Commémoration de la déclaration Balfour en Argentine et au Mali

SadaNews - Les ambassades de l'État de Palestine en Argentine et au Mali ont célébré le 108ème anniversaire de la déclaration Balfour malheureuse en organisant plusieurs événements.

Dans la capitale argentine, Buenos Aires, un événement culturel a été organisé dans le cadre des Journées du cinéma palestinien international, avec la projection du film "Lama Choufitak" de la réalisatrice palestinienne "Ann Marie Jaser", soulignant le rôle de l'art dans la transmission des souffrances et de la lutte du peuple palestinien pour sa liberté, ainsi que la confrontation à l'occupation, à la colonisation et à l'injustice qui perdure depuis plus d'un siècle.

Le film offre, à travers les yeux d'un enfant réfugié, une image humaine et poétique qui exprime la résistance des Palestiniens et leur attachement à l'espoir et à la volonté collective de liberté, de vie et de retour au pays, avec une large participation d'institutions culturelles du monde entier, dont le groupe Cinema for Palestine – Argentine, LATINARAB.

Le chargé d'affaires de l'ambassade de l'État de Palestine, le conseiller principal Riyad Halabi, a souligné l'importance de l'art palestinien en tant que front de résistance face aux tentatives d'effacement de l'identité nationale.

Il a déclaré que le cinéma palestinien, avec ses histoires humaines et ses témoignages vivants, représente une forme de lutte culturelle et politique, et incarne une position morale qui exprime la dignité de l'homme et son droit à l'existence et à la liberté.

De son côté, Christian Mauro, directeur de l'institution CINE FERTIL "le cinéma fertile" et du festival LATINARAB, a traité de l'importance du cinéma palestinien comme plateforme qui confronte les récits fallacieux et transmet la réalité de ce qui se passe en Palestine au monde, en insistant sur le fait que chaque film palestinien est un acte de résistance culturelle qui redonne la voix et la dignité à l'homme palestinien, et brise le blocus médiatique qui lui est imposé.

Pour sa part, Paula Martel, représentante de "Cinema for Palestine – Argentine", a mis en avant le rôle humanitaire du cinéma dans la diffusion du récit palestinien et la lutte contre l'injustice et la colonisation, affirmant que l'image est capable de construire une conscience mondiale sur la question palestinienne, et que soutenir ce type de cinéma est une défense de la justice humaine face à l'occupation et à ses politiques racistes.

L'ambassade de l'État de Palestine à la République du Mali a également célébré, dans ses bureaux à la capitale Bamako, la mémoire de la déclaration Balfour malheureuse à travers la projection du long métrage documentaire "Cas d'amour", qui traite du parcours humain et professionnel du chirurgien palestinien Dr. Ghassan Abou Siddeh, l'un des meilleurs médecins opérant en chirurgie de guerre, réalisé par les réalisatrices Carol Mansour et Mouna Khaldi, et produit par Forward Film Production en 2024 dans le cadre des "Journées du cinéma palestinien international", organisées par la Palestine Film Lab en collaboration avec le ministère de la Culture et le ministère des Affaires étrangères et des expatriés, et se tenant chaque année dans plus de soixante villes à travers le monde pour faire connaître la créativité cinématographique palestinienne et transmettre la voix de la Palestine au public international.

La projection du film a duré près de quatre-vingt-dix minutes, était sous-titrée en français, et a abordé l'expérience du Dr. Abou Siddeh durant quarante-trois jours de la dernière guerre israélienne sur Gaza, en plus de présenter des moments de son parcours scientifique et humanitaire et de ses témoignages sur les guerres précédentes, ainsi que des aspects personnels qui illuminaient sa relation avec sa famille et ses amis.

Après la projection, les médecins Walid Abou Hatab et Mahmoud Al-Khazandar, qui travaillent actuellement dans un hôpital à Bamako, ont parlé de leurs expériences de travail dans les hôpitaux de Gaza durant la dernière guerre et les guerres précédentes, rappelant les tragédies humaines qu'ils ont vécues et les souffrances des blessés et des civils sous le blocus et l'agression.

L'ambassadeur Hassan Balawi a souligné la signification de la commémoration de la déclaration Balfour, non seulement en tant qu'événement historique fondateur de la tragédie palestinienne, mais également comme une station continue dans la lutte palestinienne pour la défense de la justice, de la dignité et de l'identité.

Il a insisté sur le fait que l'organisation de cette projection, malgré les difficultés rencontrées par le Mali, est une expression de la solidarité palestinienne avec le peuple malien frère qui fait également face à des défis économiques et sécuritaires difficiles.