
Le ministre des Affaires étrangères égyptien discute de la situation à Gaza à Abou Dhabi et se rend au Qatar pour exprimer sa solidarité
SadaNews - Le ministre des Affaires étrangères d'Égypte, Badr Abdel Aaty, a discuté avec son homologue émirati, Abdallah ben Zayed Al Nahyan, des développements de la situation dans la bande de Gaza.
Les deux ministres se sont rencontrés à Abou Dhabi, mercredi, puis Abdel Aaty a quitté pour le Qatar jeudi pour exprimer sa solidarité après l'agression israélienne, selon deux déclarations du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Le ministère a déclaré : "Abdel Aaty a eu mercredi une réunion bilatérale avec le cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyan dans le cadre de sa visite actuelle à la capitale émiratie, Abou Dhabi".
Les deux ministres ont abordé "les relations bilatérales, et les développements de la situation dans les territoires palestiniens occupés ont été au centre des discussions".
Ils ont convenu de "la nécessité de mettre fin à la catastrophe humanitaire à Gaza à cause des pratiques israéliennes".
Avec le soutien américain, Israël commet, depuis le 7 octobre 2023, un génocide à Gaza, faisant 64 656 morts et 163 503 blessés parmi les Palestiniens, dont la plupart sont des enfants et des femmes, et des centaines de milliers de personnes déplacées, ainsi qu'une famine responsable de la mort de 404 Palestiniens, dont 141 enfants.
Abdel Aaty a exprimé "son indignation face à l'agression israélienne continue contre Gaza".
Il a insisté sur le fait que "ce que connaît Gaza, en termes de meurtres et de famine systématique, constitue une violation flagrante de toutes les règles du droit international, et compromet les chances de cessation des hostilités et de règlement".
Les deux ministres ont également exprimé leur "ferme condamnation de l'agression israélienne flagrante qui a visé la capitale qatarie, Doha, mardi".
Ils ont affirmé leur "complète solidarité avec l'État du Qatar, son leadership, son gouvernement et son peuple".
Ils ont considéré "ce raid comme une escalade extrêmement dangereuse qui ne peut être acceptée sous aucun prétexte, et comme une atteinte directe à la sécurité d'un pays frère, ce qui fait partie intégrante de la sécurité nationale arabe".
Ils ont souligné "leur rejet total de toute agression contre la souveraineté des États arabes".
Les deux ministres ont également discuté de la situation au Soudan et des efforts pour résoudre la crise, Abdel Aaty insistant sur "l'importance d'un cessez-le-feu et de garantir l'accès aux aides pour tous les membres du peuple soudanais frère".
Depuis avril 2023, l'armée soudanaise et les "Forces de soutien rapide" sont engagées dans une guerre qui a fait plus de 20 000 morts et provoqué le déplacement et le refuge d'environ 15 millions de personnes, selon les Nations Unies et les autorités locales, tandis qu'une étude menée par des universités américaines a évalué le nombre de morts à environ 130 000.
Dans un deuxième communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé qu'Abdel Aaty se rendait à Doha pour des "discussions avec de hauts responsables qatariens, afin d'exprimer la pleine solidarité de l'Égypte avec l'État du Qatar et de discuter des moyens de gérer l'escalade israélienne dangereuse et de coordonner les positions".
Mercredi, Doha a accueilli des visites de solidarité du président des Émirats, Mohammed ben Zayed Al Nahyan, du prince héritier du Koweït, Sabah Khaled Al Hamad Al Sabah, et du prince jordanien, Hussein ben Abdallah II.
Mardi, l'armée israélienne a annoncé avoir mené une frappe aérienne contre le dirigeant du mouvement "Hamas" à Doha, sans mentionner les résultats jusqu'à présent.
Le Qatar a condamné l'attaque israélienne, affirmant qu'il se réservait le droit de répondre à cette agression qui a tué un membre des forces de sécurité intérieure.
De son côté, "Hamas" a annoncé que sa délégation de négociation, dirigée par son chef à Gaza, Khalil al-Hayya, avait survécu à une tentative d'assassinat, tandis que le directeur de son bureau, Jihad Labed, et son fils Homam al-Hayya, ainsi que trois gardes, étaient décédés, à savoir Abdallah Abdel Wahid, Moamen Hassouna et Ahmad Al-Mamluk.
L'agression israélienne contre la souveraineté du Qatar a suscité des condamnations arabes et internationales, avec des appels à dissuader Tel Aviv de mettre un terme à ses agressions réitérées qui violent le droit international.
Cette attaque contre le Qatar intervient malgré son rôle de médiation, aux côtés de l'Égypte et avec la participation des États-Unis, dans des négociations indirectes entre "Hamas" et Israël pour parvenir à un accord sur un échange de prisonniers et un cessez-le-feu.
Cet assaut élargit les agressions israéliennes dans la région, Israël ayant mené en juin dernier une agression contre l'Iran, et commettant depuis près de deux ans un génocide continu dans la bande de Gaza, en plus des agressions en Cisjordanie occupée, et en réalisant des frappes aériennes sur le Liban, la Syrie et le Yémen.

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