiées et mesurées. La pédagogie critique (à la manière de Paulo Freire) flétrit au profit d'une pédagogie de la dictée et de la mémorisation.
3. La reproduction de l'inégalité sociale : Le Tawjihi montre clairement les mécanismes de reproduction des différences de classe. La capacité des familles aisées à fournir des cours particuliers intensifs — qui sont devenus une industrie parallèle — crée une discrimination structurelle contre les enfants des classes moins favorisées, en particulier au lendemain d'octobre et face à la crise matérielle que traverse la société. Cela s'oppose fondamentalement au principe de justice éducative qui doit être essentiel dans le cadre de la lutte du peuple palestinien pour ses droits.
4. La violence symbolique - Bourdieu : Le Tawjihi exerce une forme de violence symbolique en classant les étudiants de manière catégorique (réussite/échec, "scientifique"/"littéraire" selon des critères étroits) qui déterminent rigidement leur parcours de vie. Cette classification, fondée sur une performance unique, ignore la pluralité des intelligences (Gardner) et les différents contextes de développement et d'apprentissage, et porte des significations coercitives qui violent l'humanisation de l'éducation, la dignité de l'apprenant et la diversité de ses capacités.
5. La vulnérabilité à l'effondrement sous la pression : Un système déjà fragile échoue à faire face à tout imprévu (comme les guerres, les blocus, les catastrophes, les crises et les urgences). La suspension de l'examen ou la perturbation de son organisation — comme cela s'est produit à plusieurs reprises — révèle son extrême fragilité et son manque de flexibilité, créant un choc collectif et une injustice accrue pour une génération qui souffre déjà des affres de l'occupation. Cela va à l'encontre de la nécessité de flexibilité éducative dans le contexte palestinien.

Une alternative comme outil de développement : Vers un modèle libérateur et cumulatif

L'annulation n'est pas un vide, mais une porte d'entrée vers un modèle d'évaluation formative et cumulative qui redonne la centralité à l'apprenant et au processus d'apprentissage lui-même. Une évaluation basée sur :
* Des projets appliquant les connaissances.
* Une observation continue de la croissance des compétences et de la pensée.
* Des portfolios reflétant un développement global.
* Une auto-évaluation et une évaluation par les pairs qui renforcent la conscience critique.
* La prise en compte des contextes communautaires et psychologiques.

Ce qui précède n'est pas des suggestions archaiques, elles peuvent être remises en question, et puisque le Tawjihi, en Palestine surtout, incarne une mentalité éducative désuète qui consacre l'aliénation et l'inégalité et sacrifie l'essence humaine et critique de l'éducation. Son annulation n'est pas une capitulation, mais un acte libérateur nécessaire. C'est un pas vers une éducation active, interactive et productive, qui rétablit l'apprenant comme un être complet et qui établit une véritable justice éducative qui sera un levier essentiel dans la résistance du peuple palestinien et la construction de son avenir. Il est temps de libérer les esprits de la prison de l'examen unique et de se diriger vers des espaces d'évaluation humaine globale et équitable.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.