
La reconnaissance de l'État de Palestine… une étape historique et des responsabilités ouvertes
La reconnaissance par le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal de l'État de Palestine sur les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale représente un tournant qualitatif dans la scène internationale et sera suivie par d'autres pays. Cette étape ne se limite pas à l'ajout de nouveaux pays au registre des reconnaissances, mais rappelle également le fondement du droit international et des résolutions des Nations Unies qui confirment le droit des Palestiniens à un État indépendant.
Cependant, la reconnaissance, aussi importante soit-elle, ne suffit pas à elle seule, car Israël poursuit la colonisation, l'annexion et le blocus financier et continue ses agressions contre les civils en Cisjordanie et à Gaza. Il semble donc nécessaire de protéger cette décision de manière urgente pour éviter qu'elle devienne un fardeau pour le peuple palestinien ou une excuse pour de nouveaux crimes. Il faut l'accompagner d'une action politique réelle qui dissuade toute tentative d'imposer la souveraineté israélienne ou d'exécuter des opérations de déportation.
La réponse israélienne ne s'est pas fait attendre ; le Premier ministre Benjamin Netanyahou a promis, après son retour des États-Unis, de prendre des mesures dissuasives. De nombreux ministres de son gouvernement avaient déjà émis des menaces similaires. Ces déclarations reflètent une tendance à une escalade politique et peut-être sur le terrain, ce qui rend le mouvement international pour protéger la reconnaissance encore plus urgent.
Pour que la reconnaissance ne reste pas une simple déclaration symbolique, on attend des États reconnaissants qu'ils la transforment en réalité concrète : interdiction des produits des colonies, cessation des relations avec les entreprises qui y travaillent, ouverture d'ambassades pour l'État de Palestine, établissement de relations commerciales directes, loin des restrictions israéliennes, soutien des causes palestiniennes devant les Nations Unies et la Cour pénale internationale, envoi de missions d'observation pour protéger les civils et imposition de sanctions claires sur toute action unilatérale israélienne concernant l'annexion ou l'expansion des colonies.
Ici se révèle la vérité la plus profonde derrière ce tournant international : le plus grand rôle a été le fruit des mobilisations populaires, des partis et des institutions de la société civile, ainsi que des artistes, des sportifs et des influenceurs du monde entier qui ont transformé leurs voix libres en un pont reliant la justice de la cause palestinienne à tous les endroits. Cette large vague de solidarité a prouvé que la volonté populaire est capable de briser les murs du silence et de pousser les gouvernements à adopter des positions courageuses.
Mais l'axe central sur lequel reposent tous ces efforts a été le sang de nos enfants, de nos aînés et de nos femmes, et la résistance du peuple palestinien lui-même, une résistance qui a accumulé les sacrifices des martyrs et le combat des blessés, des prisonniers et des militants à travers de nombreuses années, formant ainsi les bases solides des réalisations politiques et diplomatiques actuelles et constituant une véritable introduction à la voie de la libération et de l'indépendance complète.
Cette étape historique n'est pas la fin du chemin, mais un appel ouvert à la poursuite de la mobilisation mondiale pour traduire la reconnaissance en actions concrètes qui mettent fin à l'occupation et réalisent la justice et la liberté pour le peuple palestinien, afin que le drapeau de la dignité reste levé face à toutes les tentatives d'exclusion ou de recul.
Cette reconnaissance donne aux Palestiniens un élan politique qui renforce leur position de négociation, mais elle met également la communauté internationale face à un véritable test : soit elle devient une plateforme pour une action diplomatique et économique menant à la fin de l'occupation et à la concrétisation de l'État palestinien, soit elle reste un symbole vide qui ne change rien sur le terrain. C'est un moment qui ouvre un nouvel horizon pour la lutte politique et diplomatique et engage les États reconnaissants dans une responsabilité historique : prouver que le respect du droit international ne s'arrête pas aux mots, mais s'étend à des actions qui mettent fin à des décennies d'occupation et accordent au peuple palestinien son droit complet à la liberté et à l'indépendance, malgré toutes les menaces et les intimidations que le gouvernement israélien tente d'utiliser pour dissuader le monde de poursuivre cette voie.

Le ballon est également dans le camp palestinien

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