L'objectif est de fragmenter la Syrie et d'établir un "État druze" dépendant
Indépendamment de l'acte horrible, humiliant et condamné commis par des unités de l'armée de l'État de la charia ou des milices de Joulani auparavant contre les membres de la communauté druze à Soueida, l'intervention d'Israël sous le prétexte de "protéger les Druzes" et ses frappes sur Soueida et la capitale Damas constituent une agression flagrante contre la souveraineté syrienne, ainsi qu'un nouveau maillon dans la série continue des agressions israéliennes contre le territoire syrien, qui ont commencé avant la chute du régime de Bachar el-Assad et qui se sont poursuivies et intensifiées après sa chute, visant à détruire les capacités militaires et stratégiques de l'État syrien, à occuper de nouvelles zones de son territoire et à imposer un contrôle israélien dans le sud de la Syrie.
Israël a précédemment prétendu protéger les chrétiens au Liban lorsqu'il a installé Bachir Gemayel en 1982 et signé le traité du 17 mai, qui a été annulé par la résistance libanaise, puis a créé plus tard un "armée de Lahd" dans le sud occupé, cherchant à l'armer, à le former et à le financer sous ce prétexte. En réalité, cette armée est celle qui protégeait ses frontières et formée un bouclier pour ses soldats pendant sa période d'occupation du sud du Liban qui a duré plus de vingt ans, et non l'inverse. Lorsque son armée s'est retirée, elle n'a même pas informé Lahd et ses hommes de la date de son départ, laissant des milliers de ses éléments à la merci de la résistance libanaise, qui, par chance, a été clémente envers eux.
C'est ce qu'Israël essaie de faire en Syrie en exploitant les nouvelles circonstances et en utilisant la détresse des "Druzes" pour raviver la vision d'Itamar Ben Gvir de 1967 selon laquelle un "État druze au sud de la Syrie devrait être libre, allié à l'Occident et en paix avec Israël, basé sur le soutien de partenaires régionaux".
Le "Wall Street Journal" américain a déjà esquissé les contours de la vision israélienne pour la Syrie future telle qu'elle est perçue par Israël, à savoir un système fédéral de régions ethniques jouissant d'une autonomie, tandis que la zone frontalière sud avec Israël resterait démilitarisée, ce qu'a confirmé le ministre israélien des Affaires étrangères, Gidéon Saar, en disant : "Une Syrie stable ne peut être qu'une fédération, regroupant différentes zones d'autonomie qui respectent des modes de vie variés", lors de sa présentation de la vision israélienne pour l'avenir de la Syrie lors d'une réunion de l'Union européenne récemment tenue à Bruxelles.
Selon cette logique, la désintégration de l'État syrien unifié et du gouvernement central est un objectif israélien qui inclut la destruction des capacités militaires et stratégiques syriennes, et la poursuite des frappes israéliennes sur les capacités syriennes en général et sur le nouveau régime, sans tenir compte de sa réconciliation avec elle et avec les États-Unis, ainsi que des négociations en cours entre eux pour parvenir à des accords de sécurité et des relations que les optimistes estiment pouvoir mener à l'adhésion de la Syrie au train de "la paix abrahamique".
Dans ce contexte, Israël ne manquera aucune excuse pour poursuivre ses frappes sur les capacités de l'État qui constituent la base de l'unité syrienne, afin de faciliter sa désintégration. Elle exploite en même temps sa relation complexe avec les Druzes à l'intérieur d'Israël et dans le Golan pour créer une profondeur stratégique à l'intérieur de la Syrie.
Tout en cherchant à créer une zone tampon à l'intérieur de la Syrie sous le prétexte de défendre ses frontières, ses opérations militaires conduisent la Syrie vers la fédération, et vers une zone d'autonomie sous "contrôle druze" le long de ses frontières nord, un scénario qui transformerait la Syrie en un ensemble d'États face à un gouvernement central faible incapable de menacer Israël.
Dans ce contexte, les déclarations de Netanyahou concernant une zone démilitarisée au sud de Damas, où la présence de l'armée syrienne est interdite, rappellent le vieux plan qu'Israël avait tenté de mettre en œuvre après la guerre de 1967, consistant à établir une zone d'autonomie dans "l'épaule est du Hermon", où vivent de 600 000 à 700 000 Druzes syriens répartis dans plusieurs régions, principalement Soueida et le Mont du Golan.
À la lumière de cela, on peut comprendre la fausse "mobilisation israélienne" en faveur des "Druzes de Syrie", qui a été couronnée par plus de 150 frappes sur Soueida, Deraa et Damas, et l'utilisation des sentiments humains sincères par certains "Druzes d'Israël et du Golan" pour briser les barrières frontalières avec la Syrie et entrer dans les régions syriennes, facilitant ainsi l'ouverture des frontières avec la zone d'autonomie supposée dans le sud de la Syrie, où ils avaient déjà commencé à introduire des travailleurs syriens pour travailler dans les colonies du Golan.
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