
Les reconnaissances internationales : enjeux et missions
La récente vague de reconnaissances internationales par des pays occidentaux influents porte des significations politiques ; elle n'est pas symbolique, c'est-à-dire qu'elle n'aura pas d'impact réel sur le cours de la question palestinienne et le conflit politique palestinien comme certains le prétendent, et elle n'aura pas d'effet magique à court terme, ce qui signifie qu'elle n'affectera pas directement la vie des citoyens en mettant fin aux crimes israéliens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie comme certains l'espèrent.
Cette reconnaissance indique trois changements fondamentaux et questions essentielles :
(1) Un changement dans la pensée occidentale fondé sur l'octroi à Israël du droit de veto sur l'établissement d'un État et sur le lien entre la reconnaissance de l'État palestinien et l'approbation d'Israël après des négociations interrompues depuis 2014.
(2) La reconnaissance internationale des frontières de l'État palestinien selon les frontières du 4 juin 1967 en principe ; c'est-à-dire un changement dans la nature du conflit d'un litige sur des terres occupées à une agression et occupation des terres de l'État de Palestine.
(3) L'engagement à protéger et à mettre en œuvre l'option de la solution à deux États à travers des mesures obligatoires ; cela ne doit pas nécessairement être vu comme imminent dans le contexte de l'écart entre les intérêts des pays et la soumission de leurs élites, du moins jusqu'à présent, à la pression du lobby israélien dominant sur la classe politique et les élites dans de nombreux pays occidentaux et qui contrôle les médias et l'argent.
Cette vague de reconnaissances est survenue en raison de divers facteurs motivants, notamment ; l'effort diplomatique et politique palestinien sur quinze ans de travail dans les couloirs des institutions internationales, y compris les Nations Unies et dans le cadre des relations diplomatiques bilatérales et multilatérales, les victimes palestiniennes à Gaza au cours des deux dernières années en raison des crimes du gouvernement israélien, et la crainte de l'extinction de l'option de la solution à deux États en raison des politiques du gouvernement israélien qui œuvrent ouvertement à tuer et à rejeter cette option, ainsi que les transformations qui ont eu lieu dans la rue européenne solidaire avec le peuple palestinien et dénonçant les crimes israéliens qui ont affecté le vote aux élections dans les pays occidentaux, en plus des efforts arabes continus visant à obtenir ces reconnaissances et à mettre un terme au génocide à Gaza.
À mon avis, cette vague de reconnaissances de l'État palestinien pose des défis supplémentaires à la classe politique et aux élites dirigeantes pour travailler sur trois axes obligatoires en Palestine : le premier axe consiste à suivre l'impact et à traduire les engagements internationaux découlant de ces reconnaissances pour les réaliser dans le domaine de la protection et de la mise en œuvre de l'option de la solution à deux États, un axe long mais qui mérite un travail acharné et la persévérance d'un optimiste.
Le deuxième axe : l'engagement palestinien à respecter les promesses faites par le président palestinien Mahmoud Abbas au président français, au prince héritier saoudien et au Premier ministre britannique pour réaliser des réformes politiques et procédurales essentielles afin de construire des institutions étatiques efficaces et responsables "un État démocratique fondé sur le droit et les institutions" et sur la justice sociale.
Quant au troisième axe : activer le rôle des institutions de l'autorité et de ses agences pour protéger les citoyens et renforcer leur résistance en les engageant dans un processus de structuration de la résistance populaire et en développant ses outils pour répondre aux politiques et procédures israéliennes attendues et face aux colons et à leurs agressions ; ce troisième axe nécessite de consacrer une forme d'unité nationale à deux niveaux, celui des élites par l'alliance des forces politiques et celui du peuple par l'engagement des secteurs sociaux dans le travail national, ainsi que de consacrer la résistance populaire comme moyen de lutte englobant des méthodes multiples et variées.

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