Des cendres de la crise financière... à l'indépendance de l'économie palestinienne : une feuille de route pour le relèvement national à travers une gestion sage de la crise financière
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Des cendres de la crise financière... à l'indépendance de l'économie palestinienne : une feuille de route pour le relèvement national à travers une gestion sage de la crise financière

Les finances publiques palestiniennes traversent une phase semblable à une bataille décisive ; un moment où l'État oscille entre deux extrêmes : l'effondrement et le relèvement. Nous sommes face à une économie assiégée de l'extérieur, épuisée de l'intérieur, dévorée par les crises comme le bois sec par les flammes.

Pourtant, au sein de cette économie, il reste un pouls qui n'est pas mort, une étincelle qui ne s'est pas éteinte, et une volonté solide capable de transformer le déficit en opportunité.

Ce n'est pas une crise de chiffres, mais une crise de l'existence qui souhaite prouver sa valeur, un État qui cherche à se tenir debout malgré le vent, et une économie qui se relève malgré les décombres.

Analyse de la crise : quand le budget s'étouffe et les chiffres parlent avec amertume

La crise ne réside pas dans un manque de revenus, mais dans une fissure des fondations, car le budget ressemble à un miroir brisé qui reflète un État alourdi par des engagements, épuisé par des dépenses courantes, gouverné par les portes de l'occupation, et contraint par les fluctuations des aides.

Les dépenses ont évolué d'un outil de construction à un outil de gestion de crises, et le budget est devenu un "pansement financier" collé sur des blessures enflées.

Aujourd'hui, le "miroir de l'État" n'a pas besoin d'être poli, mais plutôt refondu et remodelé, car l'esthétique ne guérit pas la fragilité osseuse.

Se libérer de la compensation : briser la chaîne dorée et récupérer la décision financière

Les fonds de compensation ne sont pas seulement une ressource financière, mais une entrave enveloppée d'or ; une bouée de sauvetage que l'occupant tient par un bout, tirant quand il le souhaite et lâchant quand il le souhaite.

La libération de ces fonds n'est pas une décision émotionnelle, mais un parcours stratégique sur le long terme.
- Renforcer la production locale pour remplacer les importations.
- Ouvrir de nouveaux marchés qui brisent l'emprise de la géopolitique.
- Créer des secteurs générateurs de devises au lieu de les attendre.
- Construire des chaînes de valeur locales qui enrichissent l'économie.

Réduire la dépendance à la compensation n'est pas qu'une simple étape financière… mais une libération politique et volontaire.

Rationalisation des dépenses : des trous dans le bateau à une gestion rationnelle

Aujourd'hui, les dépenses ressemblent à un bateau envahi par les trous : il ne coule pas immédiatement, mais il fatigue, geint et tangue.

Si le bateau n'est pas redessiné, il coulera peu importe nos efforts pour vider l'eau.
- Réguler les salaires sans porter atteinte à la dignité des travailleurs.
- Se débarrasser des dépenses qui ne créent pas de valeur ajoutée.
- Réorienter les dépenses vers les infrastructures et les projets productifs.
- Adopter un budget-programme qui lie les dépenses aux résultats et non aux conventions administratives.

Car dépenser intelligemment, ce n'est pas dépenser moins… mais dépenser mieux.

Les secteurs productifs : retrouver le pouls de la terre et revitaliser les artères de l'industrie
Les États ne se relèvent pas par l'importation, mais par la production. La production est l'oxygène sans lequel les nations ne peuvent vivre.
Les secteurs agricole et industriel doivent retrouver leur rôle en tant que piliers fondamentaux de l'économie nationale.

En agriculture, se cache une richesse oubliée qui attend d'être dépoussiérée :
Soutenir la chaîne de production de la graine au marché, protéger la terre de la fuite et de l'érosion, et transformer l'agriculture d'un revenu journalier en industrie d'exportation.

Quant à l'industrie, elle est la colonne vertébrale oubliée qu'il faut restaurer par la modernisation des petites usines, la création de zones industrielles dynamiques, et l'amélioration de la qualité pour que l'industrie palestinienne devienne une ambassadrice à l'étranger.
Cela va de pair avec l'investissement dans l'économie numérique, qui représente l'or du futur sans mines :
Investir dans les esprits, transformer la Palestine en un centre d'exportation de services techniques, et lancer une génération de créateurs capables de rivaliser sans limites ni frontières.

Ainsi commence la transformation d'une économie entravée par la géographie… en une économie qui s'élève au-dessus d'elle.

Gestion de la dette publique : maîtriser le monstre et construire le pont vers l'avenir

La dette peut être un pont pour traverser… ou une fosse pour tomber.

La sagesse est de savoir où poser nos pieds et de faire du financement un outil de croissance et non un fardeau permanent.
- Emprunter pour des projets productifs durables et non pour des salaires temporaires.
- Transparence qui rend le citoyen partenaire dans la compréhension et non seulement récepteur de chocs.
- Un plan de dix ans pour sortir l'État du chaos de l'endettement.

Car la dette qui ne crée pas de valeur… crée des entraves.

Partenariat pour le relèvement national : lorsque les bras s'unissent et que la boussole se dirige vers l'unité

L'État est l'esprit, mais il n'est pas les mains et les pieds.
Le secteur privé est les muscles qui construisent, la société civile est l'œil qui surveille, et la jeunesse est le cœur qui pompe le sang dans les veines de l'économie.
- Élaborer des investissements locaux et étrangers.
- Créer des partenariats dans l'énergie, l'eau et les infrastructures.
- Impliquer la société dans les politiques et les budgets.

Car une économie qui dépend d'une seule entité… est une économie aveugle.
Tandis qu'une économie collaborative est éclairée et fortifiée par la confiance.

De la gestion de la crise à la construction de l'avenir : une vision qui crée l'espoir sans l'épuiser

Nous avons besoin d'une vision qui ne déguise pas la douleur, mais transforme la blessure en source de force.
Une vision qui redéfinit la relation entre l'État et l'économie, qui redonne à l'autonomie sa place, à la justice sociale son prestige, et à la production nationale son rôle.
- Une indépendance progressive de la dépendance économique.
- Transiter l'économie de la fragilité à la solidité.
- Protéger la classe moyenne en tant que pilier de l'État.
- Intégrer l'intelligence artificielle et les données dans la prise de décisions financières.
- Intégrer les politiques sociales et économiques pour construire un État équilibré.

La Palestine forge son salut de ses propres mains

La crise n'est pas un destin, mais un test pour une patrie qui refuse de se briser.
Les chaînes peuvent entraver les mains, mais elles ne peuvent entraver les esprits.
Le blocus peut fermer les postes-frontières, mais il ne peut fermer l'horizon pour un peuple qui a appris à faire de l'obscurité une lumière et de l'incapacité une opportunité.
La Palestine n'a pas besoin d'un miracle, mais d'une gestion qui croit en son esprit, d'un peuple qui croit en sa capacité et d'une économie qui croit en elle-même.
C'est dans les entrailles de la crise qu'un État naîtra qui saura que la souveraineté ne se donne pas, mais se construit…
Pierre sur pierre, idée sur douleur, jusqu'à ce que son économie se lève comme son aube - libre, obstinée, invincible.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.