Syndicat des journalistes : Israël traite les journalistes comme une menace stratégique et commet un crime de guerre systématique en arrêtant 147 d'entre eux
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Syndicat des journalistes : Israël traite les journalistes comme une menace stratégique et commet un crime de guerre systématique en arrêtant 147 d'entre eux

Sada News - Le syndicat des journalistes palestiniens a tenu les autorités d'occupation israéliennes responsables de crimes de guerre caractérisés perpétrés quotidiennement contre les journalistes palestiniens, affirmant qu'"Israël traite la presse palestinienne comme une menace stratégique qu'il faut éliminer, dans une tentative infructueuse d'effacer la vérité et de faire taire les témoins".

Le rapport de la commission des libertés affiliée au syndicat a indiqué que depuis octobre 2023 jusqu'à la fin juillet 2025, le syndicat a documenté : l'arrestation de 147 journalistes, dont environ 20 femmes journalistes qui ont subi des agressions et des tortures physiques et psychologiques, ainsi que le martyre de 240 journalistes dans la bande de Gaza depuis le début de l'agression, certains ayant été tués avec leur famille lors de frappes délibérées sur leurs domiciles, et la détention de dizaines de journalistes en détention administrative sans inculpation ni procès.

En plus de pratiques systématiques comprenant : les coups, le refus de traitement médical, l'isolement cellulaire, et la confiscation du matériel journalistique.

Le rapport a ajouté que le dossier des journalistes prisonniers révèle la nature répressive de l'occupation : la majorité des journalistes sont détenus administrativement sans charges, en violation explicite du droit international humanitaire, et certains journalistes sont en état de disparition forcée depuis de longs mois, et sont soumis à des conditions de détention cruelles, incluant l'interdiction de visites, la torture psychologique et physique, et la négligence médicale délibérée.

Le syndicat a souligné que ce qui se passe constitue un crime de guerre et un crime contre l'humanité qui nécessite de poursuivre Israël devant la Cour pénale internationale, et constitue une violation flagrante des conventions de Genève, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et de la résolution du Conseil de sécurité 2222, et c'est une politique systématique pour effacer les preuves des crimes de génocide et de nettoyage ethnique à Gaza et en Cisjordanie.

Le rapport a confirmé les demandes du syndicat des journalistes palestiniens pour la libération immédiate de tous les journalistes détenus, et l'annulation de la politique de détention administrative à leur égard. La formation d'une commission d'enquête internationale indépendante pour examiner les crimes de l'occupation contre les médias palestiniens. Et l'imposition de sanctions internationales contre les dirigeants, hommes politiques et officiers de l'occupation responsables de ces crimes. Et fournir une protection internationale urgente aux journalistes travaillant dans les territoires palestiniens occupés.

Le président de la commission des libertés du syndicat, Mohamed al-Laham, a commenté le rapport en déclarant que le silence continu de la communauté internationale signifie complicité avec l'occupation dans son crime contre la presse palestinienne.

Il a ajouté que ces politiques confirment que l'occupation ne s'attaque pas à des individus autant qu'elle cherche à criminaliser l'ensemble du travail journalistique palestinien, en diabolisant les journalistes et en les qualifiant de "provocateurs", dans une tentative de convaincre le monde que la caméra est plus dangereuse que le fusil et que la presse palestinienne constitue une menace stratégique qui doit être éradiquée sous toutes ses formes, y compris l'arrestation et l'assassinat.