Le réseau "Areej" : des enquêtes à la question des droits des journalistes de Gaza ?
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Le réseau "Areej" : des enquêtes à la question des droits des journalistes de Gaza ?

Exclusif SadaNews - Au cours du dernier mois, des journalistes de la bande de Gaza ont mené une grande campagne, toujours en cours, contre le réseau "Areej", basé dans la capitale jordanienne "Amman", en raison de la manipulation du processus de distribution des aides qu'il a collectées au nom des journalistes palestiniens de la région, pour les aider pendant la guerre israélienne qui a duré deux ans, entraînant la perte de nombreux équipements, de logements, et d'autres.

Les journalistes, comme l'a suivi "SadaNews", ont lancé la campagne pour demander le principe de responsabilité que le réseau "Areej" lui-même avait adopté en encourageant des enquêtes qui révèlent la corruption et d'autres abus.

Les journalistes ont affirmé qu'il était nécessaire de rendre des comptes et de dévoiler les mécanismes de distribution adoptés par le réseau, que ce soit en matière de fonds financiers, d'ordinateurs ou de téléphones.

Les organisateurs de la campagne parmi les journalistes de Gaza ont indiqué que le réseau n’avait pas révélé les détails de sa distribution d’aides, que ce soit des noms, des chiffres approximatifs, ou même des critères qu’il avait adoptés dans le processus de distribution, ce qui a suscité des doutes sur l’existence de favoritisme, de plus, il n’a pas distribué toutes les aides qui lui étaient parvenues, et il n’existe pas de documentation publique du processus d’aides.

Ils ont déclaré que l'absence de responsabilité signifie l'absence d'un mécanisme indépendant pour examiner la distribution, sans contrôle, sans transparence totale, ce qui accentue le manque de confiance entre certains journalistes et le réseau, particulièrement s'il y a des personnes qui ressentent qu'elles n'ont pas reçu d’aide ou que la distribution était inéquitable.

Environ 230 journalistes, hommes et femmes, originaires de la région, ont signé une pétition adressée au syndicat des journalistes, exprimant leur profonde inquiétude concernant la collecte de dons et d'aides financières au nom des journalistes de Gaza, dans le contexte des conditions humanitaires difficiles traversées en raison de la dernière guerre.

La pétition a confirmé qu'il n'y avait pas de normes claires ni de mécanisme transparent pour la distribution de ces aides jusqu'à présent, et qu'aucune consultation n'avait été faite avec des représentants des journalistes à Gaza ou avec le syndicat concernant la gestion de ce dossier sensible, ce qui soulève des questions légitimes sur la façon dont ces dons sont dépensés, les groupes qui ont été sélectionnés pour en bénéficier, et les entités qui supervisent le processus de distribution. Tel qu'indiqué dans le texte de la pétition dont "SadaNews" a pris connaissance.

La pétition a demandé au syndicat d'intervenir officiellement pour s'adresser au réseau "Areej", et de demander des clarifications urgentes concernant les critères appliqués par le réseau dans la distribution des dons, les entités ou individus qui ont supervisé la distribution, et si le syndicat ou les représentants des journalistes de Gaza avaient été inclus dans ce processus.

Ils ont aussi requis une clarification des procédures de demande ou d'accès à ces aides pour ceux qui n'étaient pas inclus dans la première phase.

Les signataires de la pétition ont réitéré le droit de tous les journalistes concernés à Gaza de bénéficier de ces dons de manière transparente et juste, demandant au syndicat de prendre les mesures nécessaires pour garantir cela.

En réponse à cette pétition, le syndicat des journalistes palestiniens a déclaré surveiller avec une attention particulière la pétition qu'il a reçue, exigeant du réseau "Areej" qu'il dévoile les critères qu'il a appliqués dans le processus de distribution des aides, afin d'assurer le principe de justice et d'égalité dans l'accès aux aides pour tous les journalistes vivant et travaillant dans des conditions humanitaires et de terrain catastrophiques en raison de la guerre d'extermination qui a duré deux ans et dont les effets perdurent jusqu'à aujourd'hui.

Le syndicat a affirmé que la pétition contenait des éléments qui nécessitaient son intervention, s'inscrivant dans ses responsabilités professionnelles et éthiques, tout en préservant les droits légitimes des journalistes palestiniens à Gaza.

Le syndicat a déclaré qu'il avait le devoir de défendre les droits des journalistes à Gaza, de valoriser leurs sacrifices, et de placer leurs préoccupations dans un cadre de priorité et d'importance.

Dans son communiqué, le syndicat a annoncé qu'il poursuivrait, en partenariat avec la Fédération internationale des journalistes, la plainte déposée contre le réseau "Areej", et s'attend à une coopération fructueuse de ce dernier pour clarifier la vérité sur ce qu'il a reçu comme aides et ce qu’il a distribué aux journalistes palestiniens, ainsi que sur les critères qu’il a appliqués.

Le syndicat a décidé de travailler avec ses collègues dans la bande de Gaza pour former un comité spécial chargé de suivre les interventions des institutions internationales et locales, afin de garantir la transparence et l'équité dans la distribution du soutien destiné aux journalistes de la région, réaffirmant qu’il n’épargnera aucun effort pour défendre les intérêts et les droits des journalistes palestiniens, notamment dans la bande de Gaza, et qu'il révélera toute manipulation ou manque de clarté de la part de toute entité ou institution qui n'opère pas selon le principe de justice et de transparence dans ses interventions.

Après avoir enquêté, "SadaNews" a contacté plus d’un journaliste, et seuls deux journalistes, l’un travaillant pour l'agence Anadolu turque et l’autre travaillant en freelance, ont confirmé avoir reçu un soutien du réseau "Areej", s’élevant entre 6 000 et 8 000 shekels, et ils ont affirmé le droit de leurs collègues à connaître la vérité sur ce soutien et que celui-ci n'incluait pas tous les journalistes ayant besoin de cette aide, en particulier ceux ayant perdu leurs équipements de travail.

Alors que la majorité des journalistes ont confirmé qu'ils n'avaient reçu aucune aide de la part du réseau médiatique.