Un aperçu de la culture de la santé mentale dans notre société

Comme d'habitude, avant de passer le poste frontière de Qalandia, en rentrant chez moi, je regarde autour de moi, espérant trouver des personnes âgées qui cherchent à franchir le poste avec moins de difficultés et d'humiliation. La plupart du temps, je trouve l'opportunité d'obtenir la satisfaction de Dieu. Hier, j'avais avec moi deux personnes, l'une éducateur et l'autre commerçant. L'éducateur a commencé par me remercier et me faire des éloges, après m'avoir dit : "Que Dieu te bénisse, Docteur", ce qui a poussé la deuxième personne à interrompre le premier et à demander : "Tu es médecin, j'aimerais te consulter au sujet d'un problème de santé que j'ai." Je lui ai répondu que je n'étais pas médecin, mais que j'étais Docteur en psychologie et que je travaillais dans le domaine des consultations éducatives et psychologiques.

Il m'a répondu : "Cela veut dire que tu fais partie de ceux qui s'immiscent dans le destin que Dieu a prévu pour cette personne, comme les charlatans." J'ai dit : "À Dieu ne plaise, nous travaillons avec des thérapeutes psychologiques pour aider la personne souffrant de troubles comportementaux et d'obsessions psychologiques, tels que l'épilepsie, le trouble obsessionnel-compulsif ou les sentiments de frustration et de répression, à travers des séances menées par le thérapeute spécialisé, qui essaie autant que possible de s'abstenir de rédiger des prescriptions médicales pour des médicaments susceptibles de provoquer des effets secondaires chez la personne souffrant de ces symptômes.

Il : "Je n'ai pas beaucoup compris, et je doute encore que vous essayiez d'interférer dans le destin établi par le Créateur pour cette personne."

Je lui ai répondu : "À Dieu ne plaise, ô cher homme, nous abordons ces cas selon une perspective qui combine science et religion."

La science et la religion sont deux mondes qui ne se contredisent jamais dans leur fonction. La science a pour objectif de remettre en question l’établissement et l’héritage, et de remplacer ce qui est meilleur. Ainsi, la plupart se concentre sur l'examen des preuves et des applications, comme indiqué dans les textes coraniques et les hadiths, lors du traitement de cas critiques, en comprenant que chacun a son propre domaine et rôle qui doivent se compléter et se rencontrer ensemble, tout en s'efforçant d'éviter les conflits artificiels. La science se manifeste par la recherche de preuves et d'applications dans un but de critique et d'amélioration. Et parce que l'homme est une créature honorée à la fois en Islam et en science, il est devenu nécessaire d'harmoniser les connaissances éthiques et théologiques selon les perspectives scientifique et religieuse dans le traitement de ces cas, tout en préservant la dignité du patient, la sacralité de la vie et la liberté de décision morale.

Tandis que la religion fournit la certitude et l'existence fondamentale dans les pratiques médicales, les cas d'urgence sont traités en utilisant des règles juridiques qui peuvent parfois nécessiter des décisions procédurales urgentes en l'absence du consentement du patient ou de son représentant légal, avec la recommandation d'une coopération commune entre les spécialistes en droit et les médecins pour traiter ces questions, qui nécessitent un traitement clinique, impliquant parfois la famille dans la décision médicale, tout en maintenant le respect de la dignité et de la vie privée, et en équilibrant l'intérêt thérapeutique et les valeurs humaines, tout en évitant les pratiques qui seraient contraires à l'éthique ou aux croyances religieuses mentionnées dans les livres saints.

Il arrive que certains voient une contradiction explicite entre la science et la religion, où chacun établit ses règles selon sa compréhension personnelle, et ici émergent des opinions divergentes. Chacun considère qu'il y a des domaines spécifiques où ils ne se rencontrent ni ne s'opposent, mais abordent les questions sous des angles différents, en sachant que, légalement, dans les cas d'urgence, la priorité est donnée à la vie et à la santé du patient.

À ce moment, la première personne (l'éducateur) a proposé la nécessité d'établir une coordination et une collaboration spécialisées entre les facultés de droit et les facultés de psychologie et les thérapeutes psychologiques pour clarifier de telles questions juridiques et se concentrer sur le respect de l'éthique professionnelle, de la loyauté et de la rigueur, devant fournir les informations nécessaires et éviter les intérêts personnels, afin d'assurer l'intégration entre science et religion, qui appellent à préserver la vie sous tous les angles du devoir professionnel, éthique, et religieusement et humainement obligatoire, car tous deux sanctifient la vie.
Le soutien psychologique et spirituel renforce l'immunité et la guérison, et une forme de dévotion et de paix pour le patient qui rencontre médecine et foi, puisque le traitement et la guérison sont une nécessité scientifique et une obligation stipulée par les lois célestes du point de vue de la prise des causes. Il est ainsi illégal de laisser un patient souffrir psychologiquement, ce qui pourrait le transformer en fardeau pour la petite communauté (sa famille) et la grande communauté dans laquelle il vit.

Avant d'arriver à l'arrêt de bus, la deuxième personne m'a dit : "Mon esprit est tellement embrouillé, je vais chercher à savoir si c'est la position de la religion concernant la thérapie psychologique."
Je lui ai répondu, alors qu'il s'apprête à descendre, que nous n'avons pas assez de temps pour que je te cite des versets explicites du Livre de Dieu qui soutiennent mes propos, mais pour conclure rapidement, je veux te rappeler l'importance de la piété et de la crainte de Dieu dans chaque petite et grande chose, et j'espère que tu seras parmi ceux qui craignent leur Seigneur dans l'invisible, et que tu ne seras pas parmi ceux qui commettent des immoralités afin que ta vie ne soit pas dans la détresse, et je demande à Dieu qu'il te guide pour que tu sois parmi ceux qui ont une oreille attentive et qui recherchent la sagesse.