Axios : Netanyahu a informé Trump du bombardement de Doha par téléphone 50 minutes avant l'attaque

Traduction de SadaNews - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a informé le président américain Donald Trump mardi dernier que Israël prévoyait d'attaquer des dirigeants du Hamas au Qatar juste avant le bombardement, selon trois responsables israéliens informés de la situation rapporté par Axios et traduit par SadaNews.

La Maison Blanche a déclaré qu'elle n'avait été informée qu'après le lancement des roquettes, ce qui n’a pas permis à Trump d'empêcher l'attaque. Sept responsables israéliens ont déclaré à Axios que la Maison Blanche était au courant à l'avance, même si le délai pour l'arrêter était étroit.

Lorsque Trump a été interrogé mardi soir s'il avait été informé à l'avance par Israël, il a nié. Il a exprimé publiquement son indignation face à l'attaque, étant donné que le Qatar est un allié clé des États-Unis.

La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt, a déclaré à Axios : "Comme l'a mentionné le président Trump, l'armée américaine l'a informé de l'attaque israélienne contre des dirigeants du Hamas à Doha, et il a immédiatement ordonné à son envoyé spécial Steve Witkoff d'informer le Qatar".

Selon les responsables américains la semaine dernière, l'armée américaine a observé des avions israéliens dans les airs et a demandé des éclaircissements à Israël, qui n'a reçu de réponse qu'après le lancement des roquettes balistiques aériennes vers le siège du Hamas à Doha.

La Maison Blanche a déclaré que Witkoff s'est dépêché d'avertir les Qataris, mais à ce moment-là, les roquettes avaient déjà atteint leur cible. Des médias, dont Axios, ont rapporté qu'il n'y avait pas eu de consultation avec Trump. Bombarder un allié des États-Unis sans consulter Washington serait une démarche très audacieuse de la part d'Israël, surtout que la direction du Hamas se réunissait pour discuter des dernières propositions de paix de Trump pour Gaza.

Selon des responsables israéliens, Netanyahu a informé la Maison Blanche très tard dans le processus, mais suffisamment tôt pour annuler la frappe.

Trois responsables israéliens ont déclaré à Axios, selon la traduction de SadaNews, que Netanyahu a appelé Trump au sujet de la frappe imminente vers 8 heures du matin, heure de Washington. Les premiers rapports d'explosions à Doha sont survenus à 8h51.

Trump était informé de l'attaque avant le lancement des roquettes. Au début, il y a eu une discussion au niveau politique entre Netanyahu et Trump, puis à travers des canaux militaires. Un haut responsable israélien a affirmé que Trump n'a pas refusé.

Un autre haut responsable israélien a déclaré que les États-Unis avaient été informés "à l'avance" au niveau politique. "S'il avait voulu que cela s'arrête, Trump aurait pu le faire. Mais pratiquement, il ne l'a pas fait".

Les deux responsables ont affirmé que les roquettes n'avaient pas encore été lancées lorsque Trump et Netanyahu ont discuté, et ont déclaré qu'Israël aurait annulé l'attaque si Trump s'y était opposé.

Un troisième responsable israélien selon la traduction de SadaNews a confirmé qu'Israël avait informé l'administration Trump à l'avance, mais a dit qu'Israël avait décidé de suivre le déni de la Maison Blanche concernant une connaissance préalable.

Il a déclaré : "De notre côté, nous avons décidé de les aider à cela pour maintenir la relation américano-israélienne".

Un quatrième responsable israélien a ajouté : "Les Américains montrent des faux-semblants. Nous leur avons donné des détails sur l'attaque".

Un cinquième responsable israélien a indiqué que l'administration Trump avait des raisons évidentes de se distancer de la frappe. Il faut prendre ce qu’ils disent publiquement avec précaution.

Un sixième responsable israélien a déclaré que ce n'était pas la première fois que l'administration Trump "inventait" des choses sur ses discussions avec Israël pour des considérations politiques.

La frappe de Doha a perturbé les relations entre les États-Unis et le Qatar, créé des tensions entre les États-Unis et Israël, et considérablement augmenté l'isolement régional et mondial d'Israël.

Cinq membres du Hamas et un agent de sécurité qatari ont été tués lors de la frappe, mais le Hamas a déclaré que tous ses principaux dirigeants avaient survécu.

Des responsables israéliens l'ont confirmé à Axios, affirmant que les renseignements collectés après la frappe indiquent que les principaux dirigeants avaient quitté le bâtiment peu avant les explosions.