
Précédent juridique à Paris : une décision accorde aux Gazaouis le droit d'asile en France
Traduction de SadaNews - Un rapport publié par le journal "Israel Hayom" a déclaré que le tribunal de l'immigration de Paris a accordé le droit d'asile à une femme de Gaza et à son fils, ce qui constitue un précédent pour près de 500 000 Gazaouis souhaitant obtenir l'asile politique dans le pays. La droite française a rapidement critiqué la décision, affirmant que "cette décision ignore le droit souverain des citoyens français".
Le tribunal national français pour l'appel des réfugiés a accordé vendredi le statut de réfugié à une femme palestinienne de Gaza et à un autre homme, déclarant qu'ils avaient "une peur justifiée de persécution personnelle" s'ils retournaient dans la région en raison de "leur nationalité". C'est la première fois que la France accorde ce statut aux habitants de la bande de Gaza.
Selon le rapport hébreu : "Parmi les conséquences potentielles de cette décision, près de 500 000 Palestiniens vivant à Gaza, descendants des réfugiés de 1948, pourraient obtenir le statut de réfugié en France s'ils cherchent à demander l'asile à Paris".
Le rapport poursuit : "C'est un précédent dans le système d'immigration français qui pourrait offrir une issue à des centaines de milliers d'habitants de Gaza, s'ils cherchent à quitter l'enclave. La décision du tribunal a indiqué que le permis de séjour leur a été accordé "conformément à la convention de Genève de 1951, en raison des méthodes de guerre utilisées par les forces israéliennes depuis la fin de la trêve en mars 2025".
Selon le rapport : "La femme palestinienne bénéficiait auparavant d'une protection subsidiaire, après avoir quitté la bande de Gaza quelques jours après le début de la réponse israélienne aux attaques de Hamas le 7 octobre 2023. Il y a un an, l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) avait refusé de lui accorder le statut de réfugié, plus protecteur, prévu par la convention de Genève, qui lui aurait accordé un permis de séjour de 10 ans - par rapport à quatre ans pour la protection subsidiaire".
Maïa Lino, avocate de la requérante, a déclaré dans un communiqué : "Nous ne pouvons que saluer cette décision qui établit que le conflit, qui est exceptionnel par son intensité, met tous les Palestiniens en danger en tant que Palestiniens".
Auparavant, les déclarations du président américain Donald Trump concernant le déplacement des habitants de la bande de Gaza vers des pays voisins avaient suscité une vague de controverse internationale et arabe. Trump avait proposé en janvier 2025 de déplacer entre un million et un million et demi d'habitants de Gaza hors de l'enclave, considérant que cela "faciliterait la reconstruction de la région et la transformerait en destination touristique et économique". Cette proposition a été fermement rejetée par des pays arabes et islamiques, où l'Arabie saoudite, la Jordanie et la Turquie ont affirmé leur refus de toute tentative d'effacer la question palestinienne par des déplacements forcés.
Simultanément à ces déclarations, le gouvernement israélien avait alors annoncé la création d'une "direction de l'immigration volontaire" en mars 2025, un organe officiel chargé de faciliter le départ des habitants de Gaza vers des pays tiers, en coordination avec des organisations internationales et des autorités gouvernementales. Selon des rapports israéliens, la direction travaille à fournir des corridors sûrs par terre, mer et air, et à contrôler les piétons aux points de passage, dans le but de promouvoir ce qu'elle qualifie de "migration volontaire".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son gouvernement était "prêt à encourager la migration volontaire des Palestiniens de Gaza", mais a noté que "le problème réside dans le fait de trouver des pays prêts à les accueillir". Le ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a également affirmé que "pas moins de 40 % de la population de Gaza est intéressée par l'émigration", tandis que le ministre de l'Intérieur Moshe Arbel a prétendu que des milliers de Palestiniens avaient quitté via l'aéroport Ramon ces derniers mois.
En revanche, des organisations de défense des droits de l'homme et des analystes politiques ont considéré que ces politiques représentent une forme de "transfert" forcé, surtout dans le contexte des conditions humanitaires catastrophiques auxquelles sont confrontés les habitants de l'enclave, marquées par un blocus, la famine et la coupure des services de base. Des entités palestiniennes et internationales ont averti que ces plans pourraient conduire à une nouvelle Nakba et à l'effacement de la question palestinienne sous le couvert d'une fausse humanité.
La décision française d'accorder le droit d'asile à une femme de Gaza et à son fils soulève des questions sur le fait de savoir si cette étape représente un changement humanitaire indépendant dans la politique d'asile européenne, ou si elle est indirectement liée aux propositions politiques qui appellent à encourager le départ des habitants de l'enclave, comme le promeut certaines parties israéliennes et américaines.
Alors que le tribunal français affirme que la décision est fondée sur la convention de Genève de 1951 et reflète la dégradation des conditions humanitaires à Gaza, des observateurs estiment que ses conséquences pratiques pourraient ouvrir la voie à un large flux de réfugiés, suscitant un débat sur l'équilibre entre l'engagement légal à protéger les civils et le risque d'utiliser cette protection dans des contextes politiques plus larges.

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