Le Brésil rejette les déclarations de la Maison Blanche concernant l'utilisation de la force contre lui
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Le Brésil rejette les déclarations de la Maison Blanche concernant l'utilisation de la force contre lui

SadaNews - Le gouvernement brésilien a rejeté les déclarations de la porte-parole de la Maison Blanche, qui a déclaré que le président américain Donald Trump n'exclut pas d'utiliser la force contre le Brésil en cas de condamnation de l'ancien président du pays, Jair Bolsonaro.

Le ministère brésilien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué : "Le gouvernement brésilien dénonce l'imposition de sanctions économiques ou la menace d'utiliser la force contre notre démocratie".

La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt, avait déclaré précédemment en commentant le procès de Bolsonaro que le président américain "n'hésite pas à utiliser des moyens économiques ou militaires" pour défendre la liberté d'expression dans le monde entier.

Le gouvernement de Luiz Inácio Lula da Silva a réagi en affirmant que la première étape pour défendre la liberté d'expression est "exactement de protéger la démocratie et de respecter la volonté des électeurs telle qu'elle s'est exprimée lors des élections", une responsabilité qui incombe aux trois branches du pouvoir au Brésil.

Les autorités brésiliennes ont également rejeté "les tentatives des forces hostiles à la démocratie d'utiliser des gouvernements étrangers pour exercer des pressions sur les institutions nationales", en référence aux efforts de l'un des fils de Bolsonaro, le député Eduardo Bolsonaro, qui vit aux États-Unis depuis plusieurs mois et tente de convaincre Trump de sanctionner le Brésil en faveur de son père.

L'administration Trump avait imposé des tarifs douaniers de 50 % sur les marchandises brésiliennes et avait imposé des sanctions, notamment l'annulation de visas, à des membres du gouvernement et à plusieurs juges de la Cour suprême fédérale, notamment le juge Alexandre de Moraes, qui supervise l'affaire contre Bolsonaro.

Le procès de Bolsonaro pour tentative de coup d'État approche de sa phase finale, et une décision est attendue jeudi ou vendredi, après que deux juges de la Cour suprême désignés pour l'affaire ont voté hier mardi en faveur de sa condamnation.

Bolsonaro fait face à cinq accusations : appartenance à une organisation criminelle armée, coup d'État, renversement d'un État de droit démocratique, atteinte aux biens publics et atteinte au patrimoine protégé. La peine d'emprisonnement qui pourrait être prononcée contre Bolsonaro pourrait dépasser 40 ans si la peine maximale est appliquée pour chaque crime.

Source : "Novosti"