Smotrich menace le gouverneur de la Banque d'Israël : Si vous ne réduisez pas le taux d'intérêt, je réduirai les impôts
Économie locale

Smotrich menace le gouverneur de la Banque d'Israël : Si vous ne réduisez pas le taux d'intérêt, je réduirai les impôts

Traduction Économie SadaNews - Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, a déclaré lors d'une réunion avec la direction du secteur des affaires qu'il aurait fallu que le gouverneur de la Banque d'Israël réduise le taux d'intérêt depuis longtemps, et s'il ne le fait pas, je réduirai les impôts.

Le journal économique hébreu Calcalist a rapporté que Smotrich a déclaré : L'indépendance du gouverneur est d'une importance cruciale dans une économie moderne comme la nôtre, et je n'ai aucune intention de m'immiscer dans ses affaires, et je ne permettrai à personne de s'en mêler, mais la liberté d'expression est garantie, et je pense qu'il a tort... la réserve n'est pas sage. Selon ses déclarations, traduites par la section Économie de Sada.

Le journal a noté que la position de Smotrich n'est pas surprenante, mais est typique des ministres des Finances, car le gouvernement s'inquiète généralement de la réduction du taux d'intérêt avant la banque centrale, responsable de la stabilité des prix. En effet, dans les pays modernes, y compris Israël, les taux d'intérêt sont fixés par un comité monétaire indépendant. Si le taux d'intérêt est fixé par des politiciens, ils chercheront à le réduire même avant d'avoir un véritable contrôle sur l'inflation.

Selon le journal, Smotrich a dépassé le simple désaccord professionnel avec le gouverneur, en disant : "Tout comme la politique monétaire relève de son autorité et de son autorité exclusive, la politique financière relève également de mon autorité et de ma seule autorité, et si le gouverneur ne réduit pas le taux d'intérêt, je réduirai les impôts... il n'y a pas d'autre choix".

Le journal indique : Bien que ces questions semblent à ce stade n'être qu'une menace, les fuites concernant le budget 2026 montrent que Smotrich envisage déjà l'idée de réduire les impôts ; en conséquence, le ministre des Finances envisage d'augmenter l'exonération fiscale sur l'importation de colis en provenance de l'étranger jusqu'à 150 dollars, tout en n'ayant pas l'intention d'annuler d'autres exonérations.

En ce qui concerne la politique financière, il n'y a ni justification ni capacité notable à réduire les impôts, et le budget pour l'année 2026 devrait, dans un scénario optimiste, afficher un déficit de 4 %, ce qui ne réduira pas le ratio de la dette par rapport au PIB, donc ce pas est erroné d'un point de vue financier.

Smotrich justifie la réduction des impôts par l'objectif d'augmenter la quantité d'argent dans l'économie et d'agir dans le sens opposé à celui d'un taux d'intérêt élevé qui réduit la masse monétaire. Comme le dit le journal. Selon la traduction de la section Économie de Sada.

Elle ajoute : Cependant, la détermination de la masse monétaire dans l'économie est une question monétaire, et cela relève des prérogatives de la Banque d'Israël, en d'autres termes, le ministre des Finances menace d'utiliser un outil qui relève officiellement de ses pouvoirs, mais en réalité, il cherche à jouer le rôle de la Banque d'Israël.

De plus, si Smotrich réduisait effectivement les impôts et augmentait la masse monétaire dans l'économie, cela générerait une pression inflationniste supplémentaire, car le public disposerait de plus d'argent pour couvrir la même quantité de produits, en supposant que le ministre des Finances n'a pas l'intention de réduire les dépenses publiques de manière équivalente à la réduction d'impôts qu'il propose.

Elle a déclaré : La pression inflationniste résultant de cette mesure ne viendra pas seulement des réductions d'impôts, mais aussi de l'augmentation du déficit et de la dette, ce qui entraînera une augmentation des dépenses publiques, une hausse des taux d'intérêt et peut-être une dévaluation du shekel.

Smotrich accuse le gouverneur de "conservatisme", mais comme il le dit lui-même, "on ne peut pas séparer la responsabilité du pouvoir", donc si les taux d'inflation augmentent suite aux réductions d'impôts prématurées, le responsable en sera le gouverneur, car il est légalement responsable du niveau des prix.

En août dernier, la Banque d'Israël a maintenu le taux d'intérêt à 4,5 % pour la treizième fois consécutive.

À l'époque, la banque a déclaré : Dans un contexte d'incertitude géopolitique, le chemin à suivre pour le taux d'intérêt sera déterminé en fonction de l'approche de l'inflation par rapport à son objectif, de la stabilité des marchés financiers, de l'activité économique et de la politique financière.

Concernant l'inflation, qui a atteint un taux annuel de 3,1 % en juillet, la banque a confirmé que l'inflation de base (hors prix des aliments et de l'énergie) restait à un niveau élevé de 3,5 %, soit un demi-point de pourcentage au-dessus de l'objectif, expliquant que les prix des produits échangeables, qui sont supposés atténuer l'inflation globale, ont augmenté pour le deuxième mois consécutif.

La Banque d'Israël a déclaré à l'époque : Le gouverneur et la Banque d'Israël prennent leurs décisions uniquement sur des critères professionnels, le taux d'inflation élevé nuit principalement aux couches les plus faibles de la société, et le contenir est une condition nécessaire à une activité économique saine... La responsabilité financière, surtout en cette période, est une nécessité urgente.