Ben Gvir demande à Netanyahu d'arrêter le président Abbas
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Ben Gvir demande à Netanyahu d'arrêter le président Abbas

SadaNews - Le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a demandé lundi au Premier ministre Benjamin Netanyahu d'arrêter le président palestinien Mahmoud Abbas.

Lors d'une réunion avec les députés de son parti "La puissance juive", diffusée par la chaîne du Knesset (parlement), le ministre extrémiste a déclaré : "J'implore le Premier ministre Netanyahu d'annoncer qu'Abou Mazen (Abbas) n'a pas d'immunité".

Il a ajouté : "Si vous vous dépêchez de faire reconnaître cet État fictif (la Palestine) par l'ONU, alors vous, Monsieur le Premier ministre, devez ordonner des assassinats ciblés des hauts responsables de l'Autorité palestinienne, en plus d'annoncer l'arrestation d'Abou Mazen, et je m'en occuperai".

Ben Gvir a déclaré qu'"il est interdit au peuple palestinien d'avoir un État", selon ses dires.

Il a poursuivi : "Nous assistons ces derniers jours à des discussions sur l'établissement d'un État palestinien, aujourd'hui la question sera soumise au Conseil de sécurité de l'ONU" en référence au projet de résolution américain concernant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Ben Gvir a affirmé que l'objectif de l'État palestinien est "d'effacer l'État d'Israël".

Vendredi, les missions permanentes de la Turquie, des États-Unis, du Qatar, d'Égypte, des Émirats, d'Arabie saoudite, d'Indonésie, du Pakistan et de Jordanie auprès des Nations Unies ont publié une déclaration conjointe annonçant leur soutien au projet de résolution américain qui doit être voté ce soir au Conseil de sécurité.

Le projet a été élaboré par Washington après des consultations intensives avec les membres du Conseil et des partenaires régionaux, suivi d'un accueil de l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas.

Parmi les dispositions du projet, il est stipulé qu'"après la mise en œuvre du plan de réforme de l'Autorité palestinienne, les conditions pourront être réunies pour un processus fiable vers l'autodétermination et l'établissement d'un État palestinien".

Dans le contexte de la guerre d'extermination à Gaza, des pays ont reconnu lors des réunions de l'ONU en septembre dernier l'État de Palestine, portant le nombre des États qui le reconnaissent à 160 sur 193 membres de l'organisation internationale.

Un accord de cessez-le-feu à Gaza est entré en vigueur le 10 octobre dernier, sous médiation égyptienne, qatarie, américaine et turque, au milieu de violations israéliennes continues et de son blocage du passage à la deuxième phase de l'accord concernant des arrangements sécuritaires et administratifs dans la bande et des retraits israéliens.

L'accord a mis fin à l'extermination à Gaza, entamée par Israël le 8 octobre 2023 avec le soutien américain, et a duré deux ans, entraînant plus de 69 000 morts palestiniens et plus de 170 000 blessés, ainsi qu'une destruction massive touchant 90 % des infrastructures civiles dans la bande.