Kaia Kallas : la majorité des pays refuse de participer au désarmement du Hamas

SadaNews - La commissaire aux affaires étrangères de l'Union européenne, Kaia Kallas, a déclaré que l'Union travaille à promouvoir une paix durable dans de nombreuses zones de conflit à travers le monde, en bâtissant la confiance entre les parties et en activant le droit international qui fait face à de vives critiques.

Elle a ajouté, dans une interview accordée à la chaîne Al Jazeera, que le monde a besoin de transformer la paix de slogans en réalité, et que l'Union s'efforce d'atteindre cet objectif à Gaza avec le soutien de l'Autorité palestinienne et en s'attachant à la solution des deux États.

Elle a souligné que le cessez-le-feu dans la bande de Gaza a bénéficié d'un grand soutien international, mais qu'il rencontre des problèmes d'application car la majorité des pays ne souhaitent pas assumer la responsabilité du désarmement du mouvement de résistance islamique (Hamas), par le biais de la force de stabilisation internationale.

Elle a précisé que la seule solution actuellement, selon l'Union, est de former la police locale pour accomplir cette tâche, en notant que l'Union européenne est prête à participer à sa formation.

Concernant l'absence d'application du droit international à Israël à un moment où les Européens tentent de l'appliquer à la Russie, Kallas a déclaré que le droit international fait face à de vives critiques en ce moment et que l'Union essaie de travailler à son activation dans diverses questions et dans toutes les régions du monde, de l'Ukraine à Gaza, au Soudan et à la République démocratique du Congo.

Pression sur la Russie

À propos de la guerre en Ukraine, Kallas a déclaré que l'Ukraine est celle qui désire le plus la paix, car la majorité des attaques russes visent des infrastructures civiles et des écoles, tandis que Moscou a rejeté le cessez-le-feu inconditionnel que Kyiv a accepté pour négocier, selon ses mots.

S'agissant de la faiblesse militaire dont souffre l'Union européenne, dont a même parlé le président américain Donald Trump, Kallas a expliqué que la guerre se termine lorsque l'agresseur est incapable de la financer, et que l'Union essaie de compenser les différences militaires par une pression économique accrue sur Moscou.

La commissaire aux affaires étrangères de l'Union européenne a fait savoir qu'Europe continuera de durcir les sanctions et de cibler tous les canaux par lesquels Moscou pourrait financer la guerre, y compris les secteurs pétrolier et gazier, ainsi que les avoirs russes gelés à l'étranger.

Elle a conclu en soulignant la nécessité de concessions de la part de la Russie pour établir la paix et mettre fin à ses attaques contre les pays voisins, qu'elle a déclaré n'avoir jamais cessé au cours des décennies passées.