Massacre de l'enfance à Gaza : quand la vie est plus dure que la mort
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Massacre de l'enfance à Gaza : quand la vie est plus dure que la mort

Il est inconcevable pour l'esprit humain sain d'imaginer ce qui se passe aujourd'hui à Gaza, une crime parfaitement orchestré contre l'enfance palestinienne. Le massacre mené par l'occupation israélienne depuis le 7 octobre 2023 n'est pas seulement une guerre contre des combattants ou un conflit territorial, mais c'est - avec clarté et objectivité - un plan systématique pour exterminer des générations entières, à commencer par l'enfance, ces enfants qui n'ont pas porté d'armes, qui n'ont pas menacé la sécurité d'une entité, qui n'ont commis aucun péché si ce n'est d'être nés palestiniens.

L'enfant palestinien n'est plus épargné des attaques, il est devenu le centre de la cible, bombardé chez lui, assassiné dans les bras de sa mère, ou mourant de faim à la recherche d'un morceau de pain ou d'une goutte d'eau, ou enseveli sous les décombres de son école, ou ciblé dans la file d'attente pour l'aide. Il n'y a pas de distinction entre un nourrisson, un élève à l'école ou un enfant qui joue dans la ruelle; les bombardements ne font pas de distinction, mais ont pour but précis de frapper les enfants, comme partie d'une politique d'extermination déclarée, indifférente à toute loi ou convention internationale.

Gaza n'est plus simplement un front de bataille, mais est devenue un cimetière collectif pour des enfants tués alors qu'ils s'accrochent à la vie. Certains n'ont même pas eu la chance de naître, ils sont nés dans les bombardements et sont morts dans les bombardements, sans que cette vie ne leur accorde même une seconde pour respirer. Selon des rapports du ministère de la Santé à Gaza, plus de 18 000 enfants ont été tués jusqu'à la mi-2025, tandis que des dizaines de milliers ont été blessés, beaucoup ayant perdu des membres, ou ont été gravement handicapés, ou traumatisés psychologiquement à un degré qui ne peut être guéri.

Cependant, la tragédie ne se limite pas seulement à des meurtres; elle va au-delà en dépouillant l'enfant des éléments les plus fondamentaux de la vie. Une génération entière est privée d'éducation après la destruction des écoles, et vit la faim à cause du blocus alimentaire, abandonnée à une mort lente à cause de l'effondrement du système de santé et de l'interdiction d'entrée des médicaments. Des dizaines de milliers d'enfants souffrent de maladies chroniques, de brûlures ou de malformations, sans aucun traitement, dans un effondrement total des infrastructures médicales.

Il y a des enfants qui ont perdu leurs parents, voire toute leur famille, et sont contraints de vivre comme des orphelins dans des tentes de déplacés ou des refuges surpeuplés, souffrant du froid et de la soif, ne connaissant pas le sens de la sécurité, ne comprenant pas pourquoi ils sont condamnés à vivre cet enfer.

La cible de l'enfance en Palestine n'est pas un effet secondaire de la guerre, mais une politique systématique mise en œuvre avec précision. L'occupation sait très bien que l'enfant palestinien est l'avenir; donc, sa survie signifie la continuité de la résistance, elle a choisi de commencer à la racine, d'exterminer la génération qui n'est pas encore née et de briser la psychologie de l'enfant survivant afin qu'il ne porte jamais un jour le drapeau de la terre où il est né.

La plus grande tragédie est que le monde entier voit, entend et se tait. Pas de comités d'enquête, pas de sanctions, pas de procès internationaux, mais au contraire, le criminel est récompensé par plus d'armes et de soutien politique, et la victime est étranglée par plus de blocus et de famine, comme si le sang de l'enfant palestinien n'avait aucune valeur, comme s'il n'entrait pas dans les calculs de l'humanité.

Dans cette brutalité, la vie à Gaza devient plus horrible que la mort; la mort devient un repos, et la vie un opprobre insupportable, dans un monde qui criminalise même la chasse aux oiseaux, mais ne mouche pas lorsqu'une enfance entière est abattue et que des villes entières sont transformées en dépôts de débris.

Ce qui se passe aujourd'hui à Gaza est un test moral décisif pour toute l'humanité; soit elle se lève pour l'enfant palestinien et l'implore de la modernité de son élimination, soit elle accepte de voir les derniers vestiges de sa conscience disparaître dans ce monde.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.