Confrontation continue entre Kats et Zamir sur fond d'enquêtes et de nominations dans l'armée

SadaNews - Les désaccords entre le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, et le ministre de la Sécurité, Israel Kats, se poursuivent publiquement sur fond d'enquêtes et de nominations dans l'armée, que le premier effectue et que le second refuse.

Kats a réagi à la décision de Zamir d'adopter une série de nominations pour des officiers à différents postes militaires, ainsi qu'à sa directive de former une équipe d'enquête dédiée à l'étude du plan "Mur d'Ariha".

Kats a déclaré que "la question des enquêtes et des nominations dans l'armée est d'une grande importance à la lumière des événements du 7 octobre, et n'a rien à voir avec un aspect personnel ou politique".

Il a ajouté que "durant le mandat de l'ancien chef d'état-major, j'ai confirmé la nécessité de terminer les enquêtes le plus rapidement possible comme condition à la nomination de nouveaux dirigeants; en effet, après la publication des enquêtes, le chef d'état-major et un certain nombre de hauts officiers de l'armée ont démissionné, et d'autres ont été nommés".

Kats a déclaré que "le chef d'état-major Eyal Zamir m'a proposé, après sa nomination, son intention de former un comité présidé par l'officier de réserve Sami Tarjuman pour examiner les enquêtes et évaluer la nécessité d'y apporter des modifications ou de les compléter. Il a obtenu mon soutien pour cette démarche. Après l'achèvement des travaux du comité, un rapport et des recommandations m'ont été présentés. Une partie centrale des recommandations était la nécessité de réenquêter sur des enquêtes qui ont été menées de manière inappropriée, et de compléter des enquêtes qui n'ont pas été examinées, notamment sur un sujet extrêmement important comme le "Mur d'Ariha" – le plan du Hamas pour abattre la brigade de Gaza, qui a été révélé par le renseignement israélien depuis 2018, mais qui n'a pas reçu l'attention appropriée".

Il a indiqué qu'il "s'attendait à ce que le chef d'état-major agisse selon les recommandations du comité et approfondisse les enquêtes, mais j'ai été surpris lorsqu'il a convoqué des officiers et leur a imposé diverses sanctions sans me tenir au courant d'une étape aussi importante et sans me consulter".

Kats a ajouté : "Étant la personne qui approuve la nomination des hauts officiers de l’armée à partir du grade de colonel, j'ai chargé l'inspecteur des agences de sécurité, qui est l'autorité professionnelle compétente, de compléter les enquêtes et de me soumettre les résultats afin que je puisse examiner ma position concernant les nominations élevées, et j'ai demandé au chef d'état-major d'attendre 30 jours au sujet des nominations afin que j'aie les informations nécessaires et que nous puissions travailler conformément à la procédure que nous avons mise en place, laquelle inclut des consultations préalables; cependant, le chef d'état-major n'a pas répondu à ma demande et a tenu une réunion sur les nominations".

Il a précisé : "En ce qui concerne les opérations de l'armée dans divers théâtres, celles-ci se déroulent par un contact direct et continu entre moi-même, le chef d'état-major, et la direction de l'armée, ainsi que lors de nombreuses réunions communes présidées par le Premier ministre, et cela n'a rien à voir avec la question mentionnée. L’armée est soumise aux décisions du niveau politique et du Premier ministre, et mon rôle en tant que ministre de la Sécurité est de garantir que l'armée respecte les décisions prises, et j'ai agi et continuerai à le faire à l'avenir pour le bien de la sécurité et de l'État d'Israël".

Zamir avait appelé dans un document qu'il a diffusé auprès de hauts officiers de l'armée, au sujet des conclusions du comité présidé par Tarjuman, à la nécessité de former une enquête officielle, déclarant qu'il "faut étudier la relation entre le niveau politique et le niveau militaire", et que "l'armée israélienne a assumé la responsabilité et s'est auto-enquête, mais ce n'est pas là sa seule tâche, et il n'était pas juste d'attirer tous les regards uniquement sur elle".