La fausse conscience de la capacité à l'ère de l'intelligence artificielle

Auteur: د. أسامة عبد الله

Aujourd'hui, dans le contexte de l'explosion à la fois technologique et informationnelle, l'accès à l'information n'est plus ce qu'il était. Il suffit d'ouvrir votre téléphone pour trouver devant vous des milliers de pages, de vidéos et de résumés prétendant résumer le monde en quelques minutes. Cette facilité a engendré un phénomène préoccupant dans le paysage culturel et littéraire. Bien que du côté positif, elle ait offert une abondance d'informations et un accès rapide à celles-ci, elle a également créé un sentiment faux de capacité et de connaissance. Malheureusement, beaucoup pensent qu'ils sont des experts simplement parce qu'ils ont lu un post ou regardé une vidéo courte, alors que la réalité est qu'ils n'ont pas dépassé la surface du sujet.

Ce qui se passe aujourd'hui n'est pas un simple développement naturel de la technologie, mais un gonflement de l'illusion. Les plateformes de réseaux sociaux ont donné une tribune à ceux qui n'ont pas d'expérience suffisante pour influencer, et il est devenu facile de dominer la scène par ceux qui savent faire du bruit plutôt que par ceux qui ont de la profondeur. Nous faisons face à une génération qui mémorise des termes et répète des slogans, mais qui manque d'outils d'analyse et de véritable compréhension.

Dans le monde arabe, la situation n'est pas meilleure. Ce danger s'est multiplié en raison du manque de régulation sur le contenu culturel et cognitif. De nombreux livres, romans et publications atteignent les lecteurs sans véritable révision, tant qu'ils ne franchissent pas les lignes rouges politiques, tandis que leur contenu passe sans remise en question, peu importe qu'il soit superficiel ou confus.

Ainsi, les plateformes sont remplies de "spécialistes", "penseurs" et "auteurs" qui créent une présence numérique bien plus qu'ils n'apportent de valeur cognitive réelle.

Pour nous, en tant que Palestiniens, ce phénomène est beaucoup plus grave. La guerre n'est pas seulement militaire, mais est également une guerre de récits. Lorsque l'on laisse de la place à un contenu faible ou non documenté pour représenter la Palestine, nous perdons une manche dans la bataille la plus importante : la bataille de la conscience. Ce qui est nécessaire n'est pas de bâillonner les voix, mais d'élever le niveau de la parole et de garantir que ceux qui dominent la scène sont qualifiés, sincères et engagés à la vérité de notre cause.
Nous n'avons pas besoin de plus de voix fortes, mais de voix qui savent ce qu'elles disent. Les gouvernements et les institutions médiatiques et culturelles de notre monde arabe doivent traiter la scène avec sérieux : examiner ce qui est proposé en termes de matériel et de contenu, non pas pour le censurer, mais pour garantir que le domaine médiatique ne se transforme pas en un marché d'illusions et de mensonges.

Le rôle du lecteur et du suiveur n'est pas moins important : ne vous contentez pas du post rapide, demandez la preuve, recherchez la profondeur.

"En conclusion, nous disons : l'ère du bruit numérique peut nous séduire à applaudir tout ceux qui élèvent la voix, mais des patrie dont la vérité est volée n'ont pas besoin d'un écho creux, mais d'une parole consciente et d'un récit solide. Veillons à ce que nos plumes soient des ponts vers la connaissance et non des canaux d'illusions, et que nous fassions de la technologie un moyen d'autonomisation et non un rideau cachant notre vide. L'avenir ne se construit pas avec des lignes hâtives, ni avec des posts éphémères, mais avec une pensée éprouvée, une parole révisée et un récit préservé comme une terre qu'on ne peut négliger."