La réunion d'Istanbul rejette toute tutelle sur Gaza : le pouvoir appartient aux Palestiniens
SadaNews - Les ministres des Affaires étrangères de pays arabes et musulmans se sont rencontrés aujourd'hui à Istanbul pour discuter de l'avenir de la bande de Gaza, insistant sur la nécessité que le pouvoir dans la région revienne exclusivement aux Palestiniens, rejetant toute "nouvelle tutelle".
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré lors d'une conférence de presse après la réunion, qui rassemblait ses homologues d'Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats, de Jordanie, du Pakistan et d'Indonésie, que "les Palestiniens doivent se gouverner eux-mêmes et garantir leur sécurité".
Il a ajouté que "Gaza a besoin de reconstruction, et ses habitants doivent revenir dans leurs foyers. Elle doit guérir ses blessures, mais... personne ne veut voir l'émergence d'une nouvelle tutelle". Il a également déclaré que "toute action entreprise pour résoudre la question palestinienne ne doit pas créer les bases de nouveaux problèmes".
Fidan a exprimé son espoir d'une "rapide réconciliation palestinienne interne" entre le Hamas et l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas, notant que cette réconciliation pourrait "renforcer la représentation de la Palestine au sein de la communauté internationale".
Les dirigeants de ces sept pays membres de l'Organisation de la coopération islamique avaient rencontré le président américain, Donald Trump, fin septembre dernier, en marge des travaux de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
Quelques jours plus tard, Trump a dévoilé son plan qui a conduit à un accord pour un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement Hamas afin de mettre fin à la guerre d'extermination que mène Israël contre la bande depuis le 7 octobre 2023.
Dans un discours prononcé lors de la réunion du Comité permanent de coopération économique et commerciale de l'Organisation de la coopération islamique, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a déclaré que le Hamas "semble déterminé à respecter l'accord, tandis que le bilan d'Israël à cet égard est très mauvais".
Erdoğan a ajouté : "Nous avons besoin à ce stade d'apporter davantage d'aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis de commencer des efforts de reconstruction (...) le gouvernement israélien fait tout pour empêcher cela", exprimant l'espoir que l'Organisation de la coopération islamique joue un "rôle moteur" dans la reconstruction.
Le ministre turc des Affaires étrangères a indiqué qu'avant la réunion ministérielle, il avait rencontré samedi une délégation du bureau politique du Hamas dirigée par son principal négociateur, Khalil Al-Hayya. Il a précisé que la création d'une force de stabilité internationale à Gaza "prendra du temps".
Il a ajouté : "Tout d'abord, nous devons parvenir à un consensus sur le projet, puis obtenir l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies sans qu'elle fasse l'objet d'un veto de la part des membres permanents", en référence aux États-Unis.
La Turquie manifeste son désir de participer à la force internationale qui pourrait être déployée dans la région, bien que des responsables israéliens aient maintes fois exprimé leur refus de cette participation. Par ailleurs, Israël rejette tout rôle d'Ankara à Gaza.
La Turquie intensifie ses contacts diplomatiques dans la région, cherchant à modifier la position américaine en faveur d'Israël malgré ses violations continues du cessez-le-feu, en particulier compte tenu des relations d'Ankara avec la direction du mouvement Hamas.
Le plan de Trump, qui se compose de vingt points, prévoit la création d'une "force de stabilité internationale temporaire" à déployer immédiatement à Gaza, pour fournir formation et soutien aux forces de police palestiniennes "agrées", visant à garantir la stabilité dans la région en parallèle avec le retrait progressif de l'armée israélienne, cette force étant composée d'éléments de pays arabes et musulmans.
En revanche, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gidon Saar, a insisté sur le fait que la participation à la force internationale devrait se limiter aux pays que l'Israël considère comme "neutres", selon des déclarations faites dimanche dernier.
Saar a déclaré : "Peut-être qu'ils ne devraient pas être pro-Israël, mais ils ne devraient pas non plus être hostiles à Israël", ajoutant que "la Turquie, malheureusement, sous la direction d'Erdoğan, a adopté une approche hostile envers Israël, non seulement par des déclarations, mais aussi par des mesures diplomatiques et économiques contre elle".
Dans un autre indice de la tension entre Ankara et Tel Aviv concernant Gaza, une équipe de secours turque envoyée pour rechercher des corps de Palestiniens et d'Israéliens dans la région attend depuis des jours l'autorisation de traverser le passage de Rafah vers Gaza.
            
            
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