Syrie : tenue de la deuxième session des procès publics des accusés de violations lors des événements de la côte
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Syrie : tenue de la deuxième session des procès publics des accusés de violations lors des événements de la côte

SadaNews - La deuxième session du procès public des accusés de violations lors des événements de la côte, survenus le 6 mars dernier, s'est tenue aujourd'hui jeudi au palais de justice de Homs, selon l'agence Sana.

Le président de la Commission nationale indépendante d'enquête et de vérification des événements de la côte, le juge Joumah Al-Anzi, a confirmé que le gouvernement syrien est sérieux dans l'adoption de procès publics ouverts, comme une approche permanente pour briser le cycle de la violence et de l'impunité, promouvoir le principe de la transparence et protéger les droits des accusés des deux parties, tout en renforçant la surveillance communautaire du système judiciaire.

Il a révélé dans un post sur la plateforme "X" hier, que des organisations de droits humains internationales et civiles assisteront aux procès, ajoutant que des millions de Syriens attendent le lancement d'un processus de justice transitionnelle de manière plus large que ce qu'il est actuellement.

Il a déclaré que l'ampleur du dossier "nécessite beaucoup de travail et de préparation pour tenir responsables des milliers de criminels sous le régime de l'ancien système".

La première session a eu lieu le 18 novembre dernier, et 14 accusés, issus des anciens éléments du régime et des forces gouvernementales actuelles, sont représentés dans l'affaire, dans une étape qualifiée de sans précédent pour atteindre la justice.

Les accusés sont jugés pour des charges incluant l'incitation à la sédition sectaire, le vol et l'agression contre les forces de sécurité intérieure et les troupes de l'armée syrienne.

En mars, des événements sanglants ont eu lieu dans les régions côtières syriennes pendant plusieurs jours, des miliciens loyaux à l'ancien régime menant des attaques contre les forces de sécurité.

Par la suite, les forces gouvernementales ont repris le contrôle de la zone, après une opération large ayant impliqué des violations, des meurtres de civils, des pillages et des incendies de biens commis par des miliciens non affiliés au gouvernement, selon les autorités.

Le 22 juillet dernier, la Commission nationale d'enquête a publié un rapport indiquant qu'en date du 6 mars dernier, des éléments de l'ancien régime ont mené des opérations hostiles, ciblant des installations militaires et de sécurité, entraînant la mort de 238 jeunes parmi les éléments de sécurité et de l'armée dans les gouvernorats de Lattaquié, Tartous et Hama.

La nouvelle administration syrienne travaille à stabiliser la sécurité dans le pays et à poursuivre les éléments du régime de Bachar al-Assad (2000-2024) qui provoquent des troubles sécuritaires.

Le 8 décembre 2024, les rebelles syriens ont réussi à entrer à Damas, annonçant la chute du régime de Bachar qui a hérité du pouvoir de son père Hafez (1971-2000).

Le 9 mars dernier, la présidence a annoncé la formation de la Commission nationale indépendante d'enquête, et le 10 avril, le président Ahmad al-Shara a émis un décret prolongeant le travail de la commission de 3 mois supplémentaires non renouvelables.

Source : Agences