Parcours difficile pour la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza
SadaNews - Les discussions se poursuivent en dehors des projecteurs concernant la deuxième phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais sans progrès significatif.
Tandis que des violations du cessez-le-feu, en vigueur depuis le 10 octobre, continuent d'être enregistrées, des questions se posent sur les raisons du ralentissement des avancées vers la deuxième phase de l'accord conclu selon le plan du président américain Donald Trump.
Où en est l'accord ?
Après des pressions américaines pour mettre fin à la guerre d'extermination dans la bande de Gaza, un accord a été conclu entre Israël et le Hamas, et est entré en vigueur après deux ans de guerre suite à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
Cependant, les deux parties échangent presque quotidiennement des accusations de violations du cessez-le-feu, ce qui entrave le plan proposé par Trump en septembre, le cessez-le-feu ne représentant que la première phase de celui-ci.
Le plan de Trump stipule l'établissement d'un cessez-le-feu, le retrait des forces israéliennes, l'établissement d'une nouvelle administration pour Gaza et la reconstruction de la région dévastée par la guerre.
Selon la première phase de l'accord, les forces israéliennes ont réorganisé leur déploiement au-delà de ce que l'on appelle la "ligne jaune" qui leur permet de contrôler plus de 50% des terres de Gaza. Cette phase stipule également que le Hamas libère tous les prisonniers en sa possession, qu'ils soient vivants ou morts. De plus, elle prévoit une augmentation de l'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza, assiégée par Israël.
Le Hamas retenait 48 prisonniers à Gaza, dont 20 vivants qui ont été libérés vers le 13 octobre. Il ne lui reste qu'un corps de prisonnier.
Quelles sont les raisons du blocage ?
De nombreux analystes soulignent que le cessez-le-feu précédent s'est effondré en mars avant même le début de sa deuxième phase.
Le gouvernement israélien exige le retour du corps du dernier prisonnier comme condition préalable pour commencer des négociations indirectes sur la deuxième phase de l'accord, sous l'égide de l'Égypte, des États-Unis, du Qatar et de la Turquie.
Un sommet pour la reconstruction de Gaza, axé sur les questions humanitaires, est prévu en Égypte, mais aucune date n'a été fixée.
La lenteur des négociations est largement attribuée à des points obscurs contenus dans le plan de Trump.
Michael Milshtein, chercheur à l'université de Tel Aviv, indique que Tel Aviv "ne veut pas penser à ce que pourrait être la phase post-guerre".
En novembre 2025, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2803 soutenant le plan de Trump qui propose de créer une "autorité de transition" internationale pour Gaza, connue sous le nom de "Conseil de la paix", supervisée par le président américain.
Le plan prévoit la création d'une "force de stabilisation internationale" qui travaillera au "désarmement permanent du groupe armé non officiel" y compris le Hamas qui refuse de se désarmer, mais sans fixer de date limite à cet effet.
Toutes ces questions suscitent un large débat en Israël et parmi les Palestiniens, notamment sur la manière de les mettre en œuvre sur le terrain.
Quelles sont les conséquences politiques ?
Alors qu'il se murmure que l'Égypte, le Qatar et la Turquie seront parmi les pays participant à la force de stabilisation à Gaza, des responsables israéliens réitèrent leur refus de tout rôle d'Ankara dans celle-ci.
Milshtein affirme que "Netanyahou et son ministre de la Sécurité Israël Katz insistent sur leur opposition à l'entrée des Turcs dans la bande de Gaza, mais si Trump considère que la Turquie est un bon partenaire pour la force internationale, cela se produira", ajoutant que "d'Israël a perdu sa marge de manœuvre, et nous sommes loin de ce que demandait Netanyahou il y a deux mois".
Pour sa part, les factions poursuivent leur travail sous l'égide de l'Égypte pour former un "comité technocratique palestinien indépendant composé de Palestiniens compétents de la bande de Gaza", censé "gérer les affaires de la région" sous l'égide du Conseil de la paix, selon la résolution 2803.
Cependant, l'expert politique palestinien Mikhaïl Abou Saïda estime que "les noms approuvés répondent aux exigences d'Israël, et non à celles du Hamas ou du Fatah".
Qu'est-ce que l'on peut attendre ?
Jost Hilterman, de l'International Crisis Group, déclare : "Actuellement, nous ne parlons que de maintenir le cessez-le-feu, et nous observons des progrès minimes, mais ce processus n'est pas encore terminé".
Il ajoute que "la détermination de l'administration Trump peut susciter un certain optimisme".
Les visites successives d'officiels américains en Israël ces derniers mois indiquent des pressions fortes sur ce dernier pour qu'il continue à respecter le cessez-le-feu, selon Abou Saïda qui note que "la situation reste floue... car le Hamas n'est pas non plus clair sur ce qu'il veut".
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