
Comment Israël se commercialise-t-elle après la première guerre d'Iran ?
Après la première guerre d'Iran qui a duré 12 jours, Israël cherche avant tout, comme l'indiquent certaines phrases répétées inlassablement par les porte-paroles médiatiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu depuis la fin de cette guerre, ainsi que lors de la visite de ce dernier aux États-Unis et de sa rencontre avec le président américain Donald Trump, à prouver qu'elle a infligé un dommage considérable au régime iranien et à ses capacités militaires. Cela démontre deux points qui sont liés et ont des implications à long terme : d'abord, qu'Israël a la capacité de causer des dégâts à un pays comme l'Iran, ce qui pourrait se traduire à l'avenir par un facteur de dissuasion d'une grande importance. Et les dommages infligés ne se limitent pas à des cibles et installations sécuritaires à l'intérieur des terres iraniennes, mais s'étendent également aux capacités de ce qui est décrit comme les bras régionaux de Téhéran, allant du Hezbollah au Liban aux factions de la résistance islamique dans la bande de Gaza, en passant par les milices en Irak. Deuxièmement, Israël demeure l'allié stratégique le plus fort des États-Unis au Moyen-Orient, ce qui s'est manifesté de manière claire et directe dans la participation de la superpuissance à cette guerre.
Certaines analyses ont noté qu'il y a une autre conclusion importante qu'Israël tente de promouvoir dans le contexte de sa commercialisation régionale et mondiale, à savoir que le résultat de la guerre contre l'Iran, que Tel-Aviv considère comme en sa faveur, a mis en évidence un autre perdant dans la région : la Turquie. Comme indiqué dans une analyse récente dans le journal "Israel Hayom", lors de la confrontation entre Israël et ses ennemis depuis le 7 octobre 2023, la Turquie n'a pas pris le parti d'Israël. De plus, la confrontation de ce dernier avec Téhéran, qui a conduit à remettre le géant iranien dans sa bouteille, a clairement mis en évidence pour toutes les autres puissances régionales que la capacité d'effectuer une action militaire qui entraîne des résultats concrets sur le terrain reste l'apanage d'Israël, tandis que le régime turc est toujours limité aux paroles sans les traduire en actions.
Il y en a qui ont ajouté aux rangs des perdants la Russie et la Chine, considérant que leur conflit avec les États-Unis les a amenées à adopter une politique généralement anti-Israël, bien qu'aucun d'eux n'ait brûlé les ponts avec ce dernier.
En revenant aux conclusions qui définissent la direction de la prochaine phase et les objectifs stratégiques qu'Israël doit viser à atteindre, nous pouvons indiquer deux conclusions majeures : premièrement, qu'Israël est la première puissance régionale capable de faire face à l'Iran et au "axe du mal" qu'il a créé et entretenu, ce qui la qualifie pour être le champion de tous ceux qui se sentent menacés par cela. La deuxième conclusion est qu'elle reste le chemin le plus sûr vers le cœur des États-Unis en tant que leur protection la plus importante. Cette conclusion vise à promouvoir la normalisation des relations avec Israël par l'élargissement des accords d'Abraham.
Comme noté littéralement dans un des commentaires de sources proches de Netanyahu : nous assistons à l'émergence d'un nouveau Moyen-Orient qui se caractérise surtout par le fait que le chemin vers Washington passe par Tel-Aviv, comme c'était le cas dans le passé, et sur cette base seules les nations adoptant une politique de stabilité et de paix, y compris la paix et la normalisation avec Israël, peuvent préserver leur sécurité et la stabilité de leur position régionale et internationale, ce qui inclut un pays comme la Syrie sous son régime actuel dirigé par Ahmad al-Shara.
Il est à noter que les discours qui ont commencé à être entendus récemment de la part de Trump et de son envoyé spécial au Moyen-Orient, Steven Witikof, ainsi que de Netanyahu, concernent des accords de normalisation avec des pays arabes et/ou musulmans. Dans la plupart des lectures israéliennes, le terme normalisation s'est ancré dans le discours et la rhétorique politique en Israël après les accords d'Abraham, étant donné qu'il implique une promesse de nouvelles relations chaleureuses, contrairement aux accords de paix avec l'Égypte et la Jordanie qui sont qualifiés de froids.

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