Le touriste algérien héros du défilé militaire en France !

SadaNews - Un touriste arabe s'est soudain retrouvé au cœur d'un événement grave le 14 juillet 2002. Il regardait à Paris le défilé militaire commémorant la prise de la Bastille lorsque des coups de feu retentirent près de lui.

 

Le protagoniste de cette aventure s'appelle Mohamed Chelali, un Algérien vivant au Canada qui, à ce moment-là, s'était arrêté avec sa famille à Paris pour une journée en route pour retourner en Algérie pour les vacances d'été.

Ce jour-là, la France célébrait la prise de la Bastille pendant la Révolution française de 1789, et les regards de la foule suivaient un défilé militaire sur les Champs-Élysées, près de l'Arc de Triomphe.

Le jeune Maxim Brunerie ne s'est pas rendu à la célébration les mains vides. Il avait avec lui dans un sac en cuir brun destiné à une guitare, un fusil de calibre .22 avec ses munitions complètes.

Lorsque le président de l'époque, Jacques Chirac, passa en voiture décapotable pour ouvrir le défilé militaire, et arriva à environ 50 mètres de l'endroit où se tenait le jeune homme, il profita d'un moment d'inattention pour sortir son fusil et tirer une balle en direction de Jacques Chirac.

Heureusement, la balle manqua sa cible, et deux hommes coururent vers le jeune homme, réussirent à lui arracher le fusil et à l'immobiliser au sol avant que la police n'arrive. Ces deux hommes étaient le touriste algérien Mohamed Chelali et un Français nommé Jacques Weber.

L'Algérien, âgé de 46 ans, raconta ce qui s'était passé à une chaîne de télévision à l'époque, affirmant qu'il s'était précipité en avant et qu'il avait contrôlé le fusil que l'autre homme avait laissé tomber des mains du tireur, ajoutant également que la police était arrivée sur les lieux après deux ou trois minutes.

Les médias français décrivirent Mohamed Chelali comme un spectateur courageux, et les autorités à l'époque lui décernèrent une médaille de la légion d'honneur, une des plus hautes distinctions en France.

Le tireur qui avait raté Jacques Chirac, un jeune homme d'extrême droite, fut décrit comme ayant "des affiliations néo-nazies, et un historique de troubles mentaux". Il avait participé pendant des années à des manifestations d'extrême droite, ce qui avait conduit les autorités à l'inscrire sur une liste de surveillance gouvernementale depuis 1998.

Les enquêtes ont révélé que le tireur Maxim Brunerie avait acheté le fusil qu'il avait utilisé, de petit calibre, une semaine auparavant, et qu'il s'était préparé à son acte en s'entraînant au tir.

Il est également remarquable que Brunerie avait laissé un message sur un forum néo-nazi dans lequel il déclarait : "Regardez la télévision dimanche, je serai la star... Mort au (gouvernement d'occupation sioniste), 88!", le dernier chiffre étant un code signifiant "Heil Hitler" !

Des rapports ont mentionné que l'extrémiste français avait l'intention de tirer la deuxième balle sur lui-même et de se suicider mais qu'il n'en avait pas été capable. Au départ, il confessa qu'il voulait "tuer le président" motivé par son idéologie d'extrême droite, tandis qu'il prétendit plus tard que tout ce qui s'était passé était une tentative de suicide, affirmant qu'il voulait qu'un agent de sécurité lui tire dessus et le tue.

L'auteur des faits fut transféré dans un hôpital psychiatrique, puis comparaît devant le tribunal et fut condamné pour tentative de meurtre en décembre 2004, étant jugé d'une faiblesse mentale à purger seulement 10 ans de prison. En 2009, après 7 ans, il fut libéré.

À ce stade, les nouvelles de l'Algérien qui n'était pas resté spectateur ce jour-là tout en étant en danger se sont taries. Mais il est certain que cet événement exceptionnel l'a profondément marqué, et qu'il a raconté à ses enfants et petits-enfants comment il avait un jour contribué à sauver la vie du président de la France.

Source : RT