L'armée américaine annonce avoir ciblé un navire dans l'est du Pacifique et le Venezuela demande une réunion urgente du Conseil de sécurité
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L'armée américaine annonce avoir ciblé un navire dans l'est du Pacifique et le Venezuela demande une réunion urgente du Conseil de sécurité

SadaNews - L'armée américaine a annoncé avoir exécuté une frappe visant un navire dans l'est de l'océan Pacifique, qui a entraîné la mort de 4 personnes, au moment où les relations entre les États-Unis et le Venezuela connaissent une intensification notable des tensions.

Le commandement sud-américain a déclaré dans une publication sur la plateforme X que des renseignements avaient confirmé que le navire naviguait sur un chemin connu pour le trafic de drogues dans l'est de l'océan Pacifique et était impliqué dans des opérations de contrebande.

Il a ajouté que les tués étaient des "trafiquants de drogue terroristes", précisant qu'aucun membre des forces militaires américaines n'avait été blessé.

Cette frappe s'inscrit dans le cadre des pressions croissantes exercées par l'administration du président américain Donald Trump sur le Venezuela depuis des mois, comprenant le renforcement de la présence militaire navale et l'exécution de frappes mortelles contre des embarcations que Washington accuse d'utiliser pour le trafic de drogue.

Selon des chiffres publiés par l'administration Trump, le nombre total de frappes déclarées sur les navires a atteint 26, faisant au moins 99 victimes.

Dans ce contexte, le président Trump a annoncé l'imposition d'un "blocus" empêchant les pétroliers sous sanctions d'entrer ou de sortir du Venezuela, dans une nouvelle étape pour intensifier les pressions sur le gouvernement du président Nicolás Maduro.

En réponse à cette escalation, Caracas a demandé au Conseil de sécurité international de tenir une réunion urgente pour discuter de ce qu'elle a qualifié d'"agression américaine continue", un diplomate aux Nations Unies ayant indiqué que la réunion est probable d'être tenue mardi prochain.

Dans un développement connexe, le président colombien a appelé à redéfinir la charte de coexistence entre les États-Unis et les pays d'Amérique latine sur la base du respect de la souveraineté des peuples, dans un contexte de tension entre Washington et Bogotá, surtout après que l'administration Trump a ajouté la Colombie, en septembre dernier, à la liste des pays non coopérants dans la guerre contre la drogue pour la première fois depuis près de 30 ans.

Les États-Unis ont également annoncé, mardi dernier, l'inscription du gang "Clan del Golfo", basé en Colombie, sur la liste des groupes terroristes étrangers et mondiaux, le qualifiant d'"organisation criminelle violente et puissante" finançant ses activités par le trafic de cocaïne. Ce groupe, dont le nombre de combattants est estimé à environ 9 000, est l'un des groupes armés les plus puissants de Colombie.