La directive israélienne et les politiques américaines contre la Chine : le combat technologique mondial et le monde arabe entre le marteau et l'enclume
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La directive israélienne et les politiques américaines contre la Chine : le combat technologique mondial et le monde arabe entre le marteau et l'enclume

Dans une démarche qui témoigne de la profondeur de la dépendance aux politiques américaines, l'armée israélienne a récemment émis une directive demandant à ses officiers et soldats de rassembler les véhicules fabriqués en Chine sous prétexte de "préoccupations de sécurité" concernant les systèmes de caméras et de capteurs intelligents. La Chine, considérée comme un ennemi, est ciblée ; cependant, derrière cette décision se cache quelque chose de plus profond que les prétextes techniques, car elle reflète directement les pressions américaines croissantes visant à exclure la Chine de la scène technologique mondiale et à établir la domination occidentale sur les clés de l'innovation et du savoir.

Les États-Unis justifient tous leurs mouvements sous le prétexte de "sécurité nationale", mais en réalité, ils mènent une nouvelle guerre froide dont le seul objectif est de maintenir leur supériorité et de freiner la montée de la Chine. Washington ne voit pas en la Chine un concurrent dans le domaine du développement naturel, mais un adversaire qu'il faut encercler et affaiblir. Ainsi, il impose des restrictions sur l'exportation de technologies, interdit la coopération avec des entreprises chinoises et exerce des pressions économiques et politiques sur ses alliés pour les contraindre à suivre son sillage, même si cela se fait au détriment de leur souveraineté et de leurs intérêts. La récente directive israélienne n'est qu'une petite illustration de cette politique qui a transformé la décision israélienne d'un acte souverain en une réponse directe aux injonctions de Washington.

Depuis des décennies, les États-Unis traitent le Moyen-Orient selon la même logique qu'ils appliquent aujourd'hui à la Chine : le contrôle par la domination et non par le partenariat. Sous le prétexte de "démocratie" et de "droits de l'homme", ils ont soutenu des régimes corrompus, protégé des dictatures et maintenu les peuples de la région en esclavage, dans la pauvreté et dans une dépendance totale à l'égard de l'Occident, tout en pillant les ressources, parrainant des guerres et garantissant l'écoulement du pétrole et des ressources vers leurs marchés à des prix dictés par eux. Pendant ce temps, les pays de la région arabe et islamique ont continué à tourner dans l'orbite du besoin et de la dépendance.

En revanche, la Chine a choisi une voie différente. Elle ne s'est pas engagée dans des discours de prosélytisme politique ou dans l'imposition d'agendas, mais s'est concentrée sur la construction de son propre système autonome, dépassant les sanctions et les restrictions grâce à un plan à long terme qui allie progrès scientifique et ouverture économique. Elle a investi dans l'éducation, la recherche, les énergies renouvelables et les technologies de pointe, et a construit un modèle basé sur l'efficacité et la production réelle. Cette approche lui a permis de se présenter sur la scène internationale comme une force qui fait le développement plutôt que la domination.

La politique chinoise repose sur le principe du bénéfice mutuel et du destin commun de l'humanité, sans conditions politiques ou ingérence dans les affaires intérieures des États. C'est pourquoi elle a gagné la confiance de nombreux peuples et gouvernements, car elle propose un modèle pratique de partenariat équilibré basé sur les intérêts et non sur des injonctions. Les produits chinois, quant à eux, ne sont plus comme les États-Unis et l'Occident les présentent : aujourd'hui, dans un monde ouvert, ils se révèlent être des biens avancés, efficaces, de haute qualité et à des prix justes, rivalisant avec leurs homologues occidentaux, et les surpassant en performance et en coût, ce qui en fait le choix naturel pour les pays qui recherchent un véritable développement plutôt que des dettes et des aides conditionnelles.

Le Moyen-Orient se trouve aujourd'hui au cœur de ce conflit technologique et économique mondial. Alors que Washington s'efforce de consolider son emprise sur les voies maritimes, les ressources énergétiques et les marchés pour étrangler la Chine et freiner son avancée, la Chine agit calmement et intelligemment pour établir des ponts de coopération à travers l'initiative "Belt and Road" qui relie l'Asie à l'Europe et à l'Afrique par des projets gigantesques dans les infrastructures, l'énergie et le commerce. Cette initiative ne vise pas à monopoliser l'influence, mais à créer un réseau d'intérêts communs garantissant à toutes les parties développement et stabilité.

Les pays arabes doivent comprendre que l'alliance aveugle avec Washington ne leur apporte ni sécurité ni prospérité, mais prolonge plutôt leur état de dépendance à l'égard de l'Occident colonial. Les décennies passées ont prouvé que les États-Unis ne donnent à leurs alliés qu'une protection illusoire en échange de leur dépendance, tout en les maintenant à l'écart des technologies avancées et des sources de production réelle, tout en pillant leurs économies et leurs ressources naturelles. En revanche, la Chine représente aujourd'hui une opportunité historique pour les Arabes de bâtir un nouveau modèle basé sur la coopération et non sur la soumission, sur le transfert de connaissances et non sur leur appropriation.

L'ouverture arabe envers la Chine n'est pas seulement un choix politique, mais une nécessité économique et stratégique. Le partenariat avec Pékin signifie accéder à des technologies avancées à des prix raisonnables et à des investissements réels dans les infrastructures, ainsi qu'à des opportunités de développement dans les domaines des énergies renouvelables et de l'industrie locale. La Chine n'impose pas d'injonctions politiques, mais offre son expertise en échange d'un partenariat équitable garantissant les intérêts des deux parties.

Pour sa part, la Chine doit voir le Moyen-Orient non seulement comme un marché de consommation, mais comme une région stratégique clé dans la restructuration du système international. La présence active de la Chine dans la région lui conférera une profondeur politique et économique qui équilibrera la domination américaine et créera un nouvel itinéraire pour le développement mondial. Pour ce faire, Pékin doit renforcer ses investissements dans les technologies, l'énergie et le transport, et activer sa puissance diplomatique et médiatique pour clarifier sa vision d'un monde basé sur la coopération et le respect mutuel, tout en faisant face aux narrations occidentales qui cherchent à ternir son image.

Aujourd'hui, le monde est à l'aube d'un nouveau système où les rapports de force changent. Les États-Unis essaient par tous les moyens de maintenir leurs privilèges historiques, même si cela se fait au détriment de la stabilité mondiale. Pendant ce temps, la Chine avance à grands pas vers un modèle plus juste et équilibré. Au cœur de cette transformation, le Moyen-Orient a une occasion rare de se tourner vers l'avenir et non vers le passé, vers un partenaire qui produit plutôt que de piller, qui respecte plutôt que de dominer, et qui partage plutôt que d'imposer.

La Chine n'est pas une alternative idéologique à l'Occident, mais un choix stratégique pour ceux qui souhaitent bâtir leur développement par eux-mêmes. Miser sur elle n'est pas une aventure, mais une lecture réaliste de ceux qui tiennent les rênes de demain. Le monde est en train de changer, et ceux qui ne suivent pas cette transformation se retrouveront à la périphérie, tandis que les puissances montantes dessinent les contours de l'avenir.

Cet article exprime l'opinion de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion de l'Agence de Presse Sada.