
Farsin.. Une diplomatie au service du peuple palestinien
J'étais heureux et reconnaissant d'écouter Farsin Agapekian dans la salle d'opérations du gouvernement pour les interventions d'urgence dans les provinces du sud, alors qu'elle informait les membres de la mission diplomatique des efforts déployés pour secourir notre peuple palestinien. Sa voix n'était pas seulement un exposé officiel, mais l'écho d'une douleur collective pulsant de vérité et d'engagement, une voix féminine courageuse représentant les femmes de Tulkarem, Gaza, Rafah, Jénine, Khan Younis, Naplouse et Jérusalem....
Farsin a parlé avec une voix responsable et un cœur sincère de la nécessité d'arrêter l'agression barbare contre notre peuple, et de l'urgence d'introduire l'aide humanitaire à Gaza, au milieu du génocide et de la famine systématique auxquels plus de deux millions de Palestiniens sont soumis, vivant les pires formes de souffrance.
Agapekian a confirmé que l'occupation utilise la famine comme arme de guerre, et que cela nécessite un effort international pour mettre un terme à ce drame, et traiter la réalité catastrophique laissée par des années d'occupation, en soulignant l'importance pour la communauté internationale d'assumer ses responsabilités légales et humanitaires face aux crimes commis contre notre peuple, et la nécessité d'appliquer les décisions de la légitimité internationale, comme mentionné dans l'avis de la Cour internationale de justice adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies.
Farsin ne s'est pas contentée de l'appel humanitaire, mais a clairement exigé que l'occupation soit tenue de rendre des comptes pour ses crimes, affirmant que l'absence de responsabilité maintient le crime de génocide en cours et menace l'horizon de la paix et de la solution à deux États. Dans un contexte de blocage politique, elle a souligné que la reconnaissance complète de l'État de Palestine aux Nations Unies représente une étape cruciale pour soutenir la vision des deux États et incarner la souveraineté de l'État palestinien sur ses terres.
Dans ce contexte politique complexe, la nomination de Farsin Ohanes Vartan Agapekian en tant que ministre d'État aux affaires étrangères et aux expatriés revêt une dimension nationale, humanitaire et internationale. Elle est la première femme palestinienne à occuper ce poste, non seulement au niveau local, mais dans un contexte arabe où la représentation des femmes dans les centres de décision diplomatique fait défaut. Alors que 18 ministres des affaires étrangères se sont réunis lors d'un sommet exceptionnel au Canada, unies pour la paix, l'égalité et l'autonomisation des femmes, la représentation arabe manquait totalement en raison de la rareté des femmes arabes occupant ce type de postes. La nomination de Farsin aujourd'hui pourrait être la première étape pour briser cette absence arabe et introduire la voix féminine palestinienne au cœur de l'espace diplomatique international.
Cette nomination intervient à un moment symbolique et crucial : le monde connaît des vagues croissantes de conflits, et la Palestine traverse l'une des phases les plus complexes de son histoire, sous l'agression continue à Gaza, et le gel politique au sein de l'horizon national. Sur cette base, la nomination d'une femme à ce poste n'est pas seulement une justice pour la femme palestinienne, mais également un message politique et moral selon lequel la diplomatie moderne doit être plus inclusive, et plus ouverte à l'expérience civile et à la pensée pluraliste.
Dans ce même contexte, les observateurs notent que l'ONU elle-même commence à connaître des transformations similaires, avec l'élection d'Annalena Baerbock, ancienne ministre des affaires étrangères allemande, à la présidence de la 80e session de l'Assemblée générale, devenant ainsi la cinquième femme à occuper ce poste élevé depuis la création de l'organisation. Baerbock a affirmé dans son discours que la paix et la stabilité ne peuvent être atteintes sans la participation effective des femmes dans les centres de décision.
Farsin n'est pas une novice dans le domaine public. Elle détient un doctorat de l'Université de Pittsburgh en politiques éducatives, et a occupé des postes de leadership académique, culturel, et des droits humains, parmi lesquels le commissaire général de l'Autorité indépendante des droits de l'homme, et directrice du projet "Jérusalem, capitale de la culture arabe", ainsi qu'elle a été responsable de la planification à l'Université Dar Al-Kalima. Cette formation variée lui confère une perspective holistique sur la pratique de la diplomatie, fondée sur des valeurs, la justice et le pluralisme, ce qui est aujourd'hui plus que jamais nécessaire au travail politique palestinien.
La présence d'une femme palestinienne de ce poids dans le dossier des affaires étrangères est une affirmation de la capacité des Palestiniens, hommes et femmes, à se représenter avec force et responsabilité. Et plus important encore, la nomination de Farsin est un message au monde que la femme palestinienne n'attend ni pitié ni symbolisme, mais avance pour diriger, participer et façonner la politique dans l'esprit de l'être humain libre.
Dans un monde exigeant plus de justice et d'inclusion, Farsin Agapekian représente une manifestation mature d'une nouvelle transformation politique palestinienne, où l'efficacité, le sens et la justice sont les véritables critères pour choisir les représentants du peuple. Elle n'est pas seulement la première ministre d'État aux affaires étrangères, mais un visage parmi les visages prometteurs de la Palestine, et une voix des libertés en cette époque d'oppression et de blocus.

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