Ainsi, le secteur de Gaza est surveillé depuis une base dans le sud d'Israël
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Ainsi, le secteur de Gaza est surveillé depuis une base dans le sud d'Israël

Traduction SadaNews - Le site du journal Yedioth Ahronoth en hébreu a publié, après minuit, un rapport sur le fonctionnement du siège de coordination militaire civile qui a été établi à Kiryat Gat, dans le sud d'Israël, récemment visité par de hauts responsables américains.

Le journal indique dans son rapport, comme traduit par SadaNews, que pendant des années, l’internationalisation du conflit israélo-palestinien a été le plus grand cauchemar d’Israël, mais cela s'est produit le mois dernier, dans le cadre du cessez-le-feu et du plan du président américain Donald Trump.

Le journal souligne que ce qui se passe au siège de coordination militaire civile à Kiryat Gat en est une preuve irréfutable, notant qu'il n'y a pas seulement des troupes américaines, mais aussi des soldats de pays qui ont mené une guerre diplomatique féroce contre Israël pendant la guerre à Gaza.

Le journal décrit le siège comme une petite base américaine, mais qui comprend des soldats de la France, de l'Espagne et d'autres pays, indiquant que ces deux pays sont parmi les critiques les plus virulents d'Israël en Occident, le tout dans un contexte où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tente de défendre cette étape et de minimiser son importance en prétendant qu'il ne s'agit que d'un siège géré en partenariat avec les États-Unis.

Le journal indique que l'armée israélienne a nommé le général Yaakov Doliev, commandant du corps nord, et ancien secrétaire militaire pour les ministres Benny Gantz et Yoav Gallant, comme son représentant au siège.

Le journal précise, selon la traduction de SadaNews, qu'au cours d'une visite du secrétaire d'État américain Marco Rubio au site, il est clairement visible que le lieu est dirigé par un seul pays, les États-Unis, dont le drapeau est hissé seul sans le drapeau israélien, qui n'est apparu que lors de la visite du vice-président américain J.D. Vance.

Il ajoute : de nombreux soldats de l'armée israélienne étaient présents sur le site, beaucoup d'entre eux étant des soldats réservistes, mais ils réalisent également que les Américains sont les contrôleurs, et qu'ils possèdent les lieux, en plus de la présence de soldats d'Allemagne, de France, d'Australie, de Grèce, de Grande-Bretagne, de Jordanie, des Émirats et d'autres pays.

Des représentants d'organisations de la société civile et des membres de la Croix-Rouge ont visité les lieux, tandis que le département d'État américain a nommé un nouveau directeur pour le site, l'ancien ambassadeur au Yémen, Steve Fagin, qui a visité le site avec Rubio vendredi, et sa mission sera d'assurer la coordination civile et militaire sur le site.

Le journal mentionne, selon la traduction de SadaNews, que Fagin et tous ceux qui se trouvent dans le site ou la petite base ont une mission centrale : garantir le maintien du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Il ajoute : de là, ils coordonnent l'entrée des aides humanitaires pour les habitants de la bande de Gaza, et de là, ils reçoivent des mises à jour régulières, affichées sur un grand écran contenant des messages provenant de sources ouvertes, des réseaux sociaux et autres : quand sont entrés les derniers camions d’aide, et quand les réseaux sociaux de Gaza ont fait état d'une pénurie de légumes, de fruits, de fromage et d'autres produits.

Au centre du site, deux affiches présentant le plan Trump de 20 points étaient accrochées, et pour améliorer la qualité sonore sur place, les Américains ont recouvert le site d'herbe artificielle.

Elle poursuit : on peut estimer qu'avec la présence étroite des Américains, qui surveillent littéralement minute par minute ce qui se passe dans la bande de Gaza, ils ne permettront pas à Israël de reprendre le feu aussi rapidement dans un contexte où le Hamas refuse de remettre d'autres corps.

Dans un contexte connexe, le New York Times a révélé, vendredi soir, que l'armée américaine a commencé, ces derniers jours, à utiliser des drones pour surveiller l'espace aérien de Gaza, pour garantir le respect par Israël et le Hamas de l'accord de cessez-le-feu.

Le journal a rapporté que des responsables militaires israéliens et un responsable du Pentagone ont déclaré que les drones étaient utilisés pour surveiller les activités de terrain à Gaza avec l'accord d’Israël.

Les responsables, qui ont parlé sous couvert d'anonymat, ont précisé qu'ils n'étaient pas en mesure de partager le trajet de vol de ces drones.

Les responsables ont indiqué que les missions de surveillance étaient menées en soutien au centre de coordination militaire civile établi par le commandement central américain, la semaine dernière, dans le sud d'Israël pour surveiller le cessez-le-feu.

L'accord de cessez-le-feu est survenu après deux ans de guerre, au cours desquels Tel-Aviv et Washington ont coordonné leurs opérations avec des drones pour collecter et échanger des informations de renseignement et localiser les otages.

Cependant, ces nouvelles missions des drones américains indiquent le désir des responsables à Washington de comprendre de manière spécifique et indépendante ce qui se passe dans le secteur, loin de la narration israélienne, selon le journal.

Des responsables américains et israéliens ont exprimé leur étonnement face aux opérations de surveillance que Washington a commencées à mener à Gaza, compte tenu des relations militaires étroites entre les deux pays.

Daniel B. Shapiro, ancien ambassadeur américain en Israël sous la présidence de Barack Obama, et envoyé spécial d'Israël sur l'Iran sous Joe Biden, a déclaré : "S'il y avait une transparence et une confiance totales entre Israël et les États-Unis, Washington n'aurait pas besoin de cela, mais il est clair que Washington veut éviter tout malentendu".

Un certain nombre de responsables au sein de l'administration Trump ont déclaré que l'administration était préoccupée par la possibilité d'un retrait de Netanyahu de l'accord.