Crise immobilière sans précédent touchant Israël : 82 000 unités sans acheteurs
Économie locale

Crise immobilière sans précédent touchant Israël : 82 000 unités sans acheteurs

Économie Sada - Le marché de l'immobilier résidentiel en Israël connaît une stagnation sans précédent depuis des décennies, alors que les ventes continuent de chuter et que le déficit financier des promoteurs immobiliers augmente, selon un rapport publié par l'agence de notation "Standard & Poor's Ma'alot".

Selon ce que rapporte le journal israélien "Globes", le rapport indique que les ventes de maisons neuves ont chuté de 28 % au cours des sept premiers mois de 2025 par rapport à la même période de l'année précédente, en raison de l'augmentation importante des taux d'intérêt et du resserrement imposé par la Banque d'Israël sur les campagnes promotionnelles.

En revanche, le stock d'unités invendues a atteint 82 000 unités à la fin de juillet, un niveau record qui reflète la stagnation de la demande et l'accumulation de l'offre.

Le rapport souligne que les coûts de financement et de construction continuent d'augmenter, avec une hausse des prix des matériaux de construction d'environ 5 % en un an en raison du manque de main-d'œuvre palestinienne. Il avertit également que les promoteurs subissent une érosion sévère des profits en raison de la hausse des intérêts et de la baisse des acomptes versés par les acheteurs.

L'agence a ajouté que les prix des maisons ont chuté de plus de 2 % entre juin et août, confirmant que la baisse réelle est "plus profonde que ne le montrent les indicateurs" après avoir pris en compte les offres et réductions proposées par les promoteurs pour écouler les stocks.

Le rapport estime que la crise se poursuivra au moins jusqu'au second semestre 2026, avec davantage de faillites probables parmi les entreprises lourdement endettées. Bien qu'une amélioration limitée soit attendue si les taux d'intérêt baissent à l'avenir, les perspectives demeurent sombres, le marché s'orientant vers une période de récession prolongée et une perte de confiance des investisseurs.